ETF World vs ETF S&P500 : partie 2

Pour ceux qui pourraient se poser la question entre investir dans un ETF World ou S&P500, j’ai déjà écrit un article complet sur le sujet.

En parallèle, j’ai récemment fait des recherches supplémentaires sur les ETF mis à disposition pour suivre ces indices. Les découvertes sont intéressantes et potentiellement à prendre en compte dans votre choix. On rentrera ici dans le détail, mais c’est souvent ce qui fait la différence, et très peu de sources sur internet abordent cela.

 

L’Écart de performance est structurellement en faveur d’un ETF S&P500

 

Nous n’allons pas débattre ici d’un point de vue indiciel sur ce qui aura à l’avenir la meilleure performance, volatilité ou risque entre le S&P500 et le World. Vous trouverez de nombreux détails dans le premier article de la série mentionné au-dessus.

 

Pour résumer très basiquement :

 

  • Sur la période 1970-1990, le MSCI World a surperformé le S&P500
  • Sur la période 1990-2023, le S&P500 a surperformé le MSCI World
  • Au global, sur les 50 dernières années (1970-2023), le S&P500 surperforme le MSCI World

 

Je rappelle que les indices étudiés sont ici en NTR (net total return), équivalents à ceux que suivent les ETF. Cela signifie qu’ils réinvestissent les dividendes et considèrent par convention une retenue fiscale d’environ 15% sur les dividendes (attention ce taux n’a rien à voir avec les retenues fiscales liées aux pays, et est unique, défini par la convention « net total return »).

 

 

Cet article n’a pas pour objectif de comparer la performance des indices, mais plutôt celle des ETF (puisque c’est ce que l’on peut obtenir en tant qu’investisseur), ce qui est complètement différent.

 

Voici les critères qui peuvent avoir un impact et que nous allons aborder :

 

  • Les frais des ETF : plus les frais de l’ETF sont élevés, et plus cela plombe la performance.

 

  • Le tracking error : l’erreur de suivi globale d’un ETF vs son indice. Il peut être positif (l’ETF fait mieux que l’indice) ou négatif (l’ETF fait moins bien). Les frais sont inclus dans le tracking error. Mais ce n’est pas parce qu’un ETF a plus de frais que sa performance sera nécessairement moins bonne.

 

  • Le traitement fiscal des dividendes : la convention NTR prend par définition une retenue de 15%. Si l’ETF optimise fiscalement ses dividendes ou s’il contient des pays dont le taux de retenue diffère de ces 15% théoriques, on peut avoir des écarts de performance.

 

  • Les prêts de titres (voir partie 2)

 

Rentrons maintenant dans le détail pour chaque catégorie.

 

 

Concernant les frais de gestion annuels, les ETF World ont généralement des frais plus élevés que les ETF S&P500.

 

Voici quelques exemples concrets des ETF les plus connus (frais à date de novembre 2023) :

 

CW8 (MSCI World Amundi, réplication synthétique) : 0.38%

EWLD (MSCI World Lyxor, réplication synthétique) : 0.45%

LCUW (MSCI World Lyxor, réplication physique) : 0.12%

IWDA (MSCI World Ishares, réplication physique) : 0.20%

 

 

PE500 (S&P500 Amundi avant le passage à ESG, réplication synthétique) : 0.15%

PSP5 (S&P500 Lyxor, réplication synthétique) : 0.15%

CSPX (S&P500 Ishares, réplication physique) : 0.07%

 

On constate globalement que les ETF à réplication physique ont moins de frais (mais pas forcément un meilleur tracking error, on verra cela après), et que les ETF World ont plus de frais que les ETF S&P500.

 

-> A iso tracking error, les ETF S&P500 l’emportent sur les frais

 

 

 

Abordons maintenant le traitement fiscal des dividendes.

 

Déjà, le MSCI World a un rendement moyen historique plus élevé que le S&P500 (1.7% vs 1.58% à l’heure où j’écris cet article). Cet écart est faible mais a déjà été plus élevé dans le passé. Globalement plus un indice est distributif, plus le frottement fiscal est élevé. A iso taux de retenue fiscale, un indice à plus haut rendement est donc pénalisé.

 

À noter que les émetteurs d’ETF optimisent le traitement fiscal des dividendes. Déjà de par leur pays (souvent les ETF UCITS sont hébergés au Luxembourg pour Lyxor et Amundi et en Irlande pour Ishares et Vanguard, pays d’Europe ou les conventions fiscales sont souvent les plus accommodantes).

 

Maintenant, si la norme NTR impose une retenue de 15%, certains pays ont en réalité une retenue différente. De nombreux pays du MSCI World ont des retenues supérieures à 15%, alors que pour les US 15% est souvent le taux max quel que soit l’endroit où l’on se situe dans le monde. L’Allemagne a par exemple un taux de retenue de 26.5% avec la France. Je ne connais pas son taux avec le Luxembourg ou l’Irlande, mais s’il dépasse les 15% cela pénalise l’ETF World.

 

D’autres optimisations fiscales sont possibles sur les ETF « échantillonnés » ou « optimisés ». Je rappelle que ces ETF sont à réplication physique, mais qu’ils ne contiennent pas forcément 100% des lignes de l’indice. Le Ishares Core MSCI World est par exemple optimisé.

Disons pour faire très simple que sur les 1500 lignes du MSCI World, les X dernières ne pèsent pas bien lourd. En revanche, ajuster constamment un portefeuille d’autant de valeurs est pénible. L’échantillonnage sert par exemple à sélectionner les 1000 valeurs (au lieu de 1500) qui corrèlent au mieu avec l’indice. On supprime donc dans ce cas 500 lignes qui pèsent peu (par exemple 10%) tout en espérant avoir un faible tracking error.

Si l’optimisation est bien faite, on peut s’arranger pour retirer de cet échantillon des valeurs à fort dividendes qui pèsent peu. Cela réduit ainsi le frottement fiscal global de l’ETF et améliore donc la performance globale.

