Cet article concerne le suivi de mon portefeuille boursier. La stratégie d’investissement du portefeuille repose sur une combinaison d’une poche de capitalisation (action de croissance et ETF) de manière à faire croitre mon capital dans le temps, et d’une poche distributive (dividendes) consacrée à des secteurs défensifs, résilients, peu cycliques, peu corrélés aux indices, dont l’objectif est de diversifier le portefeuille et de réduire son risque notamment lors des crises.
L’objectif principal du portefeuille est de faire croitre mon patrimoine dans le temps et de réaliser une performance proche à celle du MSCI World sur le long terme.
Le second objectif (un fois le patrimoine atteint) sera de construire un flux régulier de cash-flow avec les dividendes croissants perçus chaque année. Cela me permettra à long terme d’atteindre l’indépendance financière en couvrant mes dépenses avec ces revenus passifs.
Actions détenues et bilan
Le mois de Janvier a été relativement calme sur les marchés, le MSCI World affichant un gain de 4%. On commence donc l’année en hausse.
Néanmoins, la volatilité est toujours bien présente, car on sent que le marché price fortement une baisse des taux, mais dont on ne connait ni l’ampleur ni la date de démarrage. En cas de déception, cette hausse pourrait vite devenir éphémère. Je pense donc qu’il faut être prudent et bien suivre les actualités liées aux banques centrales. En effet, pour que le marché monte, il ne suffit pas que les taux baissent. Il faut maintenant qu’ils baissent plus vite et plus fort que déjà anticipé !
Concernant le portefeuille, celui-ci reste sur un all time high (en valorisation, pas encore en valeur de part), et dépasse pour la première fois le cap des 200 000€ !
C’est impressionnant de voir comment, lentement mais sûrement, le patrimoine arrive à progresser au fil des années. Jamais il y a 10 ans je ne me serais dit que j’aurais un portefeuille de 200k€ pour mes 30 ans, c’est une belle réussite. J’aimerais évidemment et comme tout le monde que ça aille encore plus vite, mais les raccourcis peuvent couter cher.
Avec les nouvelles dépenses que je dois faire pour mon fils (surtout la nourrice), j’ai une capacité d’épargne bien plus faible qu’avant. Les apports sont donc moins réguliers. Heureusement qu’avec la taille du portefeuille actuels, les apports annuels commencent à représenter de toute façon une faible valeur de celui-ci.
On dit souvent que ce sont les 100k€ qui sont les plus difficiles à atteindre, et je suis totalement d’accord avec cela, l’effet boule de neige commence maintenant à vraiment se faire sentir.
Bref tout cela pour dire, il faut forcément commencer quelque part, mais ne découragez jamais, le temps et la rigueur dans l’investissement sont de loin les atouts les plus puissants pour réussir.
Transaction du mois
Ventes
rien
Achats
rien
Renforcements :
ETF S&P500 (PSP5)
Sans plus tarder, voici le détail du portefeuille :
Portefeuille
Les actions détenues sont les suivantes :
Santé
🇫🇷 Sartorius Stedim
🇪🇺 Novo Nordisk
🇺🇸 Abbott Laboratories, Johnson & Johnson
Finance
🇪🇺 Adyen
Industrie
🇺🇸 Air Product & Chemicals, Lockheed Martin
Technologie
🇪🇺 ASML Holding
Consommation non cyclique
🇫🇷 L’Oréal
🇪🇺 Nestlé
🇺🇸 Procter & Gamble, General Mills, PepsiCo
Consommation discrétionnaire
🇫🇷 LVMH, Hermès
🇺🇸 Home Depot, Starbucks
Energie – Utilities
🇺🇸 Nextera Energy, Waste Management, American Water Works
Telecom
Immobilier
🇺🇸 Realty Income, Agree Realty, Prologis, Mid-America Apartment, Essex Property, Extra Space Storage, Alexandria Real Estate
PEA (Crédit Agricole Investore Integrale)
CTO DEGIRO
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ETF
La valorisation totale du Portefeuille est à ce jour de 203 800€.
Remarque : les valeurs étrangères affichées plus haut sont toutes en euro, elles sont converties avec la parité du jour.
Voici également l’évolution du portefeuille depuis Janvier 2019 VS MSCI World :
Performance du Portefeuille en 2023 : +3.6%.
Performance du MSCI World en 2023 : +4.0%.
Revenus passifs et perspectives annuelles futures
Je rappelle que la nouvelle façon de calculer la rente mensuelle est via la règle des 3.5% (règle des 4% sévérisée) de la valeur de mon portefeuille. J’ai effectué pour le tracé et le calcul une moyenne glissante de 3 mois afin de lisser légèrement la volatilité.
De ce fait, je ne regarde plus le rendement de mes Dividend Aristocrats avant de les acheter/renforcer afin de me concentrer 100% sur les fondamentaux.
Les 3.5% correspondront donc au montant global que je pourrais toucher avec des valeurs de rendement si je choisissais d’arbitrer une partie de mes valeurs de croissance actuelles contre elles.
J’ai pu reconstituer ce que cela donnerait sur mon portefeuille depuis le 01/05/2018 :
La rente mensuelle moyenne actuelle (fictive) serait de 575€.
Date Publication : 27/01/2024
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De plus, les informations pourraient ne pas être actualisées et donc ne fournissent aucunes garanties. Il appartient à chacun de vérifier les données personnellement.
Bonjour Matthieu
j’aimerais avoir votre avis ainsi que celui de Fred sur la remise en cause de la règle des 4% pour les pays développés ex-US.
Etude publié de du 18 juillet 2023, de Aizhan Anarkulova, Scott Cederburg, Michael S, O’Doherty. Richard Sias.
https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=4227132
En deux mots l’étude indique :
Q’un couple qui prend sa retraite en 2022 à l’âge de 65 ans et qui choisit une stratégie de portefeuille composée de 60 % d’actions nationales et de 40 % d’obligations. La règle des 4 % s’avère terriblement inadéquate pour les retraités actuels des pays développés.
Un couple de retraités est confronté à un risque de 17,4 % de ruine.
