Cet article concerne le suivi de mon portefeuille boursier. La stratégie d’investissement du portefeuille repose sur un ensemble d’actions de qualité avec d’excellents fondamentaux et en pleine croissance.
L’objectif principal du portefeuille est de faire croitre le plus efficacement possible mon patrimoine dans le temps et de réaliser une performance supérieure à celle du MSCI World sur le long terme.
Le second objectif (un fois le patrimoine atteint) sera de construire un flux régulier de cash-flow avec les dividendes croissants perçus chaque année. Cela me permettra à long terme d’atteindre l’indépendance financière en couvrant mes dépenses avec ces revenus passifs.
Actions détenues et bilan
Comme initié ces derniers mois, le ménage dans mon portefeuille continue sur les valeurs jugées non essentielles, de manière à renforcer la poche indicielle.
J’ai actuellement très peu de cash disponible et ne suis pas dans la capacité des faire des apports conséquents (et cela continuera dans les prochains mois) de par les dépenses élevées avec mon mariage récent + des dépenses importantes à venir avec les projets de famille en cours… (achat de matériel, changement de voiture …).
L’augmentation de part indicielle sur PEA me permet donc de renforcer le marché dans sa globalité même avec des apports beaucoup plus faibles, ce qui permet de simplifier la tâche, réduire le risque de mauvais choix ou de timing et surtout de ne pas être frustré à manquer des opportunités.
Cela me permet de suivre moins de lignes (ce qui libère aussi l’esprit) et de me concentrer sur les valeurs que je préfère. L’idée est de se dire par exemple, si je ne devais garder qu’une ou deux valeurs par secteur, voici les choix que je ferais (puis ensuite se forcer d’appliquer l’écrémage).
Il faut également préciser que la performance annuelle n’est clairement pas au rendez-vous, et que le « plaisir » du stock picking coûte de plus en plus cher avec la hausse de la valorisation du portefeuille.
Mon portefeuille sous performe nettement le MSCI World cette année d’une dizaine de pourcents. Sur l’ensemble de mon capital, cette sous performance m’a coûté environ 15 000€ à 20 000€ depuis le début de l’année.
Voici donc le coût du stock picking…
En 2021, mon portefeuille avait fait mieux que le MSCI World de 3% (donc maigre gain) mais avec une volatilité bien supérieure. Ma surperformance adimensionnée du risque n’était donc pas optimale.
Je prends donc conscience avec recul (il faut parfois essayer pour le comprendre pleinement et ne pas avoir de remords) qu’il est très complexe de faire mieux que le marché (du moins à niveau de risque et de volatilité équivalent).
Le stock picking restera donc pour moi un plaisir, une certaine stimulation intellectuelle, mais que je me forcerais à contenir en terme de proportion dans mon portefeuille global, pour ne pas m’éloigner de la performance des marchés. L’objectif futur ne sera donc plus d’essayer de faire mieux que les indices avec des prises de risque, mais simplement de les suivre.
Concernant le CTO, je continuerai en parallèle (bien que l’objectif principal est de faire grossir la poche ETF sur PEA) les investissements sur des Aristocrats US de qualité. L’objectif de cette partie du portefeuille ne sera pas nécessairement la performance, mais surtout la résilience, en surpondérant les secteurs défensifs et peu corrélés aux indices (pharma, consommation de base, utilities, REIT). Cela permet d’éviter les doublons avec la grosse partie indicielle qui sera détenue en PEA.
L’objectif de cette poche sera d’initier les revenus d’un demain lointain. Je la vois également comme ma poche de sécurité, plutôt que de bloquer de l’argent sur des SCPI, fonds en euro, je préfère investir sur des entreprises qualitatives, peu cycliques, en croissance modérée mais relativement prévisible.
Transaction du mois
Ventes
Alfen, Trane, Steris, ICLR, Euronext
Achats
Essex Property, Comcast, Nextera Energy
Renforcements :
L’Oréal, American Tower, ETF S&P500 hedgé (P500H), ETF Nasdaq (PANX)
Sans plus tarder, voici le détail du portefeuille :
Portefeuille
Les actions détenues sont les suivantes :
Santé
🇫🇷 Sartorius Stedim
🇪🇺 Novo Nordisk
🇺🇸 ThermoFisher Scientific, Abbott Laboratories, Johnson & Johnson, Merck
Finance
🇪🇺 Adyen
🇺🇸 Visa, S&P Global, Blackrock, Intercontinental Exchange
Industrie
🇫🇷 Schneider Electric
🇪🇺 Linde
🇺🇸 Air Product & Chemicals, Honeywell, Lockheed Martin
Technologie
🇫🇷 Dassault Systèmes, Teleperformance
🇪🇺 ASML Holding, Accenture
🇺🇸 Google, Apple, Microsoft, Amazon
Consommation non cyclique
🇫🇷 L’Oréal
🇪🇺 Nestlé
🇺🇸 Procter & Gamble, Mondelez
Consommation discrétionnaire
🇫🇷 LVMH, Hermès
🇺🇸 Nike, Home Depot, Starbucks
Energie
🇺🇸 Nextera Energy
Telecom
🇺🇸 Comcast
Immobilier
🇺🇸 Realty Income, Agree Realty, Prologis, Alexandria Real Estate, American Tower, Essex Property
PEA (Crédit Agricole Investore Integrale)
CTO DEGIRO
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ETF
La valorisation totale du Portefeuille est à ce jour de 156 850€.
Remarque : les valeurs étrangères affichées plus haut sont toutes en euro, elles sont converties avec la parité du jour.
Voici également l’évolution du portefeuille depuis Janvier 2019 VS MSCI World :
Performance du Portefeuille depuis Janvier 2022 : -21.6%.
Performance du MSCI World depuis Janvier 2022 : -8.6%.
Performance du CAC40 GR depuis Janvier 2022 : -10.6%.
Le portefeuille reste en retrait vs le MSCI World sur l’année, principalement en raison de son exposition aux valeurs de croissance qui subissent la remontée des taux.
Revenus passifs et perspectives annuelles futures
Je rappelle que la nouvelle façon de calculer la rente mensuelle est via la règle des 3.5% (règle des 4% sévérisée) de la valeur de mon portefeuille. J’ai effectué pour le tracé et le calcul une moyenne glissante de 3 mois afin de lisser légèrement la volatilité.
De ce fait, je ne regarde plus le rendement des dividendes avant d’acheter/renforcer afin de me concentrer 100% sur les fondamentaux.
Les 3.5% correspondront donc au montant global que je pourrais toucher avec des valeurs de rendement si je choisissais d’arbitrer une partie de mes valeurs de croissance actuelles contre elles.
J’ai pu reconstituer ce que cela donnerait sur mon portefeuille depuis le 01/05/2018 :
La rente mensuelle moyenne actuelle (fictive) serait de 457€.
Date Publication : 29/10/2022
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Bonjour Matthieu
Comme vous êtes visiblement quelqu’un de raisonné et intelligent, je vous l’avais dit il y a des mois que vous arriveriez immanquablement à cette conclusion :
« L’augmentation de part indicielle sur PEA me permet donc de renforcer le marché dans sa globalité même avec des apports beaucoup plus faibles, ce qui permet de simplifier la tâche, réduire le risque de mauvais choix ou de timing et surtout de ne pas être frustré à manquer des opportunités […] Mon portefeuille sous performe nettement le MSCI World cette année d’une dizaine de pourcents […] Je prends donc conscience avec recul (il faut parfois essayer pour le comprendre pleinement et ne pas avoir de remords) qu’il est très complexe de faire mieux que le marché (du moins à niveau de risque et de volatilité équivalent). »
Depuis le lancement de votre PF fin 2018, vous êtes derrière le « bête » MSCI World de 19%, ce qui représente une perte composé de 4.5% par an … c’est énorme si on se met à imaginer qu’une telle sous performance pourrait bien durer 30 ans ou plus ! Sans compter tout le temps passé … en pure perte !
Vous avez mis environ 3 ans pour arriver à ce constat implacable. C’est plutôt court, certains au bout de 20 ans passés à courir après le graal de « faire mieux que le marché » (alors que la performance du marché, elle est déjà largement suffisante pour obtenir de grands objectifs) n’ont jamais la sagesse et l’humilité d’arriver à cette remise en question et de mettre ce satané ego dans sa poche. Ils peuvent parfois se rendre compte de combien d’argent ils ont laissé filé par rapport à l’investisseur passif indiciel … et là ça fait mal. Je l’ai vécu avec un collègue de travail qui depuis plus de 10 ans m’explique qu’il faut investir dans Peugeot ou Valeo car l’automobile va vers sa révolution (il n’a toujours pas compris qu’un bon business ne faisait pas obligatoirement une bonne performance boursière). Qquand on s’est mis à discuter sérieusement pour comparer la performance de nos portefeuilles, il s’est décomposé en réalisant qu’il se racontait des histoires à lui même depuis des années, refusant de voir la réalité en face. Mais il n’a pas changé … il est toujours convaincu qu’il va trouver la martingale car maintenant, il est convaincu qu’il doit prendre des risques pour se « refaire ».
Pour conclure, je rappelle à ceux qui n’aurait pas compris que je ne m’amuse pas à « casser » Matthieu et ses performances. Bien au contraire, je l’avais déjà précisé, on trouve peu de blog personnel sur l’investissement actions aussi clair et détaillé que celui-ci. Et de voir un si beau plan mis en défaut par un simple MSCI World depuis plus de 2 ans déjà m’avait une nouvelle fois interpellé par rapport à tout ce que j’ai vécu en investissement depuis 20 ans, à ce que je l’ai lu et vu comme documentation et recherches académiques. C’est pourquoi j’ai été particulièrement intéressé à suivre ce parcours qui une fois de plus était la démonstration de la quasi impossibilité de battre le marché sur la durée pour un investisseur particulier. Que Matthieu soit arrivé à cette conclusion dans un temps relativement court est tout à son honneur.
Fred
Bonjour
Le pire dans l’histoire, c’est que le portefeuille de Matthieu sous performe le CW8, mais l’écart serait carrément énorme avec un ETF SP 500.
Quand on voit le graphique, à aucun moment il ne sur performe le CW8.
C’est sûr qu’avec le temps et l’énergie déployée, c’est assez rageant…
Salut,
Effectivement je pense qu’on sera content d’avoir nos aristocrates du dividende US dans 30 ans lors de la phase de consommation, surtout en cas de crise et de forte baisse des indices afin de ne pas épuiser trop vite le portefeuille.