 

-> D’un point de vue frottement fiscal lié au dividende, l’ETF MSCI World est globalement perdant vs le S&P500 (plus de yield et des taux de retenue plus élevés).

 

 

 

Maintenant terminons par le tracking error, qui est globalement le résultat de tous les phénomènes abordés au-dessus. On voit en gros ici si l’ETF a tendance à faire mieux ou moins bien que son indice.

 

On constate que grâce à l’optimisation fiscale des dividendes + les frais plus faibles, les ETF S&P500 ont structurellement une meilleure performance. Cette remarque est valable à réplication physique ET synthétique.

En effet, quasiment chaque année, que ça soit en réplication directe ou indirecte, les ETF S&P500 font en moyenne 0.2-0.3% de mieux que l’indice de référence. À l’inverse sur le World, les ETF font en moyenne 0.1%-0.2% moins bien que l’indice de référence.

Cela veut dire que si le MSCI World et le S&P500 font exactement la même performance (en indiciel), les ETF S&P500 feront jusqu’à 0.5% de mieux par an.

C’est une très lourde perte à compenser, pas du tout négligeable sur le long terme.

 

 

Voici les exemples concrets :

 

CW8 : -0.12% vs l’indice selon la période

performance ETF World PEA CW8

 

 

 

 

EWLD : -0.2% vs l’indice selon la période

performance ETF World PEA EWLD

 

 

 

 

LCUW : -0.1% vs l’indice selon la période

performance ETF World CTO LCUW

 

 

 

 

IWDA : +0.1% mieux que l’indice selon la période

performance ETF World CTO IWDA

 

 

 

 

 

 

PSP5 : +0.2% / 0.3% vs l’indice selon la période

performance ETF SP500 PEA PSP5

 

 

 

 

CSPX : +0.2% / 0.3% vs l’indice selon la période

performance ETF SP500 CTO CSPX

 

 

 

 

 

[On remarque ici (déjà pour bien démontrer que les frais ne sont pas le seul critère de choix de l’ETF !) si on prend LCUW (0.12% de frais et -0.1% vs World) et qu’on le compare à IWDA (0.20% de frais et +0.1% vs World) que les frais ne sont absolument pas représentatifs de l’écart de performance. N’écoutez donc surtout pas sur internet ceux qui vous disent qu’il faut nécessairement choisir l’ETF avec le moins de frais ! Les frais sont importants, mais c’est le tracking error global qu’il faut regarder. Fin de cette parenthèse.]

 

Ensuite, on constate étonnamment que l’on n’a pas le même comportement réplication physique / synthétique entre ETF World et S&P500.

 

Sur le S&P500, les écarts de performance sont du même ordre de grandeur (+0.2-0.3% vs indice).

Sur le MSCI World, les ETF à réplication directe (CTO) font une performance assez proche autour de l’indice, alors que les ETF synthétique (PEA) font toujours moins bien.

 

-> D’un point de vue performance totale, les ETF S&P500 font structurellement jusqu’à 0.5%/an de performance supplémentaire vs ETF MSCI World.

 

 

Les prêts de titres sont un risque supplémentaire sur les ETF World

 

Autre fait intéressant chez Ishares, les prêts de titres sont beaucoup plus marqués sur le World que S&P500.

 

Je rappelle que pour améliorer (légèrement) leur performance et combler les frais, certains émetteurs (comme Ishares) pratiquent le « prêt de titres ».  Cela consiste tout simplement à prêter certains titres de l’actif à d’autres investisseurs (par exemple pour du levier, de la vente à découvert…) en touchant en échange une rémunération. Les investisseurs mentionnés ici ne sont pas des particuliers mais des professionnels. Cela peut améliorer la performance (on parle de quelques centièmes de % par an), mais cela augmente également les risques en cas de problème (faillite de l’utilisateur des titres).

 

Sur l’ETF World d’Ishares (on peut trouver toutes ces données sur leur site), les prêts de titres sont en moyenne de 10% de l’actif, allant même jusqu’à plus de 15% (ce qui me semble énorme) :

 

prêt de titres ETF World Ishares

 

 

Sur S&P500 on est plutôt autour des 4-5% :

prêt de titres ETF SP500 Ishares

 

On a donc sur l’ETF World dans ce cas un risque beaucoup plus élevé lié au prêt de titres, qui ne se reflète pas dans les gains et intérêts générés par celui-ci.

 

-> À nouveau, cela va encore dans le sens d’un ETF S&P500

 

Pour généraliser cette conclusion, il faudrait voir ce qu’il se passe sur les autres émetteurs majeurs, comme Vanguard. Malheureusement, ils sont beaucoup moins transparents que Ishares sur le sujet et n’affichent aucune valeur.

Soit ils ne font pas de prêts de titres (et c’est très bien mais autant l’écrire dans les caractéristiques du fond, ça jouerait en leur faveur), soit ils le font et ne sont pas clairs dessus.

 

 

Conclusion

 

Cet article n’a pas pour objectif de pousser à l’achat plutôt sur un produit que sur l’autre. Il donne plusieurs arguments et points d’intérêts, rarement mentionnés sur internet (il faut le dire malheureusement), aidant dans la sélection des ETF. Cela permet d’expliquer l’écart réel qu’il peut y avoir entre un indice et l’ETF qui le réplique. Cet article, bien qu’ici MSCI World vs S&P500, peut être utilisé dans n’importe quelle analyse. Il met en avant certains points à étudier avant de passer à l’achat.

 

 

 

Date Publication : 10/11/2023

 

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Nasdaq
Nasdaq
il y a 5 mois

Bonjour Matthieu,

Bravo pour cet article assez technique qui a sans doute fait peur aux commentateurs 🙂

Je suis tout à fait d’accord pour la mise en garde de frais comme le seul critère de choix d’ETFs.

Par contre, l’utilisation du terme « tracking error » n’est pas juste. C’est plutôt du « tracking difference » dans le sens de l’article.

L’écart avec l’indice de référence, c’est ce que l’on appelle la “tracking difference”. C’est un indicateur très utile pour les investisseurs de long terme.