Cette valeur est considérablement inférieure à celles proposées dans des études antérieures et représente un peu plus de la moitié du taux de 4,22 % impliqué par les données américaines postérieures à 1925.
Pour atteindre une probabilité de ruine de 1 %, par exemple, les retraités des pays développés doivent adopter un taux de retrait de seulement 0,80 % (c’est-à-dire 8 000 dollars de retraits par an pour 1 million de dollars d’épargne).
Si l’on tente de concilier le désir d’atteindre un niveau de vie plus élevé et celui d’éviter la ruine financière, on constate qu’un couple de retraités prêt à supporter une probabilité de ruine de 5 % peut effectuer des retraits de 2,26 % par an.
Par avance merci pour vos avis
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Bonjour Rod
Cette étude a été pas mal discutée sur les blogs US et en vidéos (Rob Berger, Ben Félix etc …).
Deux commentaires de ma part :
/ La fameuse « règle » des 4% est basée sur les performances des actions US, et seulement US. Dans la mesure où (à deux exceptions près il me semble comme l’Australie et un autre pays, je ne sais plus) vous la calculez avec le rendement actions d’autres pays (comme les pays européens ravagés par la deuxième guerre mondiale, où des pays à l’économie moins développée), vous allez obligatoirement trouver un taux de retrait sûr plus bas.
/ Le plus important, et je me suis déjà exprimé longuement dessus : la « règle » des 4% est un exercice purement académique qui consistait à établir un mécanisme de retrait qui conserve le pouvoir d’achat du retraité tout en absorbant le « sequence of return risk », à savoir retirer dans des marchés baissiers en début de phase de consommation. En pratique, c’est retirer x% de sont PF la première année puis d’ajuster le montant de ce retrait de l’inflation tous les ans par la suite, quelles que soient les conditions de marchés, quel que soit le % de retrait que cela représente de votre PF au cours du temps. 4% pour le premier retrait correspond au « worst case », à savoir la fin des années 60 puisque il y a eu une forte inflation dans les années 70 avec des faibles performance boursières. Ce 4% (premier retrait de 4%, ensuite on ajuste le montant de l’inflation), il est dans les fait très conservatif sur les actions US. En moyenne, on est plus à 5.5%/6.0% (voir le blog de M. Kitces)
LE point important : QUI va suivre, comme un bourrin, cette règle absurde de façon automatique, sans tenir compte des conditions de marchés, et retirer toujours plus même dans un bear market ? PERSONNE ne fait ça en pratique, nous ne sommes pas un exercice académique. En pratique, vous allez ajuster à la baisse vos retraits lors des bear markets (ou puiser dans la partie sûre « non actions » de votre PF), éventuellement retirer plus en bull market, etc …
En étant flexible en phase de consommation, vous ne serez jamais à zéro sur votre PF, mais seulement vous n’aurez pas tout le temps la conservation de votre retrait au niveau de l’inflation et vos retraits ne seront pas prévisibles et ils vont varier (et c’est pourquoi il faut se prévoir un petit coussin de sécurité en plus du PF avec des livrets réglementés et équivalents pour toujours avoir une « marge » de sécurité).
Et n’oubliez pas : la « règle » des 4%, c’est 4% la première année, on ajuste le montant de l’inflation ensuite. Donc si la marché baisse longtemps et qu’il y a de l’inflation, votre PF peut aller à zéro. Si vous retirez 4% tous les ans, vous ne serez JAMAIS à zéro, c’est juste mathématiques (mais les montants retirés vont fluctuer).
Au final : prévoyez d’être flexible et raisonnable en phase de retrait, et oubliez tous les plans de retraits rigides qui ne tiennent pas compte des conditions de marchés, personne ne les applique dans la vraie vie.
Bonjour monsieur,
« Montant ajusté de l’inflation » : si l’inflation est de 3%. Faut-il faire 4-3% ou bien 4+3% ?
Merci.
Bonjour
Je pense que vous n’avez pas bien compris le calcul. Si votre capital de départ est X, vous retirez 4% de X en année 1. L’année suivante, si l’inflation est de 3%, vous retirez 4% de X, inflaté de 3%, donc 1,03*(4% de X).
Si votre capital est de 1M€. En année 1 vous retirez 40 000€. En année 2 vous augmentez de 3% donc 1.03*40 000= 41 200€.
Les pourcentages se multiplient et ne s’additionnent pas, ce sont des règles élémentaires de mathématiques.
Suzie
Comme expliqué par Mathieu ci dessus, il y a une profonde incompréhension en France de ce qu’est la fameuse « règle » des 4%.
Encore une fois, la « règle » des 4%, ce n’est PAS retirer 4% (ajustés ou pas de l’inflation) de son portefeuille tous les ans. Cette stratégie de consommation du capital c’est:
1/ La première année, je retire 4% de mon PF : si vous avez 1Me, vous retirez donc 40 ke bruts (et donc moins fiscalité comprise).
2/ L’année suivante, vous augmentez le montant retiré l’année précédente de l’inflation, en ne tenant plus compte de quel pourcentage cela représente du portefeuille (et c’est pourquoi le 4% initial est si « bas » par rapport au rendement moyen de la bourse, car la stratégie de retrait consiste à retirer toujours plus même en bear market, ce qui est dangereux) : si 3% d’inflation, vous retirez 40ke * 1.03
3/ et ainsi de suite, vous augmentez tous les ans le montant de l’inflation, quel que soit le marché, quel que soit votre portefeuille. Donc s’il y a beaucoup d’inflation et un marché qui se casse la figure pour longtemps, il y a un risque de consommer tout le capital, et c’est justement sur ce problème là que le 4% initial a été calculé.
Si vous retirez 4% de votre PF tous les ans, c’est beaucoup plus simple, vous ne serez jamais à zéro, par contre vos retraits vont fluctuer avec le marché (à la différence de ce qui se passe avec la « règle » des 4% qui est une stratégie de consommation à pouvoir d’achat constant, et non pas à % constant du PF).