Concernant Essex Properties pourquoi ce choix par rapport à Sun Communities stp ?
Merci
Bonjour Raphaël
Essex est probablement la REIT (en big cap) la plus qualitative au monde dans l’immobilier résidentiel. Elle détient des bien de bonne qualité dans des zones très attractives comme la Californie (silicon Valley) et dans le coin de Seattle. C’est la seule dans le résidentiel à la connaissance à verser des dividendes croissants depuis plus de 25 ans (une des rares REITs Aristocrats).
J’apprécie également sa valorisation actuelle qui est presque inédite.
Sun Communities n’a pas encore une forte politique de dividendes (à voir dans le futur) et est donc d’avantage une REIT croissance.
Bonjour, les dividendes n’ont jamais enrichi qui que ce soit. Il vaut mieux une rente par vente qu’une rente par dividendes.
En ce qui me concerne, je suis investi à 90 % sur l’ETF ESE de chez BNP. Les 10 % restants sont sur un CTO investis dans les 7 actions principales de Warren Buffett. Celles-ci ne sont pas optimisés fiscalement mais le fait de détenir quelques actions de qualité me rassurent…
Bonjour Matthieu et merci pour cet article.
Si on se rend compte qu’un ETF world bat du stock picking pour le PEA, ne pourrait on pas en venir à la même conclusion pour les US aristocrats sur le CTO et se dire : au lieu de choisir une trentaine de lignes, j’investis sur un ETF SP500 distributeur ?
Merci et bonne journée
Bonjour Philippe
Tout dépend de l’objectif du CTO.
Pour le moment ma phase de capitalisation se concentre sur PEA. Tant que le PEA n’est pas plein, il vaut mieux acheter des ETF sur PEA.
Ensuite sur CTO si vous voulez capitaliser, il vaut mieux prendre un ETF non distributif.
L’objectif de mon CTO tel que défini est de détenir une poche annexe de l’indiciel, avec des pondérations différentes sur des secteurs plus défensifs en majorité. Je n’ai donc pas de problème à sous performer avec cette poche, tant que sa volatilité face au marché est inférieure. Certains choisiront de mettre une partie de cash sur des supports « non action » comme des fonds en euros, de la pierre papier, des obligations…
Moi je choisis de me concentrer sur des actions défensives comme Johnson & Johnson, Merck, Procter & Gamble, Nestlé…
C’est un choix
Bonjour Matthieu
Merci pour le partage.
Réduire le nombre de lignes est vraiment une bonne chose.
Dommage que tu l’aies fait un peu tard.
Il y a des lignes, j’arrive vraiment pas à comprendre pourquoi tu les gardes!!! (Comcast, Alexandria Real estate…?)
En titres vif, je ne garde que des titres défensifs qui versent des dividendes, ce qui me rassure en cas de long marché baissier, et quelques exceptions comme Apple qui s’avère plutôt défensif, LVMH, Oreal, Air Liquide…
Tout le reste en ETF CW8 et je vais vraiment renforcer l’ETF SP500
En fait, il me semble que tu as trop misé sur la Technologie, et ça t’as coûté cher…
En tous cas, j’ai beaucoup appris en te lisant. Ce qu’il fallait faire, mais aussi ce qu’il ne faut pas faire…
Thierry
Bonjour Matthieu,
Ton nombre de lignes continue de fondre et ce n’est pas plus mal effectivement. Je me demande même pourquoi tu ne prends pas tes plus values sur d’autres sociétés, celles qui sont à plus de 20% par exemple et notamment Hermes. Je sais que tu ne veux pas être qu’investi en ETF mais sécuriser ces sommes dans le contexte actuel me paraît raisonnable. De mon côté, ayant le souhait d’être totalement ETF à termes je vends dès qu’il y a rebond (Sanofi par exemple hier) et je réinvestis sur le World et le Nasdaq. Sur le PAASI j’y vais vraiment tout doucement malgré un objectif à terme de 10% du PF mais bon la Chine actuelle me fait quand même peur.
Amicalement
Bonjour Ludovic
J’essaye de réduire le nombre au stric minimum, surtout sur PEA.
Je souhaite conserver pour le plaisir les quelques actions détenues car les fondamentaux de long terme sont bons. Maintenant en effet je pourrais vendre temporairement quand une action est trop chère et la racheter quand je juge que le prix est plus raisonnable (cela nécessite cependant un très bon timing ce qui est compliqué et a 90% de chances d’échouer). Mais actuellement la plupart des entreprises sont encore bien massacrées donc je ne pense pas que ça soit nécessaire.
Bonjour Matthieu,
je suis positionné en ETF sur les mêmes indices que vous (SP500 et Nasdaq),
j’aI vu que vous investissiez actuellement sur la version hedgé du SP500; est-ce temporaire car vous trouvez l’euro trop faible face au dollar et vous rebasculerez en non hedgé si l’euro remonte, ou bien est-ce un positionnement long terme pour vous couvrir durablement du risque de change (et en supportant le surcout du hedge) ?
Cordialement
Jérôme
Bonjour Jérôme
Non le hedge est temporaire (je suis négatif sur l’euro face au dollar à long terme). Je pense juste que la baisse assez forte de l’euro est excessive et conjoncturelle et qu’on devrait retourner vers 1,10 ou 1,15 une fois que la BCe aura remontée ses taux et que les tensions en Ukraine soient terminées.
Évidemment c’est très hypothétique et incertain, c’est pour cela que je ne hedge qu’une partie de mon exposition aux US.
Bonjour,
Tout d’abord, bravo pour cet article, ce suivi et ce blog que je suis depuis un moment déjà (simple, efficace, très transparent et pédagogique) !
(D’ailleurs, j’avais l’idée depuis un moment de moi aussi créer un blog/site qui, plus j’y réfléchis, plus au final aurait ressemblé énormément au votre sur la forme notamment, mais sur le fond aussi … !)
Je vous écris aujourd’hui afin d’avoir votre avis car, il se trouve que nos profils se rapprochent sur de nombreux points et je suis preneur de votre avis sur mon questionnement actuel (bien que je pense avoir saisi les grandes tendances de votre stratégie via ce blog …).
31 ans pour ma part, fonctionnaire, investissant déjà dans l’immobilier (un appartement loué en LMNP réel, un deuxième bientôt), intéressé aussi par la bourse (de par mes études aussi de base …), j’ai depuis quelques années une stratégie (sur le volet produits financiers donc) focalisée sur des « dividend aristocats » sur lesquels je fais quand même des A-R en fonction des grandes évolutions de marché.
Pour les mêmes raisons que vous, j’envisage de diversifier via un ETF World. Cependant, je me questionne énormément entre ETF Capitalisant et distribuant.
Mon objectif à moi est de, petit à petit et dès maintenant, me constituer une rente mensuelle qui croîtra au fur et à mesure du temps, pour me permettre d’abord un complément de revenu puis réduire mon temps de travail progressivement ensuite.
C’est la logique de mes premiers placements immobiliers qui sont en cash flow positif ou de cette stratégie « dividendes » …
Mais du coup … Et je viens à ma question.
Même si je comprends que vous penchez plus pour l’ETF capitalisant et cette phase de capitalisation, celui-ci ne colle pas trop à mon objectif ? Un ETF Capitalisant ne me permettra pas, ni maintenant ni dans 10/15 ans, de bénéficier d’une rente mensuelle ? Qu’en pensez-vous ?
Quant à l’ETF distribuant … Il me semble avoir vu que le rendement d’un MSCI World Distribuant était de l’ordre de 1.8-2%/an … ce qui ne correspond pas non plus à ma stratégie …
Je suis un peu perplexe par rapport à ça et à la correspondance avec mon objectif personnel.
Conseillez vous pour autant de distinguer phase de capitalisation en investissement sur un ETF World capitalisant et une deuxième phase où il faudrait tout vendre dans un objectif « rendement » ? Cette stratégie « coupée en deux » avec revirement total me pose aussi souci …
Merci d’avance et Bon courage pour la suite !
Bonjour Antoine
Un ETf distributif a peu d’intérêt :
1) vous ne contrôlez pas le rendement, le contenu etc… du portefeuille. Par ailleurs rien ne garantie que les dividendes augmenteront sur les indices (augmentation des pondérations des entreprises non distributives, coupe de certaines entreprises…).
2) vous subissez une triple imposition (l’émetteur de l’ETF à la source, retenue d’environ 10-15% selon l’optimisation et non récupérable), ensuite le précompte classique (pas toujours récupérable) puis l’imposition Française
3) vous toucherez des dividendes annuels ou bi annuels, alors qu’avec un portefeuille US on touche des dividendes tous les mois
Concernant la question finale, il est possible de faire sa rente en revendant chaque mois X% de son portefeuille d’ETF (voir regle des 4% = trinity rule)
Bonjour Mathieu,
Un grand merci pour ton blog, un vrai plaisir de continuer à te suivre 🙂
Je pense également me diriger vers un investissement indiciel, beaucoup plus simple à gérer.
Ma problématique est que je ne veux pas investir dans des industries du tabac (en conflit d’intérêts avec mon futur travail), cela réduit donc les ETF sur PEA (pas de world, pas de S&P500 par exemple)
Pour les US, il ne reste donc que le Nasdaq 100 et le russel 1000 grotte, que penses-tu de ces deux indices pour la partie US d’un PEA ?
Merci d’avance,
Bonne journée.
Bonjour Henri
Les cigarettiers représentent moins de 2% du MSCI World, je pense donc que c’est ultra négligeable et que s’interdire un indice pour si peu est clairement dommage.
Le Nasdaq est très concentré sur la tech et les valeurs de croissance, il ne doit pas représenter à mon sens la totalité d’un portefeuille
Oui et le seul moyen d’avoir le MSCI world sans les cigarettiers et d’investir sur le MSCI world SRI mais disponible uniquement sur CTO, donc il faut sacrifier 13% de la performance….
Et le RUSSEL 1000 growth ? Est-il assez representatif des US ? Les performances ont l’air assez similaire au S&P 500.
Merci beaucoup pour ta réponse 🙂
(Désolé serait-il possible de supprimer le message que je viens de poster s’il vous plaît? Il contient mon nom de famille)
Le russell 1000 Growth ressemble tout de même assez fortement au Nasdaq (bien que légèrement plus diversifié). C’est plus un ETF satellite que Core
Merci beaucoup pour tes réponses Mathieu 🙂
Bonsoir Matthieu
Je rebondi sur l’orientation vers les ETF, effectivement c’est plus facile mais sans goût, sinon tout le monde ferait cela.