La volatilité de l’écart avec l’indice suivi, c’est ce que l’on appelle le “tracking error ». Cet indicateur est plus utile pour ceux qui font des allers et retours relativement fréquents sur les ETF.

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Dernière modification le il y a 5 mois par Nasdaq
Jean
Jean
il y a 5 mois
Répondre à  Nasdaq

Bonjour,

Je pense que simplement, la qualité de l’article  » se passe de commentaires « , c’est très bien expliqué. 😉
Merci pour l’article !

Gilles
Gilles
il y a 5 mois
Répondre à  Jean

Bonjour

Personnellement, j’en tire la conclusion qu’un CW8 suffit sur PEA pour se constituer un portefeuille jusqu’à 100K€ environ, et qu’une optimisation est possible au dela avec des Etf géographiques a moindre frais. Mais peu d’investisseurs arrivent déjà a la performance d’un Etf Monde sur 10 ans et plus.

Merci Matthieu pour ton partage de tes connaissances et de ta passion de la vie des entreprises.

Fred
Fred
il y a 5 mois
Répondre à  Matthieu

Pour ma part, je dois avouer que j’emploie aussi (par abus de langage) le terme tracking error pour désigner l’écart à l’indice, mea culpa.

Il faut dire que la volatilité de l’écart par rapport à l’indice, l’investisseur long terme il s’en fiche un peu et à part dans le moments de stress extrêmes des marchés, c’est quand même négligeable.

Pas bien grave je pense, beaucoup moins par exemple que de dire que ETF = tracker (celle là, je pense que je ne la supporte plus, elle illustre à merveille le « n’investissez que dans ce que vous comprenez » et visiblement pas mal de gens n’ont toujours pas compris ce qu’était un fonds côté en bourse vs. un fonds actions indiciel).

Jacques
Jacques
il y a 5 mois
Répondre à  Fred

Bonsoir Mathieu, bonsoir Fred.
J’ai une question concernant le rééquilibrage : quel est votre avis ? (Fréquence, intérêt, procédures…) Pouvez-vous m’expliquer la règle du 5/25 (rebalancing rule 5/25) ? Merci.

Fred
Fred
il y a 5 mois
Répondre à  Jacques

Bonjour Jacques

Je n’ai pas d’avis particulier, le re-balancing entre actions et « obligations », cela sert surtout à maintenir un certain niveau de risque (soit essentiellement un niveau de volatilité du PF dans le cadre d’un portefeuille largement indiciel), et ce niveau de risque (que l’on doit, que l’on peut, que l’on veut prendre), il est donc propre à chacun. Les finances personnelles, c’est très personnel.

Plus vous rebalancerez fréquemment, plus vous serez proche de votre niveau de risque souhaité, mais plus vous « couperez » les phases de momentum sur les marchés actions qui souvent durent plusieurs semestres, voir plusieurs années. Par exemple, si vous avez 3 ans de hausse sans trop de retracements sur les marchés actions, si vous rebalancez 1 fois chaque année, vous allez performer moins que si vous laissez filer sans rien faire, mais vous avez pris moins de risque. Là encore, risque et rendement sont liés, l’un ne va pas sans l’autre.

Comme pour la construction d’un PF, chercher la « meilleure » stratégie de rebalancing pour gratter quelques dixième de % de gains, cela n’a pas de sens. Vous ne connaitrez la meilleure stratégie pour la période donnée qu’à postériori. Cela ne sert à rien de se faire des nœuds au cerveau pour cela, les conséquences sont minimes par rapport à des choses bien plus importantes : la durée de votre exposition au marché, votre capacité à ne pas paniquer en bear market (liée à votre mix actions / non actions), votre capacité d’épargne etc … Tout cela est BIEN plus important que votre stratégie de rebalancing.

La « règle » 5/25, c’est très simple, c’est une règle « active » pour éventuellement tirer profit d’un fort mouvement sur les marchés (à la différence d’une règle temporelle, par exemple une fois par an).
5 : vous rebalancez quand votre mix change de 5 point de %. Par exemple vous voulez être 70/30, les marchés baissent fortement, vous passez sous 65% en actions (70-5), vous rebalancez pour revenir à 70/30. Et c’est la même chose si les marchés montent fortement (vous dépassez 75%).
25 : vous rebalancez si, en proportion, vous avez la plus petite partie du PF qui monte/baisse de plus de 25%. Par exemple vous avez 10% de quelquechose, si vous attendez la première règle (donc que ce % passe à 15% du PF), cela va représenter une hausse relative de 50% (passer de 10 à 15), c’est donc un mouvement important qui va arriver « tard ». Avec la règle du 25% relatif, vous équilibrerez quand les 10% deviennent 12.5% du PF.

Vous trouverez des centaines de sites US qui vous expliquent cette règle, par exemple :

https://www.whitecoatinvestor.com/rebalancing-the-525-rule/

Et oui je sais, encore un blog en anglais, mais dans ce domaine de l’investissement particulier en actions avec des PF indiciel, les US n’ont pas 20 ans d’avance sur l’Europe, mais 40 ans. La qualité de l’information que vous trouverez sur les sites US est à des années lumières de ce que vous pourrez trouver en France (à de rares exceptions).

Lucas
Lucas
il y a 5 mois

Excellent article, Mathieu.
Personnellement, je pense que le meilleur compromis reste la détention d’un ETF SP500 sur PEA , puis d’un ETF World sur CTO.
Il vaut mieux être toujours diversifié, en choisissant divers émetteurs; les frais plus abordables sur les produits CTO font que un bon ETF World ou même un All Country sont bien acceptés.
J’utilise ESE de BNP sur PEA (qui est un excellent produit) et IWDA de IShares sur CTO.
Mon avis est que 2 ETF (SP500 + World ou All Country) suffisent largement pour capter la performance boursière mondiale, sans avoir à acheter plusieurs dizaines d’ETF.
J’utilise de moins en moins les produits Amundi car je déteste leur politique commerciale, avec leurs changements unilatéraux et inopportuns liés à la politique Woke-ESG.