Bonjour Rod, j’ai déjà répondu à l’autre endroit du commentaire :
Pour moi les backtest ne sont que des backtest et n’ont aucune valeur réelle, à part potentiellement se rassurer. Comment peut-on affirmer que si on prend sa retraite en 2022 on a X% d’échec à horizon 2040-2050 ?? autant sur le passé les données sont là, mais sur un horizon futur…
Personne ne peut connaitre sur les 20 prochaines années :
– comment la bourse se comportera
– quels seront les niveaux des taux d’intérêts
– quels seront les rendement obligataires
– quel sera le niveau d’inflation
– quels évènements économiques ou autres arriveront (guerre, épidémie etc…)
Bref, tout cela n’est que du vent. Epargnez au maximum et on verra bien d’ici là. Surtout que la règle des 4% est théorique. Si une année boursière ou autres est mauvaise, vous verrez qu’automatiquement et inconsciemment vous aurez tendance à retirer moins que 4%, surtout si vous n’avez pas besoin totalement des 4% pour vivre (moins de voyage ou de plaisir par exemple).
Merci à Matthieu et Fred d’avoir pris le temps d’expliquer vos réponses.
Cordialement
Bonjour à tous,
Il y a quelques mois j’avais annoncé sur ce blog que j’envisageais de passer en mode distribution après mon opération du cœur.
L’opération s’est super bien passée, et merci aux Medtech américaines qui ont permis une telle prouesse de manière très safe.
Merci aussi au système français (sécurité sociale + mutuelle) qui a remboursé mes frais médicaux. Et biensure aussi à l’excellent chirurgien.
En l’occurrence, il a utilisé une machine de Boston Scientific (BSX), positionné sur le même marché que Medtronic et Intuitive Surgical, mais plus petit. Je suis sorti de l’hôpital le lendemain de mon opération, sans douleurs ni complications.
Tout ça m’a requinqué, et j’envisage même de repousser jusqu’à 5 ans le passage du mode capitalisation au mode distribution : je le ferai pour mes 50 ans (au lieu de le faire à 45 ans).
D’autant plus que je ne maîtrise pas encore vraiment les stratégies de retrait en mode distribution. C’est la raison pour laquelle je suis avec intérêts les échanges sur ce sujet.
Aussi, l’excellente année boursière 2023 me motive à continuer à travailler pour alimenter encore un peu plus la « machine à composer », chaque mois, après le versement du salaire (mais si, comme l’a indiqué Matthieu, je commence à sentir que les apports jouent un rôle de plus en plus marginal par rapport aux intérêts composés, à partir d’un certain montant investi). 👌🏻
Félicitations pour la réussite de l’opération ! Bonne convalescence, Nam !
Félicitations Nam et heureux d’apprendre que votre opération s’est bien déroulée. L’argent c’est bien, mais quand on a des problèmes de santé c’est là qu’on comprend vraiment que c’est de très loin le plus important.
Et heureusement en effet qu’il y a des Medtech à la pointe. Malheureusement, on se rend encore compte que les US ont un train d’avance là dessus, et que l’Europe est loin loin derrière…
Merci beaucoup pour ces informations qui m’aide beaucoup à comprendre l’investissement puis à investir. Je n’ai pas de question et vous souhaite une très bonne et heureuse année 2024.
Merci, excellente année 2024 à vous aussi !
Bonjour. N’as-tu pas souhaité renforcer ton exposition sur Realty Income ?
Bonjour Pierre
J’y songe car le prix actuel est toujours vraiment intéressant. Ma position est déjà grosse donc j’y réfléchis.
Voyez vous un intérêt à renforcer egalement les reit résidences? Pour ce qui est des bureaux j’ai lu ce matin que la location continue de diminuer. Ce qui ont fait le choix de sortir de leur portefeuille il y a quelques annees ont fait le bon choix.
Je ne suis pas intéressé par les bureaux, je n’en ai pas en portefeuille (sauf ARE qui est un cas particulier et pas vraiment du bureau). Pour le résidentiel oui c’est toujours intéressant, (Essex, MAA…). Maintenant quand le budget à allouer est limité, il faut faire des choix 🙂
Je pense que si je devais renforcer au prix actuel ça serait encore O…
J’avais deja pas mal renforcé O en fin d année. J’ai deja Essex en portefeuille, peut etre que je vais rentrer sur MMA ou CPT pour diversifier géographiquement. Vu que essex est vraiment sur la cote ouest. J’aprécie dream qui est surtout au Canada et en Europe dans la logistique mais le dividende n’ est pas croissant…
Avant la publication des résultats annuels prévus jeudi et vendredi prochain, j’ai vendu mes dernières actions L’Oréal et Hermès, que je trouve trop chères à date, et je n’ai pas envie de jouer à la roulette russe de la publication des résultats (même si je prends le risque de rater un éventuel gros UP).
A la place, comme je n’aime pas sortir du marché, même partiellement, j’ai renforcé le Nasdaq et le S&P500 à la place (même si le niveau est élevé, c’est moins pire que L’Oréal et Hermès à date).
Encore un pas de plus dans la direction de Fred 🙂
Bonjour Nam
On a toujours trop tendance à acheter les valeurs qui sombrent et vendre nos belles valeurs, cette tendance n’a pas apporté beaucoup de résultats, je l’ai moi-même fait au début, aujourd’hui je fais l’inverse, les bons dossiers même sur évalués, je les conserve et je les renforce si par bonheur ils corrigent, depuis que je fais cela j’ai de meilleurs résultats.
On pourrait par exemple citer Microsoft qui est chère depuis longtemps, j’ai été tenté plusieurs fois de vendre, heureusement je l’ai conservé.
Hermes est chère certes, mais quelle sera sa valeur dans 5 ans? elle était chère il y a 3 ans, elle est chère aujourd’hui, ce que je regarde avant tout c’est le dossier, y-a-t-il une raison de ventre telle ou telle valeur. Si l’on regarde son PER médian sur 10 ans, sa valeur aujourd’hui avec son net income et son cash, est de 2027€ fin 2025, ce qui fait que le marché la price avec deux ans d’avance, ce n’est pas déconnant.
Le problème est plutôt pour celui qui veut rentrer sur une valeur, mais quand on détiens une valeur avec une +value, on dors tranquille et on renforce sur de grosses corrections, si Hermes perd 20% après résultats, c’est au contraire une opportunité de renforcer pour celui qui la détiens et rentrer pour les autres
Belle journée
Mais justement, je renforcerai plus volontiers Hermés si au préalable je vends lorsque je trouve que c’est trop chère (sinon ma position serait trop grosse).