A noter qu’en ayant en gros les valeurs de votre portefeuille en stock-picking d’il y a 2 ans ou un peu plus, vous auriez égalé le MSCI World, j’en suis à -8,14% cette année, mais j’avais conservé TOTAL par exemple qui à lui seul m’assure la performance cette année.
Je crois simplement à la patience dans l’achat d’une valeur, inférieure à son juste prix de minimum 30%, pour assurer ses arrières, juste prix que je calcule toujours en prenant en compte la dette.
Si je prend par exemple VERIZON que j’évalue suivant mon calcul du plus pessimiste au plus optimiste qui prend en compte une bonne croissance 43$/52$/62$, n’aimant pas le secteur je l’achète que si la valeur tombe environ 30% au dessous des 43$, donc si VERIZON tombe vers 31$, j’achète sinon je patiente encore, voir même je ne l’achèterai jamais, tant pis, actuellement elle est à 37$, on se rapproche.
Pour conclure, ce n’est pas pour ma part le fait qu’une valeur soit aristocrat ou pas, qu’elle soit porté par une croissance insolente, c’est juste d’acheter une valeur pour sa qualité, la connaissance parfaite de son business et surtout au bon moment. Total Energies en est l’exemple parfait, je l’ai acheté pendant le krach covid, inférieure à 30€, c’est pour moi une entreprise de qualité et au prix obtenu, je pourrai la garder à vie, avec un dividende énorme au regard du PRU.
Pour bien comprendre, je préfère Microsoft à TotalEnergies, mais je préfère détenir TTE à 27€ de PRU qu’avoir acheté Microsoft à 340$, par exemple encore, Microsoft pour moi c’est 258$ de juste prix actuel mais je n’y toucherai pas avant 190$, je patiente en attendant, je l’a possède tout de même à PRU de 230$
Beau Week-end
Bonsoir Gerard
Vous ne pouvez pas imaginer combien votre phrase m’a fait sourire : » les ETF, effectivement c’est plus facile mais sans goût, sinon tout le monde ferait cela. »
La nature humaine est absolument incroyable, et d’une constante à toute épreuve. Le biais de sur confiance est celui qui revient le plus souvent chez les auteurs spécialisés pour expliquer pourquoi les investisseurs particuliers ont des résultats si médiocres en investissement boursier. Tout le monde se croit plus malin que le voisin d’en face et est persuadé qu’il va pouvoir faire mieux ! C’est exactement comme lorsque l’on interroge un panel de conducteurs de voitures : pratiquement 80% des réponses estiment être un « meilleur conducteur que la moyenne » … cherchez l’erreur !
Bref, toujours la même problématique : « oui, je sais que les ETF indiciels, c’est plus facile et que c’est difficile à battre, mais qu’est ce que c’est chiant, et puis je ne vais quand même pas me contenter de la moyenne du marché ! ». Et donc on persiste dans l’erreur de se croire meilleur, car on ne veut pas admettre que l’on est juste « monsieur moyen », comme tout le monde. Incorrigible je vous dis. Et c’est d’ailleurs un des grands paradoxes des fonds indiciels : ça parait tellement contre intuitif, et pourtant … les faits sont là.
Il faut bien comprendre une chose : en capturant le rendement du marché à très faible coût, vous n’êtes pas « moyen », vous êtes largement au dessus de la mêlée !! Largement au dessus des fonds actifs qui sont plombés par leurs frais et leur coût de fonctionnement, largement au dessus des particuliers qui n’ont pas accès au même niveau d’information que les pros et qui passent leur temps à changer de stratégie en faisant la chasse à la performance passée (le fameux « behavior gap »). Non, avec les ETF, vous n’êtes pas juste moyen, vous êtes devant l’immense majorité des investisseurs, pros comme particulier. Et c’est à cause de ce satané biais de sur confiance que les particuliers ne veulent pas l’admettre, pas parce que les ETF indiciels sont « sans goût » … si ce n’est le goût de la performance !
Vous dites être à -8.1% en YTD, un ETF indiciel MSCI World est à -9.0% … êtes vous certain que votre « performance » est due à vos compétences … ou bien n’avez vous pas eu juste de la chance ces derniers temps ? La performance cumulée d’un ETF MSCI World en euros sur 10 ans est de 210% … quelle est votre performance en comparaison ? Pour quelle volatilité comparée ?
Je ne remets pas en cause votre travail ou vos capacités d’analyses, mais si vous avez fait plus de 210% ces 10 dernières années avec la volatilité du MSCI World, vous êtes quelqu’un d’exceptionnel !
Bonjour Fred
Je ne remets absolument pas en cause la performance obtenue avec les ETF, j’en ai moi-même un peu, je dis simplement que je ne prends absolument pas mon pied avec, cela est différent, je dis que si tous les particuliers avaient des ETF, le blog de Matthieu sur lequel vous écrivez n’aurait pas de sens.
Je comprends tout à fait que chacun d’entre nous cherche la performance, c’est le jeu, mais si je dois la trouver en l’obtenant sur un investissement que je qualifierai de passif, je laisserai volontier ce travail à mon banquier. Mais cela m’appartient, au départ je ne cherche tout simplement pas à battre quelqu’indice que ce soit, je recherche du plaisir dans la recherche de sociétés, les acheter au moment que je juge opportun et si je fais mieux ou pis que le CW8, je m’en amuse, car l’important pour moi est avant tout le plaisir que je prend dans le travail que je fourni et aussi les échanges de passionnés comme sur ce site.
Je ne peux vous répondre sur la performance de mon portefeuille sur 10ans car je n’ai pas ce recul, je n’ai pris comme référence le CW8 en comparaison pour simplement dire à Matthieu que si il avait gardé les actions d’il y a deux ans environ, sans changer de cap, il serait aujourd’hui en performance au regard du CW8.
Pour conclure, je pense que chaque personne doit faire selon ses attentes, son émotivité, son plaisir aussi, et surtout si un particulier croit qu’il peut être performant en bourse sans travail, il va le payer très chèrement, et dans ce cas il vaut mieux pour lui aller vers les ETF, dès aujourd’hui par exemple je vais passer du temps à lire le rapport complet d’Apple, je le fais sur le site https://www.sec.gov/edgar/searchedgar/companysearch pour mes environ 40 valeurs, chaque rapport annuel c’est environ minimum 150 pages mais on y trouve tous les renseignements et aussi les cadavres cachés dans les notes que personne ne lit.
Croyez-vous que ce site existerait si l’on était tous sur du CW8?
Beau dimanche
Bonjour Gérard
Quelques commentaires « en vrac »:
– « chacun d’entre nous cherche la performance, c’est le jeu, mais si je dois la trouver en l’obtenant sur un investissement que je qualifierai de passif, je laisserai volontiers ce travail à mon banquier. »
Vous mettez exactement le doigt là où ça fait mal ! C’est encore et toujours une question d’égo et d’orgueil. Beaucoup d’investisseurs n’acceptent pas que la performance vienne d’un simple investissement « passif » (le terme est d’ailleurs très mal choisi, car il renvoi à une activité sans aucune réflexion alors qu’il faut justement du temps et de la réflexion pour réaliser les biais comportementaux et pour comprendre pourquoi l’investissement indiciel est si puissant), ils ont une attitude de dédain vis à vis d’une stratégie que tout le monde peut faire (même s’il faut de la rigueur et de la discipline en réalité). « Moi, me rabaisser à faire de l’indiciel passif comme le premier débutant venu, jamais ! ». Grave erreur … le simple back test de son PF face à un ETF indiciel ne suffit toujours pas à remettre les idées en place, malheureusement.
Quant à laisser ce travail à votre « banquier », vous savez pertinemment que c’est la dernière chose à faire, son intérêt (vous tondre en empilant les frais de gestion) étant diamétralement opposé au votre. Et c’est d’ailleurs bien pour ça que jamais un « conseiller bancaire », qui un simple vendeur et qui ne connait rien en finances de façon générale, ne vous conseillera de l’investissement indiciel, parce qu’il n’a rien à y gagner, contrairement à vous.
– « je ne cherche tout simplement pas à battre quelqu’indice que ce soit ».
Vous avouerez que c’est quand même étrange d’avouer que l’on ne va pas faire aussi bien qu’un indice, voire moins (en y passant un temps fou), quand justement un ETF indiciel vous donne cette performance. Il faut quand même être un peu maso pour se donner tout ce mal alors qu’une bien meilleure solution existe ! Il me semble que dans son article,
Matthieu écrit « L’objectif futur ne sera donc plus d’essayer de faire mieux que les indices avec des prises de risque, mais simplement de les suivre. » C’est, de mon point de vue, totalement incompréhensible : on avoue dès le départ que malgré tout son travail de recherche et d’analyse, on ne fera pas mieux que les indices. Mais bon sang, investissez alors en indiciel ! On a l’impression que c’est « honteux » de faire de l’indiciel (toujours ce satané égo) alors que l’on admet que c’est la meilleure solution. Un truc de fou je vous dis 🙂
– « si je fais mieux ou pis que le CW8, je m’en amuse, »
Le problème est que statistiquement, c’est bien souvent pire que mieux (pas vous en particulier, mais en général) … je ne trouve rien d’amusant à laisser de l’argent, durement gagné et déjà imposé à de multiplies reprises, en cours de route alors qu’une meilleure solution facilement accessible existe.
– « Pour conclure, je pense que chaque personne doit faire selon ses attentes, son émotivité, son plaisir »
C’est vrai
– « si un particulier croit qu’il peut être performant en bourse sans travail, il va le payer très chèrement, »
C’est vrai, car il faut comprendre les classes d’actifs, la construction d’un portefeuille, l’histoire des marchés, la psychologie humaine etc … Mais dans le même temps, si vous croyez que vous allez être performant en bourse parce que vous travaillez le bilan des entreprises (alors que les pros ont accès a bien plus d’informations que vous) et que vous faites du stock picking actif, multipliant les frais et la fiscalité, vous faites erreur.
– « et dans ce cas il vaut mieux pour lui aller vers les ETF ».
Encore une fois, vous faites la même erreur d’analyse : pour réussir en bourse, il faudrait bosser et être actif, et ceux qui ne font pas ça doive se replier vers les ETF qui la solution de replis par défaut. Comme si les ETF indiciels c’était la bourse « pour les nuls ». Sauf que c’est bizarrement cette méthode (si on a la discipline de ne pas vendre en bear market) qui donne les meilleurs résultats !! Ce n’est pas la solution par défaut, c’est la meilleure !