Fred
Fred
il y a 5 mois
Répondre à  Lucas

Tout ce qui s’est passé dernièrement avec Amundi (et je le regrette) est grandement lié au merge avec Lyxor. Auparavant, quand ils voulaient faire des ETF ESG, ils en faisaient des nouveaux, comme tout le monde. Mais là avec la fusion avec Lyxor et les doublons dans la gamme, ils en ont profité pour changer certains indices de référence pour étoffer leur gamme ESG (j’y reviens plus loin) et augmenter leur frais. Pour les ETF PEA, il n’y a pas de concurrence, et c’est une niche de marché, ils ne prenaient aucun risque, ils savent que les français sont captifs dans ce domaine (à de rares exceptions près chez BNP ou Vanguard).

Le problème avec l’ESG, c’est que c’est devenu, surtout en Europe, un excellent argument commercial:
A/ Pour les fournisseurs d’indices et les émetteurs d’ETF, cela permet de toujours lancer de nouveaux produits et facturer plus de frais.
B/ Pour les distributeurs de comptes et de contrats (en particulier sur les assurances vie), cela permet de se donner une bonne image et d’attirer de nouveaux clients car une confusion est bien entretenue, celui de l’impact des placements. On laisse croire, car beaucoup de gens y sont sensibles, que les ETF « ESG » (SRI, PAB, Net Zero, Climate Change etc …) permettraient de supporter/financer les « bonnes » entreprises. Mais c’est du foutage de gueule et un énorme mensonge. Les actions que s’échangent les particuliers, et les ETF, le sont sur le marché secondaire, les entreprises ne voient pas un centime quand vous achetez leurs titres (à la différence du marché primaire où se font les introductions, les augmentations de capital etc …). Tout au plus, vous alignez votre portefeuille avec vos convictions, mais ça n’a strictement aucun impact sur les entreprises, le monde et la planète. Perso, je n’en peux plus de voir toutes ces banques et ces assureurs qui se présentent comme « durables et responsables » avec leur gamme de fonds ESG (qui remplacent de plus en plus les fonds classiques) alors que c’est juste une posture commerciale mais que concrètement l’investisseur particulier n’a aucun impact avec ses investissements. Il faut bien être conscient que un indice ESG est plus concentré, donc plus risqué, que l’indice parent et qu’à ce jour, AUCUNE étude sérieuse n’a démontré la sur performance d’un ETF ESG sur le long terme (d’ailleurs, vu le bordel que c’est sur les différents critères qui ne sont pas harmonisés, toute étude est bien compliquée).

Dernière modification le il y a 5 mois par Fred
Fred
Fred
il y a 5 mois
Répondre à  Matthieu

Oui je suis d’accord (je n’ai pas voulu rentrer dans les détails), un marché secondaire liquide permet de «favoriser» l’activité du marché primaire. Mais c’est du second ordre par rapport aux promesses qui sont faites sur l’impact «direct» que peuvent avoir les fonds ESG. Et c’est pourtant ce narratif d’impact sur le monde qui est sans cesse mis en avant par toute la «hype» autour de l’ESG.

En ce qui concerne 1984, le passage qui m’avait le plus marqué quand je l’avais lu la première fois il y a plus de 20 ans, c’était au sujet d’une invention avec un écran qui allait s’introduire dans les foyers pour abrutir les gens avec du divertissement … Mais avec le recul, le plus effroyable est la novlangue qui permet de falsifier l’histoire et le présent. Notre époque crève de mal nommer les choses par pur revisionisme politique …

Dernière modification le il y a 5 mois par Fred
bruno
bruno
il y a 5 mois
Répondre à  Fred

Une des clefs concernant votre discussion autour de 1984 sera d’apprendre à penser contre soi afin de développer notre plasticité mentale pour sortir des carcans dans lesquels on s’enferme seul.
Aujourd’hui le monde est prêt à se jeter (à l’aide d’un bulletin de vote) sur le premier prophète auto-proclamé afin de se dédouaner de sa responsabilité d’essayer de comprendre les choses et de laisser ainsi choisir des hurluberlus pour eux des solutions qui ne flattent que nos cortex cingulaire antérieur (parti du cerveau qui s’évertue à trouver du sens à moindre effort dans les choses) …
Essayer de comprendre les choses c’est par exemple s’emparer de la méthode scientifique qui a obtenu des résultats magnifique tout au long de l’humanité et notamment depuis la renaissance, mais dont une majorité de gens ont aujourd’hui semble t’il tourné le dos au profit du ressenti des choses!! Si les scientifiques s’étaient arrêtés au ressenti des choses, alors on serait resté au temps d’Aristote, et on décrèterait encore que les objets lourds tombent plus vite que les objets légers dans le vide (je précise dans le vide mais la loi de gravité est identique partout y compris dans le champ de gravité terrestre seulement d’autres loi la contrebalance comme la poussée d’Archimède ou la résistance de l’air). On décrèterait encore que l’état naturel des choses est le repos alors que c’est l’inertie qui les gouverne…etc…etc…

Je profite de cette réponse hors sujet par rapport à l’article et au site, pour remercier Matthieu du contenu de celui-ci, de la contribution de Fred qui a force de creuser son sillon emmène probablement des gens vers une pratique financière plus efficace et de quelques autres contributeurs réguliers.

Dylan
Dylan
il y a 5 mois
Répondre à  Fred

Bonsoir.
Pensez-vous qu’Amundi ferme son EWLD au profit du seul CW8? (Ou qu’il puisse les ESG-iser ?).
S’il le ferme, comment cela va-t-il se passer concrètement ? À quel cours sera-t-il vendu ? Que faire ?

Dylan
Dylan
il y a 5 mois
Répondre à  Matthieu

Ayant un PEA rempli à 150k€ de versement EWLD, le sujet m’inquiète…

Fred
Fred
il y a 5 mois
Répondre à  Dylan

Qu’est ce qui vous « inquiète » exactement ?