Pour moi, Microsoft, Alphabet et Méta ne sont pas si chères que cela si on prend en compte la croissance des revenus futurs (autour de 15%). Alors que les forward PE 2025 sont à 25, 14 et 16 (je prend en compte la trésorerie pour mon calcul des PE et PEG, c’est la raison pour laquelle mes PE et PEG peuvent s’écarter de la norme).
Mais L’Oréal et Hermès, c’est plus autour de 10% de croissance attendue dans les prochaines années, avec des forward PE 2025 à 30 et 40 …
Je reviendrai sur L’Oréal et Hermès si ça revient respectivement vers 380€ et 1500€ (à date d’aujourd’hui).
C’est une façon de pricer le marché, ce que je faisais avant, mais ce ne m’a pas apporté de bons résultats, souvent j’ai vendu, pris mes bénéfices, et je n’ai jamais pu rattraper ma valeur ou alors à un prix bien plus haut, même quand le titre corrigeait un peu, Hermes corrigera peut-être très vite ou pourrait monter à 3000€ avant de corriger fortement vers 2000€, soit le prix actuel, en gros si tu as de la chance, cela peut fonctionner mais si tu n’en a pas, tu courras après la valeur.
Ce qui ne veut pas dire que je ne fais jamais de d’achat/vente quand une valeur est haute, mais c’est plutôt sur ma spéculation sur des valeurs sacrifiés qui remontent toujours à leur niveau, comme Sanofi, TTE etc…. mais ce sont pour moi des valeurs provisoires avec des dossiers qui ne m’excitent pas, sur les belles valeurs en général, à moins d’une vraie mauvaise nouvelle, je ne vends jamais et renforce sur les creux.
vu les prévisions des analystes, qui ne se trompent guère sur Microsoft, alphabet meta Hermes pour 2025, c’est 409$ pour MSFT à PER30 (médian 10 ans), Alphabet 203$ à PER25, Meta 534$ à PER25, donc on pourrait dire que Meta et surtout Alphabet sont encore sous évalués, MSFT à son prix ainsi qu’Hermes 2027€ à PER médian de 40.
Tout à fait d’accord : Alphabet et Méta encore sous-évaluées, et Microsoft est à son juste prix. Sauf surprise sur les fondamentaux bien sur …
Bonjour Gérard et Nam,
Vous pouvez m’expliquer la raison rationnelle de la variation du prix de l’action META qui est quintuplé sur une courte période de 16 mois (30/09/22 et aujourd’hui) ?
Mr Market est tout simplement irrationnel et notre réussite boursière dépend beaucoup de la chance !
Il y a eu une panique exagérée lorsque le boss semblait omnubilé par le Métaverse … aujourd’hui il continue de dépenser des dizaines de milliards dans les Reality Labs, mais le reste du business est tellement bon que ça passe … par contre c’est très dépendant du marché publicitaire bien sur, c’est la petite faiblesse de cette valeur …
Au-delà de ça, toutes les grosses techno étaient sur-vendues ver la fin de 2022 : Microsoft, Alphabet etc
De la chance il en faut, mais si l’on regarde la baisse drastique et injustifié de Meta uniquement basée sur des milliers de $ dépensés pour le métaverse, auquel le marché ne croyait pas, Meta est tout simplement revenu à la normale, d’ailleurs le dernier EPS vient confirmer la bonne tenue de l’entreprise avec un cash énorme.
Ce qui justifie la valorisation actuelle, ce sont simplement l’analyse quantitative et fondamentale, actuellement elle est encore même sous évaluée comme Alphabet d’ailleurs.
Le calcul quantitatif se fait en prenant un PER médian raisonnable de 25 pour Meta.
Donc: net income X 25, + le cash (car il n’y a pas de dette mais du cash), / par le nombre d’action en circulation.
Avec le net income prévu fin 2024 (zone bourse), la valeur sort à 465$ et 534$ fin 2025.
Sachant que le marché anticipe généralement sur 2 ans une valeur, elle apparaît donc sous évaluée
Bonjour Gérard,
Variation d’EPS : de $8.59 à $14.87 (+73%)
Variation du prix : de $88 à $466 (+423%)
C’est la folie (FOMO, irrationnalité,…) 🙂
Non car si l’on calcule la valeur telle qu’elle devait être intrinsèquement au moment de l’histoire du metaverse, c’est là qu’il y avait de l’irrationnalité, pas maintenant, il faudrai plutôt regarder la hausse au regard de la valeur qu’elle aurait du avoir en 2022, ce ne serait pas 423%
Fair value $171 ici Gérard
https://valueinvesting.io/META/valuation/fair-value#:~:text=As%20of%202024%2D02%2D06,171.35%20USD
Cette méthode est basée sur la moyenne passée, elle permet de ne pas prendre de risque et de rentrer sur une fair-value supposant que le futur ne sera pas plus brillant que le passé, de plus dans le calcul elle ne prend pas en compte le cash d’une entreprise, pas mal d’investisseurs utilisent ce calcul, afin de ne rentrer que quand la valeur est généralement à un PER de 15 maximum.
C’est hyper défensif comme calcul, le marché généralement price plutôt 2 ans en projection, sans même aller jusque là, si l’on prend le net income ou EPS de cette année, même à PER 15, Meta serait à 329,64$, bien sur comme indiqué un peu plus haut je prends le cash en compte comme je soustrais la dette quand il y en a une.
Après tout cela n’est qu’une analyse quantitative, chacun sa méthode, le plus important est l’analyse qualitative qui va permettre de se projeter sur l’avenir proche et les perspectives de l’entreprise (conférence call, etc…).
La question a se poser est: est-ce que Meta est dans une position de valider ce que les analystes prévoient sur 2 ans? si tel est le cas, elle serait à 380 à PER15 fin 2025 ou 534$ à PER25.
Pour le PER, j’utilise son PER médian, donc 25, et si les résultats attendus se confirment le PER médian sera largement dépassé.