– « Croyez-vous que ce site existerait si l’on était tous sur du CW8? »
Et bien c’est justement en raison du biais de sur confiance qui fait l’homme est un « animal » qui recherche la performance en étant myope de ses propres résultats, que tout le monde n’est pas sur du CW8. Et c’est ça qui est absolument fascinant. On me dit souvent « mais que se passera-t-il quand tout le monde sera en indiciel, les marchés ne seront plus efficients, il n’y aura plus de « price discovery ». Mais ça n’arrivera jamais, en raison de la psychologie humaine. Votre parcours, celui de Matthieu, celui de milliers n’investisseurs le démontre : chaque jour se lève quelqu’un qui « croit » en son stock picking et à sa capacité à être « performant ». Tout le monde en indiciel est complètement improbable, et c’est tout le paradoxe de la finance comportementale, qui est un domaine qui m’intéresse au plus au point depuis que j’ai arrêté de faire du swing trading (sans faire beaucoup mieux que les indices), c’est à dire depuis prêt de 5 ans maintenant (et c’est de loin la meilleure décision que j’ai prise pour mes finances !).
Je lis souvent vos commentaires Fred et j’en arrive toujours à la même conclusion : vous ne parvenez pas à faire la part des choses entre investissement et plaisir.
Si on se concentre uniquement sur l’investissement, alors tout ce que vous dites sur les ETF et le stock picking est vrai.
Mais vous semblez oublier qu’on peut également faire certaines activités par par pur plaisir (voir passion). Et alors Gérard a totalement raison, l’investissement en ETF perd ici tout sens et n’a absolument aucun intérêt.
Personnellement, je me considère comme un investisseur du dimanche, 50% ETF et 50% actions. Je n’y connais pas grand chose mais sûrement plus que la moyenne (vu qu’en France on n’a aucune culture financière) mais ce que je sais : c’est qu’investir dans des actions c’est un vrai plaisir, que je gagne ou que je perde honnêtement j’en ai pas grand chose à faire (même si je préfère évidemment être en positif) tant que je prends mon pied.
Vous, vous voyez uniquement la performance : « quelle erreur que d’avoir acheté telle action, vous êtes déjà à -19% en comparaison à tel ETF ! », « mettez votre ego de côté et acceptez de perdre contre le marché », etc, etc, etc.
En fait pour comprendre la bêtise de votre raisonnement (n’y voyez aucune attaque personnelle, juste un constat), il suffit de raisonner par analogie. Si je vous comprends bien, investir c’est chercher la meilleure performance le plus simplement possible donc avec un ETF. Si je vous suis, il faudrait dire la même chose pour notre métier : « choisir le bon métier, c’est choisir celui qui rapporte le plus d’argent le plus facilement possible ».
Pardonnez-moi mais je n’ai pas du tout cette vision des choses. Je préfère 100 fois faire un métier qui m’intéresse et accepter de gagner moins ma vie plutôt qu’un autre métier chiant à mourir car plus facile mais qui me ferait gagner 20% de plus par an. Tout est une question de plaisir, d’intérêt.
Et pour la bourse j’applique la même philosophie. Quand j’ai la casquette investisseur, j’investis dans des ETF. Mais quand je veux me faire plaisir, j’investis dans des actions. Et si dans X années j’ai gagné X% de moins que celui qui aurait investi uniquement dans des ETF, je m’en fiche pas mal car je considère en partie la bourse comme un centre d’intérêt, un peu comme un sport. J’aurai passé du bon temps, fait une activité plaisante et c’est pour moi le principal. Si ce n’est pas stimulant alors je passe mon chemin.
Et je vous rassure (car je vous vois venir avec vos sempiternelles réponses) , ce n’est pas une question d’égo, je ne cherche pas à me rassurer ou quoi que ce soit. Je cherche juste à prendre du plaisir comme j’en prendrai avec n’importe quelle autre activité et tant pis si ça nuit à ma future performance qui vous est si chère !
Bonjour Sim
Je vais essayer de vous répondre de façon résumée (j’y arrive rarement, j’ai toujours tendance à trop écrire).
« vous ne parvenez pas à faire la part des choses entre investissement et plaisir. »
Ah mais j’y arrive parfaitement, au contraire !
En ce qui me concerne, et c’est juste mon choix et ma position, je ne veux prendre AUCUN plaisir à investir. Le but premier de l’investissement, c’est de faire fructifier son épargne ou son capital (dans le cas contraire, ça ne sert à rien de s’embêter). Avec les plus values ou la rente ainsi dégagée, l’argent ne sera qu’un outil pour faire tout un tas de choses qui elles me procurent du plaisir.
Prendre du « plaisir » dans ses recherches d’investissement, ç’est à dire du stock picking, est un « plaisir » qui coûte cher vu que l’immense majorité des stock pickers font moins bien que la gestion passive. J’assume totalement : se « faire plaisir » en perdant de l’argent, désolé c’est un point de vue que je ne partage pas. Gagner du temps et de l’argent avec de la gestion passive puis ensuite se faire réellement plaisir avec le fruit de ses investissement me semble autrement plus « rentable ». Et un autre point qui rentre en jeu, à partir du moment où il y a du « plaisir » dans l’investissement, il y a du psyché, de l’émotion, et ça donne rarement des bons résultats au final.
« Vous, vous voyez uniquement la performance ».
Effectivement, je recherche le meilleur couple temps passé / performance car j’ai bien d’autres choses dans la vie d’intéressant que de passer mon temps dedans à lire des bilans d’entreprises pour me donner l’illusion que je suis un petit « génie » de l’investissement. Je sais que je n’y arriverai pas, alors pourquoi se donner tout ce seul. Mes investissements doivent être à mon service, pas l’inverse. L’argent est un bon esclave, mais c’est un très mauvais maitre.
« Si je vous comprends bien, investir c’est chercher la meilleure performance le plus simplement possible »
Effectivement, c’est un bon résumé. L’argent investi, durement gagné et épargné, je voudrais qu’il travaille le mieux possible à mon service en en faisant le moins possible. Avec le produit de son placement, je voyage, rencontre des gens, je sors, je fais du sport etc …
« Si je vous suis, il faudrait dire la même chose pour notre métier : « choisir le bon métier, c’est choisir celui qui rapporte le plus d’argent le plus facilement possible ».
Si votre objectif est l’indépendance financière le plus tôt possible, c’est effectivement le bon choix.
Si votre objectif est de l’agrément, du service, de l’utilité, oui il en sera autrement.
» je considère en partie la bourse comme un centre d’intérêt, un peu comme un sport. J’aurai passé du bon temps, fait une activité plaisante et c’est pour moi le principal. »
Et bien ce n’est pas mon cas, voilà tout.
Mais il n’y aucun problème, vous faites ce que vous voulez avec votre argent :
« tant pis si ça nuit à ma future performance qui vous est si chère ! »
Que l’on soit bien clair, je me contrefiche de votre performance, ce n’est pas mon argent.
Pour compléter.
Nous sommes sur un blog qui s’appelle «riche et indépendant». C’est mon objectif, et le plus tôt possible. Pour cela, il faut que ma poche actions ait le rendement le plus élevé possible. Pour cela, l.investissent indiciel est la meilleure option, qui bat la grande majorité des stock pickers, avec un effort moindre.
Que vous preniez du plaisir à faire de l’analyse fondamentale et à choisir des actions, ça ne me regarde pas. Vous devez juste être conscient que si l’indépendance financière est votre objectif, vous allez y passer beaucoup plus de temps, peut être ne jamais l’atteindre en faisant ainsi.
Maintenant si faire du stock picking est juste un kif pour vous, ça m’en touche une sans faire bouger l’autre. Mais on est ici sur un blog d’indépendance financière, la majorité de ceux qui y arrive dans un temps raisonnable l’ont fait avec l’investissement indiciel, pas le stock picking.
Bonjour Fred,
Je comprends votre point de vue même si je ne le partage pas. Il y a en plus tellement de contre-exemples qui infirmeraient vos propos (hors ceux sur les etf) que ça me conforte dans ma position.
S’agissant du nom du blog « riche et indépendant », il va de soi que chacun place son curseur de la richesse et de l’indépendance là où il le souhaite selon sa situation personnelle et sa vision des choses. Et il y a fort à parier que là encore, nous ne partageons pas le même point de vue 😉
Bonjour Sim
Il n’y a aucun problème, nous n’avons pas le même point de vue.
Pour ma part, l’argent et l’investissement sont des simples outils au service de ma vie.
J’en attends le maximum de rendement dans mon horizon de temps afin de les mettre pleinement à mon service.
Je prends mon plaisir ailleurs et je ne veux surtout pas que l’argent et l’investissement en soit deviennent un plaisir, je trouverai cela vraiment fort dommage : cela voudrait dire que je n’arrive pas à trouver ailleurs dans l’existence des sources de plaisirs.
Et, mais je l’ai déjà dit, un de travers des investisseurs particuliers est de mettre trop d’affect et d’émotions dans leurs investissements, de tomber « amoureux » de certaines valeurs etc … Et le meilleur moyen d’éviter ces biais psychologiques est de dépassionner l’investissement, de le rendre aussi froid et mécanique que possible (sans plaisir donc, mais de façon totalement ennuyeuse).
Je suis exactement dans le même cas que vous Gérard, je perds 8% sur 2022 parceque j’avais du Total (c’était 50% de mon portefeuille en 2020 en pleine crise covid).
Par contre j’ai progressivement revendu 100% de ma position sur Total (je viens juste de lâcher mes dernières actions récemment). A la place j’ai renforcé agressivement la tech et le luxe sur le S1. La tech n’a finalement pas tant baissé que cela exprimé en euros.
Fallait il vendre Total (autour de 52€)? Pour le moment je suis perdant…
Sur les derniers mois, j’ai fait tout l’inverse de Matthieu : j’ai vendu P&G, allégé L’Oréal et initié une ligne sur Euronext (de même que sur ASML, Adyen et Schneider, que Matthieu conserve, et que j’avais commencé à regarder grâce à ses publications que j’étudie avec soin depuis plus d’un an).
Nam et Fred
Fred, je ne sais pas comment vous faire comprendre que je n’ai rien contre un ETF, mais je ne m’éclate pas avec, je ne sais pas comment vous faire comprendre que je préfère perdre de l’argent en m’amusant qu’en gagner avec ennui, mais c’est aussi tout simplement une histoire de pondération, j’ai environ 200K en bourse mais cela ne représente qu’environ 15% de mon patrimoine, donc pour moi c’est une passion plus qu’une nécessité, j’accepte tout à fait qu’un ETF me sur-performe, je n’ai pas de problème d’ego avec cela, je n’ai aucun orgueil à battre un ETF, parce que je m’en fiche complètement, ce qui me plaît c’est de posséder les actions en direct et même si ce n’est pour vous (et vous avez certainement à 90% raison) pas la meilleure chose pour s’enrichir, même si je dois perdre un peu d’argent, c’est mon plaisir. Et je continue à dire que ce qui a conduit à un échange régulier sur ce site c’est principalement par l’attrait du stock-picking.