Si EWLD venait à fermer, ou bien s’il tournait ESG (dans les 2 cas je n’y crois pas, Amundi ayant annoncé que le merge avec Lyxor était quasi finalisé), et bien vous vendez EWLD et vous achetez CW8 à la place.

Alors oui, cela va vous faire des frais de courtage, mais pas de fiscalité à l’intérieur du PEA. J’ai fait de même pour remplacer PANX par PUST (bon j’en n’avais pas pour plus de 150k€, mais déjà pour plusieurs dizaines de k€).

Et si CW8 est trop « gros » pour vous (Amundi attendant très tard pour splitter ses ETF, on l’a vu dernièrement avec CL2), et bien vous pouvez prendre un ETF SP500 à la place comme ESE ou PSP5, et éventuellement un ETF Europe comme ETZ ou PCEU.

Depuis que les ETF se sont développés en Europe, il y a toujours eu des choses à suivre sur le PEA qui est une « niche ». Déjà en 2014 quand Lyxor avait créé sa gamme spécifique PEA, il y avait eu plein de pertes d’éligibilité … ben il fallait vendre et acheter l’équivalent.

Donc à part les frais de courtage, qui peuvent éventuellement être élevés si vous êtes chez un « mauvais » teneur de PEA, c’est un non sujet.

Dernière modification le il y a 5 mois par Fred
Fred
Fred
il y a 5 mois
Répondre à  Matthieu

Le nombre de « gros » PEA (on va dire qui dépassent les 100ke d’encours), c’est quelques centaines de milliers en France (sur 6 millions d’ouverts). C’est complètement négligeable comme marché et clientèle à l’échelle européenne, jamais un gros émetteur autre que français ne développera une gamme.

Nous sommes pieds et poings lié à Amundi maintenant, à de rares exceptions (BNP et Vanguard).
Faut faire avec …. 🙁

Attention à tout miser sur le CTO, rien ne dit que la fiscalité restera à 30%. Bon le problème s’applique aussi au PEA qui a vu les PS constamment augmenter depuis 30 ans.

Bruno A
Bruno A
il y a 5 mois
Répondre à  Matthieu

Petite précision : en cas de fermeture d’un ETF, si vous le garder jusqu’au bout, c’est l’émetteur qui le rachète et vous ne payez pas les frais de courtage pour cette « vente ». Je l’ai vu récemment par hasard sur une notice concernant un ETF d’Amundi (je ne sais plus lequel)

Julien
Julien
il y a 5 mois

Bonjour Mathieu,
Si l’on souhaite se baser sur le tracking ‘difference’ 😉 pour faire son choix d’ETF, même au sein d’ETF portant sur un même indice, pour quelle raison devrait on supposer que l’ETF ‘X’ sur MSCI World aura un tracking difference inférieur à l’ETF ‘Y’ sur MSCI Word également pour les années à venir simplement parce que c’est le cas sur les 3 dernières années (supposons un TER équivalent pour écarter ce critère)? Sur une réplication physique complète je peux le supposer plus facilement mais dans le cadre d’une réplication par sample ou synthétique…? Honnetement je ne regardais cette donnée jusque là que pour des ETFs sectoriels plus limités en nombres d’entreprises (car j’avais remarqué des écarts importants parfois) ou alors en réplication synthétique, pas tellement pour faire un choix entre plusieurs ETFs mais pour voir si je pouvais me fier à la qualité de celui-ci pour suivre l’indice recherché.

Nasdaq
Nasdaq
il y a 5 mois
Répondre à  Julien

Bonjour Julien,

pour quelle raison devrait on supposer que l’ETF ‘X’ sur MSCI World aura un tracking difference inférieur à l’ETF ‘Y’ sur MSCI Word également pour les années à venir simplement parce que c’est le cas sur les 3 dernières années

C’est une supposition, rien est certain !

Sur une réplication physique complète je peux le supposer plus facilement mais dans le cadre d’une réplication par sample ou synthétique

Un ETF synthétique possède des actifs physiques (donc nécessitant certains frais de la même nature d’un ETF physique) non liés avec l’indice à suivre et les complète avec ce que l’on appelle un « swap ». Tous ces coûts ne sont pas identiques et invariables et expliquent la différence de la performance des ETFs suivant le même indice.

Cyril
Cyril
il y a 5 mois

Bonjour, Matthieu, Fred etc…
J’aimerais avoir votre avis sur la gestion global des finances et plus particulièrement savoir si vous utilisez une « réserve d’opportunité » disponible sur livrets ou fonds en euros et destinée à être utilisée en cas de chute de marché.

Personnellement j’ai une réserve d’urgence représentant 3 à 12 mois de salaire placée sans risque sur des livrets ou des fonds en euros et destinée à être utilisée en cas de pépins (panne voiture, problème sur la résidence principale, problème de santé, licenciement etc…)

Le reste de mes économies est intégralement investit dans des placement dit risqués majoritairement en ETF avec une « réserve d’opportunité » de 20% (sur fonds euros et livrets) destinée à acheter davantage d’ETF en cas de chute du marché en suivant la règle suivante :

Montant de la réserve (20% des placement risqués)
Exemple si 10000€
Chute Réserve à utiliser % d’utilisation de la réserve d’opportunité
-15% 20% 2000€ 20%
-20% 12.5% 1250€ 33%
-25% 12.5% 1250€ 45%
-30% 17.5% 1750€ 63%
-35% 17.5% 1750€ 80%
-45% 20% 2000€ 100%

Je me demande si l’utilisation d’une « réserve d’opportunité » apporte réellement quelque chose d’un point de vu rendement global ou si il s’agit plutôt de quelque chose de rassurant. Aves vous connaissance d’études sur le sujet ? Quel doit être sa proportion ?
Pouvez m’indiquer votre avis sur la question et comment vous gérez à titre personnel.

De plus que pensez vous de la règle du 100-age devenu plutôt 110-age avec l’allongement de la vie, l’appliquez vous ?
Où situez vous la résidence principale dans la globalité de vos placement ?