Pour être honnête, j’utilisais auparavant un calcul qui se rapproche beaucoup plus de la méthode Lynch, mais je n’achetais presque jamais (hors krach) les belles valeurs, j’ai donc revu ma méthode en me projetant sur les estimations à 2 ans, bien sur sans mettre une grosse ligne et en renforçant énormément lorsqu’une mauvaise nouvelle que j’estime provisoire ou Krach font baisser drastiquement la valeur, ce que j’ai fait l’an dernier sur Alphabet vers 90$.
Je crois que Matthieu utilise un calcul avec 2 ans passés et 2 ans futur, ce qui m’apparaît le plus judicieux, mais qui mieux que lui pour répondre et nous donner son sentiment.
Belle soirée
Pour moi, ni l’analyse technique ni l’analyse fondamentale purement quantitative est utilisable. J’abandonne totalement le stock-picking qui n’est qu’un jeu de hasard
La différence c’est que le secteur tech évolue très vite et que demain une GAFAM pourrait disparaitre en perdant son avantage. A l’inverse, Hermès a une marque, une image, un savoir faire artisanal, qui ne sera a priori jamais remplacé (ou en tout cas le risque est plus faible que dans la tech). C’est ce que le marché valorise, les bénéfices futurs sont plus « certains »
Au final : baisse de l’Oréal et hausse de Hermès, comme quoi on ne sait jamais !
Belles entreprises françaises car leur fiscalité est correcte dans le pea, et dont le prix a été multiplié X fois les 30 dernières années. Il est quasi impossible de racheter à bon compte; ligne hypertrophiée dans mon pea, l’an dernier j’ai vendu 1 Hermès à son plus haut, largement battu à présent après un petit creux. Question naive : en ce qui concerne le prix d’une action, ne faut-il pas tenir compte de sa monnaie ? Hermès fabrique en euro toujours sous évalués, mais vend aux plus riches de la planète et sans trop de pub comme son concurrent. SP500 n’est pas un peu cher dans une monnaie un peu surévaluée aujourd’hui ? Difficile de faire des choix autant prendre du World.
Bonjour
Quels sont vos critères pour dire que l’euro est sous évalué ? Au contraire vus les fondamentaux désastreux de l’europe je trouve que 1.10 est plutôt cher pour l’euro.
Bref tout cela est de toute façon plus ou moins inclus dans les cours de bourse. Et personne n’est capable de prédire comment évoluera dans le futur les différentes devises, c’est encore plus vrai pour les devises émergentes (Chine, inde etc…)
Bonjour Matthieu, j’spère que tu vas bien ! Je n’ai pas pu lire tes articles pendant un moment mais il me semblait que tu avais les etf : AM.P.SP500 ESG UC.ETF D.H.EURhedgé et non hedgé. Je constate que tes ETF maintenant sont des ETF Lyxor. Peux tu m’expliquer pourquoi ce changement ?
Bonne journée !
Je pense que c’est à cause de la dictature ESG d’amundi qui l’a fait passer sur Lyxor
Avez-vous vu l’absorption de l’ETF Lyxor PEA Monde par l’ETF Amundi MSCI World ?
La principale différence serait la politique de distribution qui passerait à Distribuant.
Bonjour, oui je viens de voir ça, on est malheureusement captif de Amundi sur PEA qui a le monopole… Maintenant avoir un ETF distributif sur PEA n’est pas grave, c’est sans impact fiscal, c’est l’avantage de cette enveloppe.
@Fred et les autres
Bonjour à tous
Mon PEA est plein de EWLD donc 150k versés. L’ETF va devenir distribuant. Quelle stratégie adopter dans mon optique de 30ans d’investissiement à venir ?
Tout revendre et prrndre du cw8? Rester sur ewld et racheter chaque année avec les dividendes ? Qu est ce qui est plus performant ? Car là ca va ajouter des frais et grignoter la perf non? On sait l évaluer ?
Merci
Bonsoir, la question a déjà été posée plein de fois : cela ne change rien. Il n’y a pas de fiscalité sur PEA à percevoir des dividendes. Le réinvestissement ne vous coutera qu’un frais annuel de courtage, donc relativement faible. Pour 150k€, à la louche sur un dividende de 1.5% du MSCI World, cela fait 2250€. A réinvestir à disons 0.1% de frais, cela vous coute 2.25€ par an, et 5 minutes pour passer l’ordre. Je pense qu’il y a pire comme problème…
A l’inverse vendre 150k€ (toujours à 0.1%) pour racheter 150k€ de CW8 vous coutera 300€ en frais de courtage. A vous de voir.
Ma seule crainte est que maintenant qu’il n’y a en gros plus qu’un seul ETF World sur PEA, si Amundi décide de le passer en ESG (comme c’est la mode actuellement), l’intéret sera beaucoup plus limité.
Bonsoir
Matthieu a tout dit : pas de friction fiscale sur le PEA, donc ça ne vous coûtera qu’un seul ordre annuel pour investir le dividende (et dans l’exemple, 2,25€ et non pas 22,50€). C’est totalement négligeable.
De façon générale, c’est toujours autant incompréhensible la politique suivie par Amundi : plutôt que de splitter CW8, qui en aurait bien besoin, ou bien de le merger à EWLD en prenant sa valeur liquidative comme référence, ils créent une part D en intégrant EWLD à CW8.
Mais bon, ils ont trop d’ETF en catalogue depuis l’achat de Lyxor, avec des doublons à tous les étages, donc ce bazar était prévisible. Qui va encore encourager les français qui s’intéressent à la chose à préférer les « gros » émetteurs étrangers.
Merci pour vos retours.
Suis-je dans l’erreur quand je me dis qu’avec un ETF capitalisant comme CW8, les dividendes sont réinvestis au plus tôt et donc fructifient plus vite ? Surtout avec environ 170k actuellement (avec les plus-values).
Bonne soirée à vous.
Oui cela ne change rien. Entre investir par exemple 1000€ par mois pendant 6 mois ou 6000€ d’un coup au bout de 6 mois c’est quasiment pareil. D’ailleurs Vous voyez le cas négatif à la hausse, mais pas le cas positif à la baisse.