Nam, je n’ai pas vendu Total car je l’ai eu à un tel prix que le dividende qui est safe me donne satisfaction, de plus en décembre TT va verser 1€ par action en dividende exceptionnel, mais vous avez raison de prendre vos bénéfices et d’y revenir plus tard, il faut savoir acheter au meilleur moment, celui qu’on s’est fixé, mais aussi savoir vendre lorsqu’une entreprise devient surcotée, au risque de voir sa plus-value fondre comme neige au soleil. J’ai également vendu P&G, mais aussi Hermès, l’Oréal dont le prix actuel ne me convient pas, je les rachèterai si un jour le prix est en phase avec mon calcul du FP, d’une manière générale j’ai vendu toutes mes valeurs avec plus-value et qui était trop chère, le marché risque encore de corriger et ce sera le moment d’en reprendre, j’ai aussi acheté Euronext qui est bradé et dont le futur m’apparait porteur.
Belle fin de week-end à vous deux
Gérard
« je ne sais pas comment vous faire comprendre que je préfère perdre de l’argent en m’amusant qu’en gagner avec ennui ».
Vous n’avez pas me faire comprendre cela, puisque c’est incompréhensible 🙂
Si vous voulez vous « amuser », il existe une infinité de loisir qui ne coûtent rien, ou quasiment, qui sont bien plus amusant que le stock picking, et qui vous offriront un ratio temps passé / agrément bien supérieur à passer des heures à faire de l’analyse fondamentale en vain.
Dire « je préfère perdre de l’argent en m’amusant qu’en gagner avec ennui », c’est se voiler la face quant à son égo qui n’accepte pas la réalité statistique. C’est exactement comme si vous disiez « je préfère persister dans mon erreur plutôt que de reconnaitre que j’ai beaucoup mieux à faire par ailleurs ».
Bon ceci étant dit, on ne va pas se fâcher pour ça, c’est votre argent, vous en faites ce que voulez 🙂
Bonjour Matthieu !
Comme le souligne Fred encore merci oui pour toute cette transparence et surtout grâce a votre blog des gens comme Fred, Gérard viennent animé le blog qui le rend encore plus vivant c’est vraiment intéressant de lire tous le monde ici.
Bonjour Matthieu,
Vous avez de plus en plus de commentaires sous vos articles, preuve de qualité selon moi.
Sur le CTO, j ai vendu LVMH et Microsoft qui sur performer l etf glux et l etf QVDE.
Pour le 9eme anniversaire de mon fils (CTO ouvert pour obtenir un capital pour sa majorité), j ai établi une stratégie a long terme que je ne modifierai plus (comme vous je comprends que la performance est fonction de la passivité)
80% sur cet etf
WisdomTree Global Qualité dividende Growth
IE00BZ56SW52 – WTEM
Etf à renforcer en marché baissier
Le reste des 20%
Spdr s&p US Technology
IE00BWBXM948 – ZPDT
Etf à renforcer en marché hausssier
Vanguard FTSE Emerging Market
IE00BK5BR733 – VFEA
Je veillerai à rééquilibrer pour rester toujours à 80%-20%.
La question est à quelle fréquence vaut il’mieux rééquilibrer son investissement? Mensuel, trimestriel, semi annuel, annuel.
Hors sujet : Investir en SCPI via un PER pour réduire son imposition et se créer un patrimoine en immobilier ne serait ce pas actuellement une des meilleures solutions pour faire de l’immobilier , avez vous une opinion sur la question (je sais que tout dépend de son TIM)
Merci
Jean Christophe
Bonjour Jean Christophe
Le PER peut s’avérer une bonne enveloppe mais uniquement aux conditions suivantes :
– sélectionner des contrats avec très peu de frais pour ne pas gâcher la performance
– viser les contrats qui proposent de bons supports comme des ETF et des fonds immobiliers de qualité
– etre à un âge proche de la retraite (10 ans max) car sinon les conditions de déblocage sont beaucoup trop décourageantes. Par exemple quelqu’un de 30 ans aura très peu de chance (même en cas de besoin) de retirer de l’argent pendant 30 ans, ce qui est pour moi trop contraignant.
Mais si ces 3 conditions sont remplies c’est en effet intéressant (ne pas verser plus que la limite déductible par contre)
Bonjour Jean,
Matthieu et Fred compléteront mais il faut rebalancer son PF lorsque celui-ci s’écarte trop de sa cible et donc selon moi la fréquence n’est pas la condition première à respecter et à avoir en tête. De mon côté, je m’inspire de ce que fait Fred à savoir, rebalancer dès que les cibles s’écartent de plus de 5% 😉
Pour la souscription de SCPI vous pouvez toujours utilisez l’assurance vie qui est un bon compromis. Pour ma part je suis investi en SCPI chez Corum, Pierval Sante et Epargne Pierre, je ne regrette pas cette investissement souscris en 2018
Bonsoir Jean, vous avez Corum en assurance vie ? Je l’ai en direct perso, je ne pensais pas qu’on pouvait l’acheter avec une AV. Ceci dit, j’en suis ravi de l’avoir en direct
Bonjour Rémi,
Non je n’ai aucune SCPI en AV je me suis mal exprimé, mais je sais qu’on peux en souscrire via l’AV est s’est une bonne chose.
Donc oui Corum en direct et réinvestissement automatique de 100% du dividende
Bonjour Matthieu
Merci encore pour tout ton partage.💪
Je vois que ta + grosse ligne action reste Amazon, qui a été très résiliente vendredi malgré les résultats. Je compte la renforcer dans les prochains jours ou prochaines semaines, je vais continuer à étudier ses comptes au Q3 et ses cours (jolie support à 102$) . Reste tu confiants sur l’avenir et la croissance d Amazon ou elle ne correspond peut être moins à ta nouvelle stratégie ?
Et merci à toi Gérard pour ton site, je vais m’en servir pour éplucher toute mes positions.
Sur Twitter j’utilise le compte App Economy Insights qui donne les résultats trimestriels des grosses caps en 1 seul graphique.
Bonjour Alexandre
Oui je suis toujours confiant sur Amazon. J’avoue que je m’intéresse très peu aux trimestriels, surtout sur ce genre de boite où l’horizon d’investissement est très long terme.
Contrairement à Meta par exemple, il n’y a pas de problème de business model pour Amazon (ni Microsoft ni Google qui ont aussi bien baissé). Il n’y a donc aucune raison de s’inquiéter de la baisse ponctuelle.
Il faut dire qu’au global toutes les gafam ont eu des résultats 2021 exceptionnels et anormalement élevés. La stabilisation constatée en 2022 est donc selon moi non problématique car l’effet de comparaison est défavorable. Elles ont au contraire réussi à se maintenir après une forte hausse donc à consolider celle-ci.
Néanmoins dans le futur je préfère renforcer via les ETf, toutes ces entreprises étant bien présentes dedans
Bonjour Fred et Matthieu,
j’en reviens à mon AV AXA.
1) Si je quitte AXA pour aller vers mon AV Linxea (fonds euros + ETF World) : je ne peux pas rentrer toute mon allocation « actions » d’un coup sur l’ETF ? il vaudrait mieux que je rentre en plusieurs mois, non ?
Mais que faire de l’argent en attendant (où le laisser) ?
2) Vaut-il mieux que je quitte totalement le contrat AXA ou bien que j’y laisse malgré tout mes fameux % en obligations dans l’espoir qu’ils remontent dans qq années ?
Merci et bonne journée.
Bonjour Julien
Si l’objectif est de récupérer l’argent d’ici moins de 2 ans, il est totalement déconseillé d’investir en action. Donc la question ne se pose même pas.
Mais sachez qu’en règle générale il vaut mieux lisser sur quelques mois (par exemple 6 mois – 1 an) si la somme est élevée pour diminuer le risque du point d’entrée.
Et en attendant vous restez en cash, sur livret ou sur le fond en euro si vous pouvez y investir sans limite de pourcentage
Julien41
Si je peux me permettre vous prenez le problème par le mauvais sens.
Avant de vous demander quel contrat, quels supports, quel DCA appliquer etc … posez vous calmement et faites une vraie revue de votre situation :
– quels sont mes objectifs ?
– quel est mon horizon de temps ?
– quel est mon capital ?
– de quel rendement ai-je besoin pour atteindre mes objectifs ?
– est ce que je peux prendre le niveau de risque associé à ce rendement ? est ce que je suis émotionnellement tolérant à ce niveau de risque ? Est ce que j’ai un plan B ou une alternative ?
– etc … etc …
C’est parce que vous n’avez pas fait ça que vous avez mis en actions et obligations un montant dont vous aviez besoin à court terme pour un apport immobilier, sans visiblement comprendre ce que vous faisiez puisque même des obligations sont un support risqué (et ne parlons pas d’investir en actions avec un horizon de 2 ans …). Comprenez où vous voulez allez et comment vous allez le faire, comprenez les instruments dans lesquels vous investissez. Il ne faut JAMAIS, JAMAIS, JAMAIS investir dans des instruments que l’on ne comprend pas.
Si vous avez besoin de l’argent d’ici 2 ans, les seules options sont fonds euros, livrets règlementés et cash (mais je crois l’avoir déjà dit).
Ceci étant dit:
1/ C’est la question classique du « lump sum vs. DCA » (ce qui montre que vous ne vous êtes pas beaucoup documenté, désolé de vous secouer un peu, c’est une des question archi débattue et renseignée sur le net). Historiquement et statistiquement, le marché (au sens indiciel) monte pratiquement 70% du temps. Donc « statistiquement », rentrer en une seule fois vous donnera le meilleur rendement. Pour qu’un DCA sur plusieurs mois (entre 6 et 18) soit la meilleure option, il faut le faire pendant un marché baissier sur cette durée, ce qui est relativement rare, et surtout impossible à prévoir à l’avance. Et surtout, faire un DCA sur une grosse somme, c’est un travers psychologique quand on n’est pas à l’aise avec la volatilité des marchés. A ce moment, c’est son exposition aux actions qu’il faut remettre en cause (au lieu d’en avoir 70% en PF, peut être qu’il ne faut en avoir que 30% … mais à ce moment là le rendement long terme sera moindre et donc pas forcément au niveau de ce dont vous avez besoin pour vos objectifs dans votre horizon de temps). Car rien ne vous garantit qu’à la fin de votre DCA sur 12 mois, le lendemain de votre dernier apport, le marché ne s’effondre de 30%. Si vous n’êtes pas à l’aise avec un marché qui baisse de 30% (ou plus), ce n’est pas le DCA qui va vous prémunir de ça. Un marché qui baisse de 30%, ou même 50%, vous allez forcément être confronté à ça, que ce soit au bout de 1 mois d’investissement, 1 an ou 10 ans. Donc la seule chose qui rentre en jeu, c’est votre % d’actions dans votre portefeuille, qui doit être fonction de votre capacité, de votre volonté et de votre besoin de prendre des risques.