Dans l’attente

Cyril

Nasdaq
Nasdaq
il y a 5 mois
Répondre à  Cyril

Bonjour Cyril,

Rassurez-vous, vous n’êtes pas le seul d’avoir une réserve d’opportunité qui est, pour moi, un synonyme de « buy the dip » ou bien « time the market ». Tout le monde sait que cela ne marche pas à cause du coût d’opportunité du cash (ou livret/fonds euro). A titre personnel, j’ai une petite réserve en pourcentage 1-2% (car j’ai un gros portefeuille) qui fonctionne comme un calmant pendant les tempêtes boursières.

Je vous envoie un back-test amusant sur ce sujet
https://ofdollarsanddata.com/even-god-couldnt-beat-dollar-cost-averaging/

Dernière modification le il y a 5 mois par Nasdaq
Jean Christophe
Jean Christophe
il y a 5 mois
Répondre à  Nasdaq

Merci du partage… La méthode Lazy est plus efficiente

Fred
Fred
il y a 5 mois
Répondre à  Cyril

Cyril

Beaucoup de choses dans votre question.
Dans le désordre.

1/ Non je ne compte pas la résidence principale dans l’allocation d’actifs de mes placements, tout simplement car la résidence principale n’est pas un placement, mais une charge (enfin c’est mon opinion). Je ne vois pas comment quelque chose qui vous coûte des milliers d’euros tous les ans en impôts, charges, travaux, équipements, mise à niveau pour être toujours « au standard du marché » peut être considéré comme un placement, et encore plus quand on n’a pas fini de le payer. Mon avis, déjà exprimé ici, est que les français en général sous estiment énormément le coût lié à la possession de leur résidence principale, sans compter le coût d’opportunité de ne pas être investi dans autre chose. Pour moi, être propriétaire de sa résidence principale, c’est un choix de vie dont il faut avoir conscience de l’impact financier, mais pas un placement.

2/ La « règle » pour fixer son allocation d’actifs en fonction de l’âge.
En phase de capitalisation, je ne raisonne pas comme ça (surtout dans un pays comme la France où existent de nombreux amortisseurs sociaux en cas de coup dur). La règle, une fois que l’on a un fonds d’urgence constitué, c’est d’aligner son PF avec le niveau de risque que l’on doit prendre pour atteindre ses objectifs, peut prendre en fonction de sa situation (stabilité de l’emploi, options alternatives disponibles) et veut prendre en fonction de son caractère (aspect émotionnel). In fine, c’est le premier le plus important, puis le second et enfin le troisième que l’on doit « challenger » pour être le plus haut possible en actions sans paniquer lors de bear market. Car la « meilleure » allocation d’actifs pour obtenir de la performance, c’est celle qui a le plus en actions, point.
En phase de consommation, je pars du principe qu’il faut à minima sécuriser 5 ans de dépenses (en tenant compte de travail, pension, retraite etc…) pour ne pas avoir à vendre des actions en bear market. Plus vous augmenterez ce nombre d’année, plus ça sera « safe », mais il ne faut pas passer en dessous de 50% en actions sinon votre PF aura du mal à offrir du rendement net d’inflation (la fameuse « règle » des 4% c’est avec minimum 50% en actions par exemple).

3/ Faire des plans compliqués comme vous le faite, ça ne sert à rien. Comme le disait Mike Tyson « en boxe tout le monde a un plan, jusqu’à prendre un poing dans la figure ». En d’autres termes, élaborer son plan tranquillement quand tout va bien est une chose, l’appliquer dans le stress de l’action est autre chose. Auriez vous eu le courage de l’appliquer pendant le « flash krach » du Covid quand tous les médias annonçaient la fin de l’espèce humaine? Pas sûr … et puis fixer une multitude de seuils pour agir, est ce bien raisonnable ? Si on se dit je vais mettre tant à -20%, tant à -30% …. mais que la correction s’arrête à 19.8% (ce qui déjà n’arrive pas si souvent), on ne rentre pas, et donc on a attendu pour rien.

4/ Le « meilleur » moment pour investir de l’argent disponible, une fois que l’allocation d’actifs est fixée en fonction du niveau de risque que l’on doit, peut, veut prendre, c’est de suite. Pourquoi ? Car le marché au sens indiciel monte les 3/4 du temps. Vous trouverez par exemple tout un tas d’exemples sur le site de Nick Maggiulli « Of Dollars en Data » dont la phrase fétiche, qui a donné le titre de son livre, est « just keep buying ». Attendre avec une réserve de cash en dehors de l’allocation d’actifs précédemment citée (qui sera rebalancé quand les bornes fixées seront atteintes) n’est pas une bonne chose en raison du coût d’opportunité. Vous vous imaginez que vous allez « faire un bon coup », vous allez surtout « manquer un bon coup ». Par exemple, en fin 2016 quand Trump a été élu, beaucoup de gens ont eu votre raisonnement, ils ont mis de côté pour « acheter le creux » à venir. Le marché s’est mis à monter, monter … première correction fin 2018, qui s’est arrêtée juste avant les -20%. Arrive le Covid, le marché perd pratiquement 35%. Mais comme le marché monte depuis pratiquement 4 ans sans gros retracements, au plus bas du creux de Mars 2020, le marché est 15% plus haut qu’avant l’élection de Trump. Donc avoir attendu pour « acheter » la correction n’a servi à RIEN, si ce n’est à « perdre » du rendement.

Le marché monte, il monte, et parfois il corrige. Le problème est que l’on ne sait pas prédire à l’avance ni quand, ni de combien. Il faut l’accepter et ne pas établir des stratégies compliquées qui ne marchent que dans le passé et sous certaines circonstances qui ont toutes les chances de ne pas se répéter. Oubliez la « meilleure » stratégie pour le « meilleur » portefeuille. Déterminez votre allocation d’actifs en fonction du risque que vous devez, pouvez et voulez prendre, et ensuite, « just keep buying ».

Cyril
Cyril
il y a 5 mois

J’espère que tout le monde comprendra car la mise en page du tableau d’utilisation de la réserve d’opportunité n’a pas résistée à la publication.
Me demander si besoin.