Et on parle ici de montant dérisoires. Le World ne verse même pas 2%, donc 2% de 170 000 on parle de 3400€ à l’année. On n’est clairement pas à quelques mois près pour une somme aussi faible.
Merci Fred pour la correction sur le calcul, j’ai décalé la virgule par inattention.
En effet ce que je retiens c’est que plus le temps passe et moins j’hésiterais à tout basculer chez Ishares. Si les derniers ETF classiques basculent en ESG, je cloture mon PEA.
J’ai l’impression que c’est vraiment du bashing en ce moment. Même sur les AV type Linxea etc.. ils ne proposent quasiment plus que des ETF ESG. Bientôt nous n’aurons plus le droit d’investir comme on le souhaite sur les supports régulés…
On en revient toujours au problème fondamental de la stabilité à long terme quand on construit une stratégie d’investissement. Déjà que la France est un enfer fiscal où les règles changent très souvent (et pratiquement toujours dans le sens de plus de prélèvements), mais si en plus les ETF changent, on perd beaucoup de sérénité et l’aspect « lazy » de la chose. On envie les américains avec leur compte Vanguard qui épargnent sur des fonds indiciels classiques, type VTSAX, depuis des décennies sans se poser de questions …
Pour l’ESG, on en a déjà parlé (et puis la collecte s’est un peu calmé dernièrement), cela vient du fait de l’aspect marketing de la chose où on laisse croire aux épargnants peu informés que leur investissement va avoir un impact sur les sociétés classées comme « vertueuses ». Or ceci est faux, les ETF s’échangeant sur le marché secondaire, les entreprises ne voient pas un centime de cette épargne, et la liquidité du marché secondaire joue à la marge sur les émissions du marché primaire. Bref, un gros mensonge qui permet d’attirer du capital derrière de bonnes intentions.
Pour les ETF « ESG » en PEA, pour moi ESE reste toujours la meilleure alternative : c’est le plus gros ETF de BNP (il n’ont pas intérêt à trop le modifier) et sa version ESG a déjà été faite par ailleurs. C’est de loin ma plus grosse position, avec du PUST (suite à la conversion de PANX à un indice fumeux).
Aux sujets des ETF en CTO, je peux signaler une excellente alternative récente, en réplication physique pour les réticents au synthétique, c’est la création de SPYL (Euronext Amsterdam) par StateStreet suite à la baisse de frais à 0.03% (!), et sa valeur liquidative faible.
Une anecdote pour finir aux sujets des ETF ESG en AV. J’ai un contrat chez un courtier/assureur (que je ne nommerai pas) qui en milieu d’année dernière avait décidé de convertir TOUTE sa gamme d’ETF en ESG/SRI avec des indices plus concentrés, à la composition incompréhensible (sans parler des ETF synthétiques qui ne possèdent pas les valeurs « ESG ») : plus de MSCI World, de SP500 etc … Je les ai contacté, je les ai harcelé pour leur dire tout le « mal » que je pensais de la chose et quelle arnaque cela représentait pour les épargnants. C’est remonté assez haut puisque j’ai été en contact avec le directeur des opérations du courtier. Et je pense que je n’ai pas été le seul … résultat, 3 mois après, ils ont fait machine arrière et ils ont re intégré les ETF « généraux » sur les indices de base. Morale de l’histoire : si les épargnants se groupent et font pression au lieu de se lamenter dans leur coin, ils ont un (petit) pouvoir de pression sur l’industrie de la finance.
Bonsoir Matthieu,
Pourquoi pas SPDR S&P 500 UCITS ETF qui a les mêmes caractéristiques que SXR8 d’Ishares mais est 2 fois moins cher : 3 bps seulement.
Bonjour Thibaut
Il ne faut pas regarder que les frais mais aussi le tracking error ! Les frais ne sont absolument pas représentatif de la performance totale d’un ETF.
Ensuite, je n’aime pas du tout le site de State Street, qui est mal fait (contrairement à Blackrock) et qui donne peu d’info sur l’ETF. Par exemple a aucun endroit on voit la performance de l’ETF vs l’indice. Il est également question de prêt de titres, mais il n’est mentionné nul part dans quelle proportion, quel est le rendement obtenu etc… tous ces détails me font aller vers Ishares qui est le plus transparent et de très loin.
Je te remercie Matthieu pour ta réponse détaillée.
Merci monsieur! Donc pas de conséquence sur les intérêts composés avec un dist par rapport à un capitalisant?
Non, pas de conséquences, à condition biensur de bien penser à les réinvestir et ne pas faire traîner le cash sur le compte especes.
Je suis moi aussi rempli de ewld au plafond et donc inquiet et embêté.
360€ de frais si je vends ewld pour cw8 et donc autant si achat ensuite…
J’ai lu sur un forum que « il semble plutôt qu’on se dirige vers une disparition du CW8 qui serait absorbé par son équivalent en USD » : crédible ? Quelles conséquences ?
ps : avoir uniquement du sp500 sur pea, cela ne me paraît pas diversifié pour 20ans. Donc obligation de reconstruire le world avec 2/3 etf ? Et risque de devoir tout revendre si nouveaux changements ?
Bonsoir
/ Je ne comprends pas ce qui semble autant gêner les gens de devoir passer 1 ordre par an pour investir le maigre dividende qui sera versé par EWLD, cela ne vous coutera que quelques euros, c’est totalement négligeable.
/ Non, c’est MWRD qui a changé de devise pour de l’USD.
/ Tout dépend de l’allocation globale du PF, on peut très bien faire 100% US sur PEA avec par exemple ESE, et avoir le reste des composantes World dans des AV, PER ou CTO.
Mais je suis d’accord, les salades d’Amundi sont vraiment pénibles. On peut se consoler en se disant que c’est déjà bien joli de pouvoir s’exposer à la bourse US sur PEA grâce à la réplication indirecte alors qu’à la base ce n’était pas possible …
Merci d’avoir répondu.
Je me dis comme la personne plus haut dans la discussion qu’avec un PEA au plafond, un ETF capitalisant sera plus performant sur le très long terme car les dividendes vont fructifier tout au long de l’année et pas uniquement à partir du jour où ils seront manuellement réinvestis, que cela va entamer l’effet boule de neige des intérêts composés.