Ceci étant dit, si vous voulez faire un DCA sur 12 mois (ou plus ou moins), ben vous mettez tout votre argent sur un fonds euros (c’est toujours possible malgré la restriction au versement en faisant d’abord un arbitrage vers une UC monétaire sur le % non versable en fonds euros puis en re arbitrant vers le fonds euros) et vous arbitrez ensuite sur X mois la quantité de fonds euros vers le(s) ETF(s) choisis.
2/ Personne n’en sait rien. Et vu les frais que vous cumulez sur cette AV AXA (gestion du contrat, du mandat et des UC obligataire), ça risque d’être long si jamais ça devait revenir neutre. En bourse, vous devez maitriser ce que vous faites et ne surtout pas basculer en mode « espoir » comme vous l’écrivez. Là, vous êtes typiquement victime du biais « d’ancrage » : vous avez gardé à l’esprit combien valait vos UC à un instant t, et vous considérez que c’est la bonne valeur sans assimiler les évènements de marché qui ont amené à la baisse.
Il faut savoir faire table rase du passé, vous avez fait une erreur, cela va vous servir de leçon. Ne trainez pas ce contrat comme un boulet, cela va vous pourrir l’esprit, sans compter le coût d’opportunité de ne pas être investi ailleurs dans de meilleures conditions. Oui vous allez y laisser des plumes … c’est le passage quasi obligé pour apprendre et ne pas refaire les mêmes boulettes (si vous saviez combien j’ai perdu mes premières années de bourse …. des années de salaires !).
Merci de votre réponse si détaillée.
J’ai bêtement laissé les « conseillers » gérer cette AV dont j’ai héritée parce que c’était les mêmes qui géraient le contrat de mon parent. J’ai donc à ce jour perdu 50k…
Je vais lire, me renseigner… et agir.
Bonjour Fred
Merci pour vos messages très instructifs et qui m’ont permis de me « bouger » et de réfléchir à ma construction de mon portefeuille.
Je bute sur une chose : dans mon enveloppe pea avec mon allocation 70/30 je ne sais pas vers quel support oriente ma poche 30% sécurisée n’ayant pas trouvé d etf obligataire liquide. Comment voyez vous les choses ? Les garder en cash ? Ça risque de peser pas mal 30% ?
Bien à vous
Vincent
Bonjour Vincent
Vous avez l’ETF OBLI de Lyxor : https://www.lyxoretf.fr/fr/retail/produits/etf-obligataires/lyxor-pea-obligations-detat-euro-ucits-etf-acc/fr0013346681/eur
Celui-ci est indexé sur des obligations d’Etats de la zone euro, avec différentes maturités. Maintenant attention, c’est un produit volatile avec une faible espérance de gain. Vous n’êtes pas obligé de faire le 70-30 sur le même support. Vous pouvez par exemple faire les 70% sur PEA et les 30% restant sur des livrets ou AV.
Sinon sur le PEA vous pouvez en effet rester en cash, c’est aussi une solution. Cela ne rapportera par contre rien
Bonjour Mathieu
Oui je préfère éviter OBLI à cause des risques que vous évoquez.
C est ce que je fais actuellement je me sers de mon fond euro pour ma part obligataire mais comme le disais Fred dès que le PF passe une certaine somme (200K pour ma part) les rééquilibrages sont compliqués si on veut éviter la fiscalité (en AV on peut faire des rééquilibrages sans frottement fiscal).
Avec votre solution ça impose de sortir l’argent de l’AV pour la réinjecter dans le pea ce qui peut prendre une certain temps et à des conséquences fiscales lors du rachat.
Je me demande donc comment éviter ça ?
Vous pouvez en priorité utiliser le cash des livrets plutôt que du fond en euro pour le rebalancing de manière à éviter la fiscalité.
Vous pouvez également tout simplement investir 100% de votre épargne les prochains mois pour augmenter la partie bourse, l’impact est forcément plus faible en cas de gros portefeuille car les apports représentent un faible pourcentage, mais cela fonctionne aussi. Le rebalancing n’est pas nécessaire d’être au % près non plus. Si vous êtes à 73-27 au lieu de 70-30 ce n’est pas bien genant, sinon vous allez passer votre temps à faire des équilibrages.
Vincent
Pour compléter les réponses de Matthieu
– en PEA, le seul fond obligataire disponible est en effet OBLI : récent, assez peu liquide (regardez bien le carnet d’ordres avant d’exécuter un achat !), faible encours (j’ai peu d’espoir qu’il se développe beaucoup), 0.4% de frais sur un indice qui a un yield actuel à 2% toute maturité comprise (donc les frais vous bouffent 20% du rendement !). C’est à manier avec beaucoup de précaution, et comprenez bien le fonctionnement d’un fond obligataire avant de l’utiliser … mais c’est le seul choix possible ! Après, il y a le cash, simple, efficace … si on ne laisse pas dormir de grosse somme trop longtemps.
– tant que vous n’avez pas atteint le plafond de versement du PEA, vous pouvez parfaitement mettre la part « sûre » dans des livrets réglementés type LA, LDD, CEL etc … et la mobiliser pour l’injecter dans le PEA si grosse chute des marchés. Et continuer à investir au fil de l’eau avec vos apports mensuels (qui en proportion seront de plus en plus négligeable par rapport au capital placé).
– l’autre alternative est de n’avoir que des actions ou ETF en PEA, atteindre le plafond de versement, et de n’avoir pour partie obligataire que le fonds euros de l’AV : il vous donc cumuler les sommes du PEA et de l’AV pour avoir votre allocation d’actif complète. Vous aurez forcément peu d’actions en AV en proportion (mais comme il y a des frais de gestion, ce n’est pas plus mal) et les rebalancing ne se feront que dans l’AV (toujours en cumulant les sommes du PEA + AV pour avoir l’allocation globale). C’est une très bonne façon de faire, sans frais d’opérations puisque les arbitrages AV sont gratuits, et cela vous évitera de manipuler OBLI en PEA. A vous de voir …
Merci Fred pour le retour.
Je procède de la façon que vous décrivez dans votre 3e point. Du coup effectivement je suis à 85% fond euro actuellement.
Je me dis que ça me servira dans ma phase de consommation comme « bond tent » pour éviter la fameuse « sequence of returns risk »
Merci en tout cas ça me conforte dans ma stratégie.
Il me reste éventuellement à prendre des obligations en CTo mais je suis mitigé et le moment ne me semble pas adapté!
Bonjour à tous,
je profite de vos échanges pour demander deux éléments.
1) Auriez-vous des pistes (sourcées ou non) pour construire son allocation cible ?
2) Pourriez-vous expliquer (idem, avec sources ou non) la technique du rebalancing, de manière précise mais adaptée à des novices ?
En vous remerciant,
Cordialement.
Bonjour Léo
Il existe de nombreuses études sur la répartition d’actifs, mais il faut bien se dire qu’il n’existe pas de répartition parfaite et idéale.
La théorie moderne du portefeuille permet de tracer un graphique performance/risque en fonction de l’allocation entre plusieurs classes d’actifs. Vous y trouverez les notions de frontières efficientes (sous cette limite les répartitions sont inintéressantes car pour la même perf on trouve des mélanges avec moins de risque).
Mais tout cela reste très théorique. Dans la pratique ca dépend de vos objectifs, de votre horizon, de votre aversion au risque…
On retrouve des calculs comme %bourse = 100 – age etc… mais à nouveau c’est très théorique et dans les faits chaque situation est unique. Certains sont à l’aise avec la volatilité, d’autres non.
Mais vraiment en grosse maille les études universelles tournent souvent autour du 70-30 ou 60-40 entre actions et obligations.
Pour les rebalancing, c’est en général en fréquence annuelle. Si la bourse montr, votre % action dépasse la limite. Donc soit vous vendez des actions pour renforcer la poche cash/oblig, soit vous n’investissez plus pendant quelques mois avec vos économies de salaires que vous gardez en cash. À l’inverse quand les marchés baissent votre % action diminue donc il faut vendre son cash et acheter des actions.
C’est la base, après il existe des stratégies alternatives
Bonjour Léo
1/ Votre allocation actions/non actions, elle est personnelle en fonction de vos objectifs, de votre horizon de temps et de votre tempérament.
– si vous n’avez besoin que d’un rendement de 2% par an sur votre horizon de temps pour atteindre vos objectifs, vous n’avez pas besoin d’avoir d’actions !
– si vous avez besoin d’un rendement de 10% par an sur votre horizon de temps pour atteindre vos objectifs, vous avez besoin de 100% d’actions !
Mais êtes vous capable de supporter la volatilité d’un portefeuille 100% actions sans vendre en panique, LA est la grosse question. D’un point de vue comportemental, la « meilleure » allocation, c’est le maximum en actions sans que ça vous empêche de dormir. Pas facile à déterminer tant qu’on n’a pas vécu un krach avec son propre argent investi. C’est pourquoi je vous conseille de ne pas être trop agressif au début, quitte à le devenir après un premier krach si vous l’avez bien vécu. Sachant qu’il est sage d’avoir avec le temps une proportion d’action qui diminue car on n’aura pas le temps de se « refaire » si on se prend un krach dans les dents vers la fin de sa période de capitalisation.
Comme dit Matthieu, l’allocation commune, c’est 60/40 … mais ça n’a pas beaucoup de de sens si vous avez 20 ans et que vous commencez (là il vous faut être 100% actions !). Quelque chose entre 60/40 et 80/20 est une bonne « fenêtre ».
Lisez ça pour approfondir:
https://www.justetf.com/en/academy/how-much-risk-should-you-take.html
2/ L’équilibrage de portefeuille, c’est très simplement l’acte de remettre les actifs en PF au niveau cilbe : vendre ce qui a « trop » monté, acheter ce qui a « moins » monté ou baissé.