Exemple pour le deuxième palier d’utilisation de la réserve d’opportunité:
Lorsque la chute du marché atteint 20%, utilisation de 12.5% de la réserve d’opportunité (soit 1250€ pour une réserve de départ de 10000€), Niveau d’utilisation de la réserve d’opportunité = 33%

Cyril

Cyril
Cyril
il y a 5 mois

Merci pour vos avis éclairés.
Si j’ai posé la question c’est qu’effectivement je me rend compte que ma « réserve d’opportunité » est ineficiente (même si placée à 3%) et en plus bien trop élevée (20% du portefeuille d’actions quasiment en permanence).
Merci Fred pour le rappel concernant la règle des 4% qui doit comporter un minimum de 50% en actions.
J’ai 50 ans, et je vais donc investir en lissant sur quelques mois ma « réserve d’opportunité » sur le marché actions.

Vous êtes vous (Matthieu, Fred, Nasdaq…) donné des ratios (hors réserve de sécurité) de répartition entre action et sécurisé en fonction de votre avancée dans la vie ? Par exemple :
De 30 à 40 ans : 90 % actions / 10 % livrets + fonds €
De 40 à 50 ans : 80 % actions / 20 % livrets + fonds €
De 50 à 60 ans : 70 % actions / 30 % livrets + fonds €
De 60 à 70 ans : 60 % actions / 30 % livrets + fonds €
De 70 à 80 ans : 50 % actions / 50 % livrets + fonds €
Finalement une règle qui serait plutôt 130 – age.
La tactique est propre à chacun mais je trouve intéressant de l’évoquer et d’échanger sur le sujet car le niveau d’investissement sur le marché actions est primordial pour espérer obtenir un rendement global intéressant tout en étant conscient du risque

Fred
Fred
il y a 5 mois
Répondre à  Cyril

Les ratios que vous donnez, ce sont des ordres de grandeur moyen, pour un investisseur moyen. Or chaque personne est un cas particulier. Le mix actions / non actions est la chose qui est la plus personnelle et la plus difficile à établir, et c’est in fine le plus important. Je répète que c’est lié au risque que vous devez, pouvez, voulez prendre. Par exemple, quelqu’un qui possède une pension qui va couvrir ses dépenses peut tout à fait être 100% actions en phase de capitalisation et de consommation, s’il est émotionnellement capable de cette volatilité. Nous sommes tous des cas particuliers. A quoi cela peut vous servir de savoir que mon PF est 90% actions depuis cet été ? A rien, ou presque …

Dernière modification le il y a 5 mois par Fred
Nasdaq
Nasdaq
il y a 5 mois
Répondre à  Cyril

Bonjour Cyril,

Je n’invente rien. La règle est toujours 110 (ou 100) – âge en action ou à l’inverse l’âge = obligation.

Le problème revient de déterminer quel actif à considérer comme obligation = salaire, pension de retraite, revenu locatif,…

Par exemple, un salaire annuel de 45k est à considérer comme un capital (humain) de 1000k (un million) placé dans les bons de Treasury américain.

Vous gagnez 45k par an à 50 ans, donc vous avez au moins un million euros d’obligations. Donc il vous faut au moins un million investit dans les actions pour une allocation d’actifs équilibrée.

Dans un pays socialiste on a beaucoup d’obligations par défaut 🙂

Adrien
Adrien
il y a 5 mois

Bonjour Matthieu, qu’est-ce que tu penses du Xtrackers Artificial Intelligence & Big Data UCITS ETF 1C XAIX – IE00BGV5VN51 par rapport à un etf nasdaq 100 pust ou panx ?

Sur 1 an, le pust a fait +30,29% alors que le XAIX a fait +43,14%.

Le pust a 101 positions et le XAIX 84 positions donc un peu plus concentré mais pas trop.

Le pust bénéficie de la fiscalité du PEA et le XAIX non même en prenant la fiscalité d’un CTO il fait quand même à peu près 5% supplémentaires.

J’ai trouvé l’etf XAIX car sur le Weekly market commentary de Blackrock, ils surpondérent le thème de l’intelligence artificielle.

Jean Christophe
Jean Christophe
il y a 5 mois
Répondre à  Matthieu

Bonjour Matthieu, le nasdaq est souvent présenté comme l indice de la technologie, mais on y trouve Starbucks et autres sociétés sans rapport à la technologie. Pour ma part, je pense qu’il sera plus juste de le présenter comme un indice de sociétés de (hyper?) croissance sur le marché Nord Américain pour le distinguer du SPX.
Nb : BlackRock commence a critiquer l ESG alors qu il en fut son principal promoteur…ne serait il pas un piège qui se referme sur les investisseurs particuliers ?
Le stock picking est aussi un piège pour le particulier qui se retrouve dans le filet lorsque les fonds attaquent une valeur ex teleperformance elle s est faite dégommer (mon pru à145€…bientôt a breakeven j espère, je vise 218€ ) pour des prétextes ESG puis le spectre de l IA pour le secteur, je holde car a long terme elle est de bonne qualité en dehors du « bruit »…edenred sous traite a TEP, EDF soustraite à Majorel (TEP par rachat)….

Muriel
Muriel
il y a 5 mois

Bonjour à tous les amateurs d’ETF.
Mon PEA est rempli de EWLD donc de World. Je n’ai pas d’émergents : si ceux-ci dans une une ou plusieurs décennies prennent une part forte dans l’économie mondiale, cela se répercutera-t-il automatiquement dans mon ETF ? Ou serai-je lésée ?

Depuis qq mois, j’investis dans mon CTO sur IWDA, qui n’a pas non plus d’émergents. Même question + devrais-je stopper et partir sur du ACWI (IMI), ou le nettoyage/réajustement se fera-t-il tout seul sur le IWDA ?

Bon dimanche à tous.
Ps : si ce genre de question a déjà été posé, veuillez m’en excuser et m’indiquer le fil idoine.