Je ne comprends pas le problème que vous semblez imaginer.
Dans un ETF capitalisant, les dividendes nets sont intégrés à la valorisation de l’ETF tout au long de l’année au fur et à mesure qu’ils sont versés par les entreprises. Et je rappelle, si ce n’est toujours pas compris, que le détachement d’un dividende, ce n’est pas de l’argent en plus, celui-ci étant retiré des caisses des entreprises, le cours de l’action baisse d’autant : on n’est pas « plus riche » quand on touche un dividende. C’est juste un exercice comptable qui transfère un certain montant de votre poche gauche à votre poche droite.
Dans un ETF distribuant, c’est exactement la même chose ! Sauf qu’à la fin de l’année, l’émetteur de l’ETF décide de vous les reverser en une fois. Mais vous ne touchez pas tous les dividendes « en retard » au moment du détachement du cours de l’ETF, ils ont été intégrés au fur et à mesure à la valorisation de l’ETF lorsqu’ils ont été versés par les entreprises.
Il n’y a strictement AUCUNE différence entre un ETF capitalisant et un ETF distribuant sur ce point là (sinon cela serait visible sur le total return, or les ETF (C) ou (D) ont exactement la même performance). Vous ne touchez pas les dividendes « en retard » avec une part (D) ! Vous les recevez au même rythme qu’une part (C) dans votre portefeuille (sauf que vous ne le voyez pas comptablement), et le détachement en une seule fois est juste un exercice comptable.
Et même si c’était le cas, j’ose espérer que votre avenir financier et la réalisation de vos objectifs ne dépendraient pas d’un facteur aussi mineur …
PS : que l’investissement en actions serait mieux compris s’il n’y avait pas ce foutu dividende de versé qui ne sert à rien et qui induit tant de gens en erreur.
Bonsoir à tous.
La valeur du futur ETF EWLD dist va-t-elle évoluer comme l’indice moins environ les frais et les 2% de dividendes ?
Je vous remercie car n’ai pas de connaissances sur les distribuants.
Bonsoir, c’est exactement comme une action à dividendes classique. Elle va suivre le MSCI World et perdre environ 2% le jour du détachement de dividendes.
Bonjour à tous,
les placement en PEA, AV’s, PER permettent d’arbitrer / rééquilibrer sans frottement fiscal.
Par contre sur le CTO chaque rééquilibrage fait passer par la case impôts.
Fred, vous qui faite de l’investissement indiciel je suppose que vous avez au moins 4 ETF (S&p500 + Nasdaq 100 + Stoxx 600 + EM) sur CTO qui forcément n’évoluent pas de la même façon et qui demandent à un moment donné un rééquilibrage pour « coller » au ACWI IMI. Quelle méthode utilisez-vous pour éviter (limiter) le frottement fiscal lors de l’équilibrage du CTO ?
Par avance merci
Cyril
Pour ce genre de « problème », que ce soit pour de l’arbitrage entre ETF actions ou de l’arbitrage vers la partie « non actions », j’utilise en majorité le cadre de l’AV. Je limite au maximum les mouvements sur CTO justement à cause de la friction fiscale. En AV, il n’y a pas ce problème … mais il y a des frais de gestion … il n’y a pas de solution miracle.
Merci bien Fred.
C’est pour ça que sur CTO, un ETF global est la meilleure solution car ça évite les mouvements d’arbitrages.
Par exemple, Invesco a sorti fin d’année dernière un FTSE All World, faible VL, faible frais : FWIA sur Xetra.
Merci Fred pour ce complément d’information
Bonjour Fred, Matthieu, et tout le monde,
quelle stratégie d’équilibrage adoptez vous ?
Je m’explique, 2 possibilités je pense :
1) Équilibrer la valorisation du portefeuille en suivant les poids du ACWI IMI. L’inconvénient étant d’avoir tendance à couper ce qui performe bien pour alimenter ce qui sous performe (par exemple vendre les US pour acheter l’Asie).
2) Équilibrer suivant les montants investis (sans se préoccuper de la valorisation) en suivant les poids géographiques du ACWI IMI.
Matthieu, il en va de même pour le stock picking comment comptez vous faire ? (Rééquilibrage suivant quel paramètre)
Suivant les backtest l’impact n’est pas négligeable surtout sur des portefeuilles de plusieurs centaines de milliers d’euros.
Cyril
Bonjour Cyril,
L’équilibrage (rebalancing) du portefeuille par définition est basé sur la valorisation (et pas sur les montants investis).
A mon avis, il y a 2 niveaux de rebalancing :
Rebalancing stratégique : entre les classes d’actifs différents (actions – obligations – immobilier,…), pour maintenir un risque prédéfini.
Rebalancing tactique : entre les composants d’une même classe d’actif (zones géographiques du ACWI IMI dans votre exemple), pour éviter le phénomène « mean reversion » au risque de perte du momentum ?
Le rebalancing stratégique est beaucoup plus important !
Bonjour
Je ne comprends pas le problème …
Si vous construisez vous même un PF qui réplique le MSCI ACWI IMI, et que par la suite une de ses composantes performe beaucoup plus qu’une autre, alors son poids va augmenter dans votre PF, mais aussi dans l’indice. Vous n’avez aucun achat/vente à faire, ce qui est le principe de base (et la force) de la pondération par la capitalisation boursière.
Vous devez faire des équilibrages si et seulement si vous attribuez des poids fixes aux diverses composante de votre PF : à ce moment là, oui il faudra vendre ce qui performe le mieux pour acheter ce qui performe le moins. Mais ça, ce n’est pas la façon dont les indices bousiers capi weighted fonctionnent.
Aujourd’hui, les EM ne comptent plus que pour à peine 10% du MSCI ACWI, et ce pourcentage ne fait que baisser fortement depuis 3 ans. Vous n’avez de votre côté pas à faire d’équilibrage, il est normal de laisser diminuer le poids des EM et de laisser augmenter le poids des US dans votre PF, vu que c’est ce qui se passe au niveau indiciel.