Lisez ça pour approfondir:
https://www.justetf.com/en/academy/what-is-portfolio-rebalancing.html
Bonjour Fred
Je rebondis sur vos échanges.
On dit tjs qu’ils faut garder son allocation sur le long terme mais en vieillissant ne faut t il pas comme vous dite diminuer son allocation action au profit de la poche sécurisée ?
Par d’exemple je suis 70/30 j’ai la trentaine mais je pense que d’ici 10 ans je serai 60/40 voir 50/50 ?
C’est d’ailleurs ce qui est préconisé dans les articles et ce qu’ils appellent la « bonds tent » ?
Vincent
Attention, je pense que vous mélangez 2 choses:
– l’allocation interne en actions (le split que vous avez entre les différents pays si vous n’avez pas un seul ETF global) : là oui, il faut la garder fixe pour bénéficier des zig/zag entre les différentes zones, acheter ce qui baisse, ne pas acheter ou vendre ce qui monte.
– l’allocation globale actions / non actions : oui à court terme, il faut la garder fixe, mais à long terme il est commun de « dérisquer » son PF en diminuant progressivement sa part action, pour ne plus s’exposer inutilement à une forte correction des marchés qui pourrait nuire à votre consommation de capital. Il n’y a pas de valeur absolue à respecter, tout dépend de votre situation : si vous avez besoin de retirer 20ke par an (à combiner par exemple avec une petite retraite pour assurer vos besoins de consommation annuelle) et qu’un PF 50/50 se traduit par 500ke en « non action », cela représente 25 années de consommation sécurisée, vous n’avez probablement pas besoin de tout ça … 10 ans de sécurisé est déjà bien assez, à voir comment cela se traduit en % par rapport à la taille de votre PF. Il n’y a rien de « préconisé », que des ordres de grandeurs : vous devez absolument traduire cela en fonction de vos besoins (qui dépendent de votre capital, de votre horizon de temps, de vos dépenses etc …).
Attention, le concept de « bond tent », c’est autre chose : c’est une augmentation momentanée du % de non action avant/après la début de la phase de consommation pour éviter d’avoir à taper dans les actions au plus mauvais moment si elles sont en baisse. Donc typiquement si vous n’avez que 3 années de consommation couvertes par la partie « non actions » de votre PF, il est sage temporairement juste avant le départ en « retraite » d’augmenter l’allocation en « non actions », pour éventuellement la rebaisser au bout quelques années si le marché à continuer d’augmenter et que rien de dramatique ne s’est produit.
Merci Fred pour ces précisions très claires une nouvelle fois.
Là où je « pêche » c est sur le taux de retrait. 4% me semble peut être trop. Je me suis fixé 3% max mais le risque est d être le plus riche du cimetière.
J’ai lu un article où il est décrit un taux de retrait dynamique en fonction du taux d’inflation et de marche haussier ou baissier.
Qu’en dites vous ? Avez vous déjà réfléchi à la phase de consommation ?
Autant la phase de capitalisation est simple autant celle de consommation me semble plus touchy!
Vincent
Vous avez parfaitement raison, les stratégies d’accumulation sont très simples sur le papier, celles pour la phase de consommation le sont moins ! Vous devez garder à l’esprit que toutes les méthodes proposées (et donc leur taux de succès) sont appliquées de façon rigide et constante. La clé dans la phase de consommation est d’être flexible dans ses dépenses !
Il existe plusieurs méthodes pour la consommation. Le blog earlyretirementnow de Big Ern vous les expliquera en détails jusqu’à la nausée, le wiki des Bogleheads vous les expliquera de façon plus synthétique. Les principales sont:
– le retrait à pouvoir d’achat constat : c’est la fameuse règle des 4% (ou Trinity Study basée sur la marché US avec à minima 50% d’actions en indiciel). Attention à ce qu’on raconte sur Youtube, pleins de « jeunes youtubeurs » (je pense en particulier à un en polo noir, large sourire et petites lunettes qui raconte n’importe quoi à ce sujet), ce n’est pas retirer 4% tous les ans ! C’est retirer 4% de la valeur initiale du PF, puis chaque année d’augmenter la valeur de ce retrait de l’inflation (pour garder son niveau de dépenses constant). Contrairement à ce que l’on pourrait penser, c’est une règle très conservatrice, qui est basée sur le worst case scénario (c’est à dire un début de retraite en 73 en bear market et forte inflation). Si vous allez sur le blog de Mikael Kitces, vous verrez que le retrait « sûr moyen » est plutôt de l’ordre de 5.5%. Attention, ne faites pas comme tous ces idiots sur YT qui vont me dire « oui mais ça ne prend pas en compte la fiscalité ». Bien entendu qu’il faut la prendre en compte ! 4% c’est un retrait brut, il faut ensuite calculer ce que ça fait en net.
Vous pouvez « cadrer » la règle du 4% avec des bornes hautes et basses pour garder un peu de flexibilité à la baisse et ne pas trop l’augmenter : c’est la règle du « ceiling and floor », cherchez l’étude de Vanguard à ce sujet.
Ce qu’il faut retenir, c’est que la « règle » des 4%, c’est un truc bourrin que PERSONNE ne va appliquer sans réfléchir : qui va continuer à garder le même retrait en valeur, l’ajuster de l’inflation, pendant qu’un marché actions est en baisse pendant plusieurs années de suite ? Personne ne va faire ça !! Vous allez réduire vos retraits (en attendant des jours meilleurs), vous allez retirer dans la partie non actions de votre PF, et alors l’espérance de survie de votre PF va grandement augmenter.
– le retrait à % constant : appliquer 4% ou 5% de retait tous les an, votre PF ne tombera jamais à zéro, par contre vous n’aurez pas une rente constante quand votre PF baissera. Là encore, si vous restez flexible dans vos dépenses, tout se passera bien (je pense même sincèrement qu’avec 6% à 7% en marché action « normaux » et en se serrant un peu la ceinture en bear market, c’est tout à fait réaliste).
– le retrait à % variable : je vous renvoie au wiki des bogleheads, tout est expliqué en détails. Pour ma part, je pense que c’est de la complexification pour rien pour ceux qui aime se faire des noeuds au cerveau pour trouver sur le papier la « meilleure » règle, mais qui s’applique au passé uniquement !
Ma position est simple : restez flexible ! Si vous retirez entre 4% et 5% chaque « bonne » année de bourse, et que vous retirez moins (voir rien) en bear market (faudra avoir quelques réserves quelque part), ça se passera très bien. Ca ne sert à rien de faire des scénarios d’anticipation qui de toute façon ne se réaliseront pas !
Merci Fred pour la synthèse et les références que je vais lire attentivement (d’ailleurs si vous avez une sélection de blog sur ce thème je suis preneur j’aime Bien anticiper les choses et savoir où je vais)
Je me pose la question si dans le retrait des 4% est ce qu’on prélève par exemple dans une allocation 70/30 les 4% sur la globalité du PF (donc pour 1M avec 70/30 28K sur la partie action et le reste soit 12k sur la partie sécurisé – AV fond euros par exemple – ? Où je me trompe c’est uniquement sur la partie action ?
Et en cas de bear market réitérer de façon quasi exclusive sur la partie sécurisée ? Mais une fois la poche entamée comment la reconstituer ? Via un rebalancing ? Encore faut il que la poche action soit suffisante pour alitementer retrait pour vivre ET rebalancing ?
Bien à. Vous
Vincent
Vincent
La « règle » des 4% (donc retrait initial puis ajustement de l’inflation), mais c’est aussi valable pour le % constant, c’est 4% sur l’ensemble du PF diversifié. Comme vous retirez 4% de façon globale (donc 4% de chaque fonds en portefeuille), vous n’avez pas à équilibrer ensuite vu que les proportions sont restées identiques. L’équilibrage se fait quand il y en a besoin, c’est à dire quand l’allocation n’est plus à son niveau cible de « trop loin ».
C’est la façon simple, peut être simpliste.
Une façon plus optimisée, mais qui demande un peu plus de gestion, c’est d’optimiser son retrait. Si les actions font 20% dans l’année, vous allez retirer vos 4% « global » uniquement dans la partie actions, puis si besoin équilibrer ensuite le PF (vous allez vendre des actions toujours en PV pour du non actions). Si les actions ont monté d’un certain pourcentage qui fait que cette hausse représente globalement 4% du PF, et bien vous retirer ce montant et vous n’auriez rien à équilibrer ensuite.
A l’inverse, si les actions font -10% sur l’année, vous allez prendre vos 4% « global » (ou un peu moins si vous pouvez ajuster vos dépenses) sur la partie « non actions », puis équilibrer si besoin (donc du non actions vers les actions, mais pas trop car il faut toujours conserver un minima de « non actions » pour couvrir un nombre d’années de dépenses).
En faisant ce retrait « intelligent », vous pouvez, en théorie, retirer plus que 4% bruts par an.
Un peu de lecture à ce sujet :
https://awealthofcommonsense.com/2021/02/the-best-way-to-manage-sequence-of-return-risk/
Mais encore une fois, ça ne sert à rien de préparer à l’avance des règles très rigides que de toute façon vous n’allez pas respecter : il faudra être FLEXIBLE dans ses retraits pour tenir compte des conditions de marché.
« Encore faut il que la poche action soit suffisante pour alitementer retrait pour vivre ET rebalancing ».
Non mais ça ce n’est pas un problème d’équilibrage, c’est juste que la taille de votre PF n’est pas cohérente avec l’objectif recherché … fallait épargner plus et plus longtemps … ou alors faut revoir ses objectifs à la baisse !
Vincent
Coïncidence, je suis en train de regarder une video récente de Wealthtrack ou J. Clements raconte à peu près tout ce que je viens de vous raconter ci dessus : passer en fixed %, avoir à minima 5 ans de dépenses couvertes en actifs surs, rester flexible dans son style de vie en bear markets etc …
https://www.youtube.com/watch?v=4BIklj0CPX4&t=141s
Au passage, le site Humble Dollar de J. Clements est une mine d’or.
Vous aurez remarqué que toutes les références que je vous donne sont en anglais aux US. Il n’y a pas de mystère, vous ne trouverez pas d’équivalent en France. Les français sont des buses en économie, finances, bourse, investissement etc … ils sont « maternés » par l’Etat providence (pour combien de temps encore ?), l’argent c’est sale, les actionnaires des salauds et les dividendes un cadeau aux spéculateurs (ce qui témoigne encore une fois d’une profonde méconnaissance du sujet, un dividende n’étant pas de l’argent magique qui tombe du ciel, mais un détachement de la valeur de l’action, d’ailleurs parler de « rendement » à propos du dividende est très mal choisi car ce n’est absolument pas un rendement d’intérêts comme celui d’une obligation vu qu’il n’y a pas de création de valeur avec un dividende).