Nasdaq
Nasdaq
il y a 5 mois
Répondre à  Muriel

Bonjour Muriel,

Pour ma part, je suis l’allocation globale (10-12%).
Vous pouvez trouver tous les arguments ici
https://www.morganstanley.com/im/publication/insights/articles/article_howmuchtoown_us.pdf

Cyril
Cyril
il y a 5 mois

Bonjour,
merci pour vos réponses.
Effectivement la proportion d’actions dans son patrimoine global est propre à chacun.
Fred vous aviez déjà évoqué votre 90 % actions, je ne suis donc pas surpris (mais je vous remercie de votre franchise) de mon côté je vais augmenter cette proportion mais je n’irai pas aussi loin. Comme vous le dites c’est un choix personnel et il est bien difficile d’en tirer une règle générale.
Sur un autre sujet, et comme personne ne sait de quoi demain sera fait, je me contente de suivre via des ETF la capitalisation mondiale que je trouve sur le lien suivant :

https://www.msci.com/research-and-insights/visualizing-investment-data/acwi-imi-complete-geographic-breakdown

Cette méthode me semble rejoindre un peu le sujet de Matthieu (quelques ETF peuvent avoir une meilleure performance que le world pour faire la même chose, le suivi est néanmoins un peu plus contraignant)

Quelqu’un peut-il m’indiquer un autre site où trouver la répartition géographique de la capitalisation mondiale de façon à vérifier suivant 2 sources différentes.

Par avance merci
Cyril

Nasdaq
Nasdaq
il y a 5 mois
Répondre à  Cyril

Bonjour Cyril et Fred,

Fred vous aviez déjà évoqué votre 90 % actions

90% de votre patrimoine global (net wealth) ou juste les actifs financiers ?

Quelqu’un peut-il m’indiquer un autre site où trouver la répartition géographique de la capitalisation mondiale de façon à vérifier suivant 2 sources différentes

Vous pouvez la vérifier via l’indice FTSE All-World

Fred
Fred
il y a 5 mois
Répondre à  Cyril

Bonsoir Cyril

Au sujet de votre deuxième question :
A/ MSCI ACWI (Dev + EM) IMI (avec small), c’est environ 9200 entreprises classées selon MSCI, qui a ses propres critères pour choisir ce qui est EM (avec par exemple des critères de régulations et d’accès aux marchés, et pas seulement de « développement » économique) et ce qui est large ou small.
B/ Le seul indice à peu près équivalent que vous allez trouver c’est le FTSE Russel Global All Cap, avec un peu plus de 10 000 entreprises et les critères propres au fournisseur d’indice.
Grosso modo aujourd’hui, le monde actions c’est :
80% de Dev Large Cap (dont 70% sont US, soit 55%)
10% de EM Large Cap
10% de Small (dont au moins 50% US)

Quant à mon % actions:
1/ Faites très attention quand vous attrapez un chiffre à la volée comme ça, je ne sais pas ce que vous comptez en faire (rien j’espère), mais vous ne connaissez rien de ma situation, de mon patrimoine, de la stabilité de mon emploi, des aides et ressources potentielles, de mes objectifs, de mon aversion au risque etc …
2/ J’ai effectivement environ 90% en actions du PF qui pourrait constituer immédiatement une source de « rente », avec CTOs, PEA et AVs. Cela ne comprend donc ni mon PEE, ni mon PER, ni toutes les réserves en livrets, cash et autres.
3/ Au risque de me répéter, cette allocation d’actifs et la chose la plus difficile à établir et la plus importante car elle conditionne votre rendement futur et votre prise de risque / capacité à rester investi quand le marché baisse fortement.

Définir ce que les US appellent son IPS (Investment policy statement), c’est quelque-chose sur laquelle il faut passer beaucoup de temps, c’est là où un véritable conseiller en patrimoine (quelqu’un payé en honoraires, ils sont une infime minorité par opposition aux vendeurs de produits rémunérés par leurs banques ou par les retro commissions qu’ils touchent sur les frais des produits) aura une vraie valeur ajoutée. Faire la liste de vos objectifs, de votre situation actuelle, de vos horizon de temps, de votre situation professionnelle, de vos capacités de « plan B », de votre solidité émotionnelle, tout cela est BIEN plus important que de passer du temps à construire un PF complexe avec plein d’ETF différents (alors que la meilleure décision à prendre est d’arriver à se convaincre qu’un seul ETF World (ou US en l’état actuel du World)) en PF est déjà une solution efficace et optimale).

Dernière modification le il y a 5 mois par Fred
Yann
Yann
il y a 5 mois

Super article! J’ai un seul ETF msci World en DCA (150€) sur mon PEA, je souhaite passer a un seul ETF S&P 500 en DCA (150€), comment faire cette transition sans engendrer des frais importants ?
Merci de votre aide

Thomas
Thomas
il y a 2 mois

Bonjour Matthieu,

Je viens d’apprendre que l’ETF EWLD sur PEA va passer distribuant en Mars 2024.

Que conseillez-vous de faire pour pouvoir rester capitalisant sur PEA sachant que le CW8 est cher ?

Merci

Bruno
Bruno
il y a 1 mois
Répondre à  Matthieu

Bonjour Matthieu,

Je me pose la question de savoir s’il est vraiment nécessaire de diversifie graphiquement un etf sp500 ?

D’autre part, sur PEA, comment peux ton sécuriser son capital ? Existe til un etf permettant « d’assurer  » un rendement annuel de 3-4% avec un risque minimal ?
bonne soiree

Raphaël
Raphaël
il y a 11 jours

Bonjour,
J’ai lu dans des commentaires sur Youtube que les ETF SP500 et MSCI USA synthétiques seraient exonérés de retenue à la sources sur les dividendes avec la réglementation 871(m) du fisc américain.

Cela semble être confirmé dans cet article :
https://www.invesco.com/fr/fr/analyses/does-synthetic-replication-offer-an-advantage.html

Cela ferait un avantage supplémentaire pour le SP500 plutôt que pour le World.