En ce qui concerne votre dernier point, à savoir l’équilibrage de portefeuille quand on fait du stock picking, je vous conseille le dernier article du blog de Ben Carlson qui justement traite de ce sujet.
Deux phrases clés extraites de l’article:
« Understanding when to sell stocks might be the hardest part of owning individual names.
There are plenty of strategies for buying stocks. I’ve never heard a good explanation from anyone on sell discipline. »
Sa conclusion sur la difficulté de la chose … vous me voyez venir : ne pas faire de stock picking mais investir en fonds indiciels 🙂
On en revient toujours au même point : oui sur le papier, et surtout sur le papier ET a postériori, le stock picking ça marche. Problème : en réel et en direct, il y a tellement de « random » sur le marché et de biais comportementaux qui vont vous faire dévier du chemin « parfait », qu’au final vous ferez très probablement moins sur le long terme qu’un investisseur qui aura eu la sagesse de se contenter d’un simple « bon » plan (c’est à dire pas le meilleur) mais qui aura eu la discipline de l’appliquer sans faillir pendant des décennies. L’investissement indiciel est très simple : vous achetez le plus possible, le plus tôt possible, dès que vous avez de l’argent à investir et vous vendez quand vous avez besoin de l’argent. Cette simplicité n’existe pas quand vous faites du stock picking.
En effet je confirme avec des titres en direct on se pose toujours la question de quel titre renforcer plutôt qu’un autre, quel titre vendre plutôt qu’un autre, quand acheter et quand vendre, si ça baisse : est-ce le marché ou une erreur d’analyse etc etc…
Néanmoins on peut aussi faire simple : acheter une grosse ligne quand le prix nous semble intéressant, puis ne plus y toucher pendant plusieurs années…
Mais nul doute que psychologiquement c’est beaucoup plus dur que la gestion indicielle
Bonjour Nasdaq,
merci pour votre réponse. C’est effectivement la stratégie que j’applique cependant avec l’augmentation du portefeuille on s’aperçoit que si l’on respecte l’allocation cible (ACWI IMI) dans la valorisation du portefeuille, les renforcements sont plus investis dans les zones géographiques les moins dynamiques. Le phénomène est encore plus marqué si dans l’allocation cible on ajoute quelques pourcentages de crypto ou de LQQ.
D’où l’idée de renforcer en tenant compte des montants investis.
Cyril
C’est du Buy Low
En 2022 c’était du Buy Low. Actuellement, c’est du momentum !
Bonjour Cyril,
Si vous souhaitez suivre le MSCI ACWI pourquoi tout simplement ne pas acheter un ETF sur cet indice plutôt que de vous embêter à prendre plusieurs ETF et faire du rebalancing ?
Par ailleurs, dans la pratique, c’est plutôt l’inverse qui se passe. Quand le portefeuille est de taille élevée, les apports ne jouent plus trop sur la pondération. Donc si votre pondération initiale est bonne, le portefeuille suivra le ACWI (si les émergents sur performent leur pondération augmentera mécaniquement et dans le ACWI mais aussi dans un portefeuille World / emerging.
Bonjour à tous,
L’idée de départ était d’investir en indiciel en suivant la pondération mondiale de l’indice ACWI IMI et en essayant d’optimiser les couts et de profiter de la fiscalité du pea en ayant recours à plusieurs etf.
Cela m’a permis de remplir le pea en utilisant principalement 4 etf (s&p500 + Nasdaq100 + stoxx600 + EM) pondérés en suivant l’indice ACWI IMI (il manque l’asie du pacifique et quelques émergents). La performance est pour le moment équivalente au ACWI IMI (pas de surperformance significative pour le moment mais l’avantage de profiter de l’enveloppe du pea).
Les indices évoluant différemment les montants investis sont plus importants dans les zones géographiques les moins performantes, par exemple l’Asie est valorisée à 9% mais représente 10.5% des investissements. D’où ma remarque sur la stratégie des renforcements et équilibrages qui pourrait tenir compte des montants déjà investis.
Pourquoi ne pas prendre 80-90% de World et 10-20% d’émergents ? Vous seriez plus proche et nul besoin de surveiller les pondérations…
Maintenant Dans votre approche, nul besoin d’être à 1% près, je pense qu’en raisonnant ainsi, vous perdez 90% de ce qu’est l’essentiel et l’important de l’investissement.
Effectivement c’est aussi une solution mais j’ai voulu aussi ajouter le Nasdaq100 dans l’espoir de booster un peu la performance (wait and see??).
Je n’ai pas compris votre dernière phrase :
« je pense qu’en raisonnant ainsi, vous perdez 90% de ce qu’est l’essentiel et l’important de l’investissement »
Le plus important dans l’investissement est de pouvoir épargner chaque mois le maximum, de trouver tous les moyens possible pour augmenter vos revenus et réduire vos dépenses. Et surtout être capable d’appliquer sa stratégie sur le long terme sans changer de cap. C’est ça qui donnera des résultats exceptionnels, pas de savoir s’il faut 50 ou 52% de S&P500 ou de faire des arbitrages en mai plutôt qu’en février.
Je vous invite à lire cet article pour bien en prendre conscience : https://etre-riche-et-independant.com/meilleur-portefeuille-bourse
En comprenant ça vous ferez mieux que la majorité des gens. C’est selon moi le plus important à comprendre quand on investit.
Bonjour Cyril,
Dans quelle proportion utilisez vous ces 4 etfs ? Si l’allocation est 40/30/20/10 votre portefeuille devrait surperformer l’ACWI IMI (qui est très défensive)
Pour info, performance de 5 ans
ESE (S&P500) : + 105%
UST (Nasdaq100) : + 170%
ETZ (Europe Stoxx 600) : +52%
AEEM (EM) : + 12%
ACWI : +70%
Bonjour Nasdaq,
J’ai réorienté une bonne partie de mon épargne en 2023, il est donc trop tôt pour en tirer des conclusions.
Merci Matthieu, je suis toutes vos publications, je connais donc le sujet auquel vous faites référence. C’est effectivement plein de bon sens.
Mon cas personnel est le même que la très grande majorité des français : j’ai perdu de nombreuses années à placer mon épargne sur des fonds en euros et des scpi au rendement médiocre…