La meilleure ressource (qui vous renverra vers pleins d’auteurs et de livres en fonction des émissions) restant pour moi le travail de Ben Felix, sur sa chaine « Common Sense Investing » et son podcast « Rational Reminder » (il existe une version francophone Canada, « Sujet Capital ») … et bien entendu les Bogleheads qui sont à l’origine de pratiquement tout.
Merci Fred pour le lien et la Synthèse.
Pour la dernière remarque je voulais dire la poche « non action » sécurisée. Si on tape dans cette poche pendant un bear market il faudra la reconstituer tôt ou tard et assurer le train de vie. Donc Attendre une hausse des actions pour faire un rebalancing ?
D’où l’intérêt de provisionner au moins 5 a 10 de proche sécurisée
Vincent
Déjà, il faut que la partie actions (c’est à dire fonds indiciels, car c’est le seul moyen d’éliminer le risque de perte définitive à la différence du stock picking) soit bien dimensionnée au départ. Mettons que vous ayez besoin de 30ke annuels nets pour vivre, en brut (assez difficile à calculer, ça dépend des enveloppes et du ration capital/plus value) il vous faudra environ 35ke bruts. Si vous comptez sur un retrait de 4% par an (je pense que c’est conservatif, mais admettons), il vous faudrait au minimum 875ke en actions pour financer ce train de vie en temps normal si vous faites un retrait « intelligent » uniquement sur la part action, et si vous prévoyez 5 années mini en sécurisée, il vous faudra 175ke en fonds euros (par exemple). Donc il vous faut un capital de 1050 ke qui sera de l’ordre de 80/20. Ca c’est le « besoin », mais est-ce que vous serez capable de bien vivre la volatilité d’un PF 80% actions en phase de consommation, pas sûr … donc augmenter un poil la partie sécurisée à 10 ans de dépenses serait un plus : PF de 1225 ke, 70/30.
Quand le marché monte « normalement » la plupart du temps, mettons 8% dans l’année, vous n’aurez aucun mal à retirer 4% sur la part actions (qui représenteront donc à minima les 35ke bruts nécessaire, et ensuite équilibrer vers la partie sécuriser le restant pour faire grossir le matelas « sûr ».
Quand le marché baisse, vous retirez vos 35ke bruts (ou moins si vous pouvez un peu vous serrez la ceinture momentanément) dans la partie sûre et vous équilibrer ensuite vers la partie action si besoin (c’est à dire si le retrait n’a pas suffit à équilibrer tout seul le PF). Ca peut durer 2/3 ans, 5 ans c’est très improbable; donc je ne vois pas comment vous pourriez consommer toute la partie sécurisée, mais si vraiment on devait rencontrer un bear market de 5 ans ou plus, il sera alors très opportun de réduire vos dépenses pour ne pas continuer à taper comme un bourrin dans votre PF.
Une fois que les actions (fonds indiciels) remonteront, les hausses suite à des bear markets sont généralement spectaculaires (20%, 30% et plus sur les smalls ou émergents) donc vous aurez largement de quoi retirer pour vivre et équilibrer progressivement vers la partie « sûre » pour la reconstituer.
Encore une fois, la clé c’est de rester flexible : si en bear market vous arrivez à ajuster légèrement vos dépenses et à ne pas retirer aveuglément selon un plan rigide défini à l’avance, vous n’aurez pas de problème, votre PF survivra. La difficulté et de bien le dimensionner au départ, en fonction de votre niveau de vie et de vos revenus (si par exemple vous avez une rente, un complément de retraite, un revenu locatif, vous devez le compter dans la partie « sûre » et donc ajuster toute votre allocation en fonction). Savoir estimer ces dépenses (et les respecter) est fondamental : si vous avez besoin de 50ke par an pour vivre et que vous comptez sur un PF de 500ke pour ça, je peux vous annoncer que ça ne va pas le faire …
Bonjour Mathieu et Fred,
suite à cette discussion, deux questions me viennent :
1) Vous semble-t-il pertinent de prendre un ETF Small Caps uniquement après des périodes de bear market ?
2) Quelque chose me bloque dans l’allocation cible, la répartition etc pour du long terme (retraite). Comment peut-on savoir de combien d’argent on aura besoin par an et donc en fonction de la stratégie à adopter dès à présent ? Les calculs et la logique m’échappent…
Bonjour Théo
Concernant les small, elles surperforment historiquement sur le long terme. Néanmoins,
Ce n’a pas été vraiment le cas sur les une à deux dernières décennies (notamment aux US).
La question à se demander est donc pensez vous que la surperformance reviendra elle dans le futur ?
Un autre critère à étudier est la taille de votre portefeuille. À partir de 100 000€ par exemple on peut se poser la question « d’optimiser » en ajoutant les petites poches faiblement capitalisées dans les indices (comme les small).
Mais si votre portefeuille est faiblement valorisé, cela ne changera clairement pas grand chose à votre performance en €, dans ce cas faire simple et souvent mieux (moins de complexité dans les renforcements et équilibrages, moins de frais…).
Sur la deuxième question, vous seul pouvez savoir de combien vous avez besoin. Analysez déjà vos dépenses mensuelles actuelles, cela vous donnera l’indication du minimum nécessaire. Par exemple si vous dépensez 2000€/mois (donc 24 000€ à l’année), avec la règle des 4% il faut un portefeuille de 24000/4% = 600 000€. C’est un ordre de grandeur, maintenant vous pouvez faire le calcul avec d’autres montants, sachant qu’il faut également tenir compte de la fiscalité dans le calcul pratique
Merci Fred pur ce complément très clair et précis;
en fait si je résume la phase de consommation il faut être flexible et non rigide alors que c’est tout l’inverse en phase de capitalisation ou il faut être très rigoureux et rigide dans sa manière d’investir!
Bonjour Fred,
» C’est la question classique du « lump sum vs. DCA » (ce qui montre que vous ne vous êtes pas beaucoup documenté, désolé de vous secouer un peu, c’est une des question archi débattue et renseignée sur le net). Historiquement et statistiquement, le marché (au sens indiciel) monte pratiquement 70% du temps. Donc « statistiquement », rentrer en une seule fois vous donnera le meilleur rendement. Pour qu’un DCA sur plusieurs mois (entre 6 et 18) soit la meilleure option, il faut le faire pendant un marché baissier sur cette durée, ce qui est relativement rare, et surtout impossible à prévoir à l’avance. »
Pour rentrer une somme conséquente sur un CW8 , la période actuelle est selon vous propice au DCA ou all in qu’en pensez-vous ? Vu le contexte éco j’ai du mal à me positionner sur la meilleure stratégie pour du LT
Merci de votre retour
Cdlt
Bonjour Philippe
Désolé, je vous réponds un peu tard (l’architecture des commentaires fait que ce n’est pas facile à suivre quand il y a beaucoup de messages).
« Pour rentrer une somme conséquente sur un CW8 , la période actuelle est selon vous propice au DCA ou all in qu’en pensez-vous ? »
Personne n’en sait rien. Là, vous êtes en train de faire du « market timing » pour vous demander si c’est le « meilleur » moment. Personne n’en sait rien.
Je vais donc répéter ce que j’ai déjà dit:
– statistiquement, en raison de la tendance des marchés haussière sur le LT, faire un investissement en un coup est ce qui donne le plus de rendement à LT.
– émotionnellement, les gens sont plus confortables avec un DCA car cela minimise leur regrets : ils vivent « mieux » le fait de faire un investissement progressif mêmes si les marchés montent (ils ont un manque à gagner par rapport au lump sum) plutôt que si les marchés baissent (car leur premiers investissements partiels sont en pertes mais il en reste à venir qui seront plus optimisés) car psychologiquement l’aversion à la perte est la plus forte.
– faire un DCA, c’est juste prendre le même niveau de risque plus tard : à partir du moment où vous êtes totalement investi (maintenant ou dans 12 mois), vous vous exposez à la volatilité sur l’ensemble de votre position. Le marché peut perdre 30% le jour suivant votre dernier DCA, qui donc n’aura servi « à rien ».
– si vous vous posez ce genre de question, c’est que vous n’êtes pas à l’aise avec la taille de la position actions de votre PF. Plutôt que de vouloir « timer » le marché avec un DCA sur du 100% actions, posez vous plutôt la question du % d’actions dans votre PF avec lequel vous serez confortable, et avec lequel vous pouvez faire du lump sum.
« Vu le contexte éco j’ai du mal à me positionner sur la meilleure stratégie pour du LT »
Les biais psychologiques de la finance comportementale sont constants et fascinants.
C’EST JUSTEMENT QUAND L’AVENIR EST SOMBRE (ET DONC LES VALORISATIONS FAIBLES) QUE LES RENDEMENTS FUTURS SONT MEILLEURS. IL N’Y A PAS MEILLEUR MOMENT POUR FAIRE DU LUMP SUM QUE MAINTENANT !!!
Vous attendez quoi ? Que les cours reprennent 25% pour être à l’aise et donc investir ?
Mais si vous faites ça, vous faites tout à l’envers !
Effectivement Meta est plus problématique mais les fondamentaux sont très solide.
Je suis encore positionné, c’est sans doute ma position la plus risqué.
J’ai 30 ans , nous verrons de quoi est fait l’avenir , le metavers est un énorme paris qui prendra peut être forme dans 5, 10 ans ?😄
Bonjour Alexandre
Puisque l’on parle beaucoup de Meta et de stock picking ici ces derniers temps, je ne peux que vous conseiller de lire ce billet récent de l’excellent blog de Ben Carlson :
https://awealthofcommonsense.com/2022/10/the-agony-ecstasy-of-stock-picking/
Depuis que Facebook a été introduite en 2012, après 2000% de hausse, elle est maintenant battue par le SP500. C’est une énième démonstration de la difficulté du stock picking : il faut non seulement trouver les pépites avant qu’elles n’explosent, et il faut savoir les vendre avant qu’elles ne s’écroulent (car c’est ce qui arrivent immanquablement à TOUTES les actions prises individuellement). Si on n’a pas ce talent là, l’investissement indiciel est la meilleure des solutions.
Bonsoir,
Que pensez vous de l’etf Vanguard VERX sur un PEA, en complément d’un SP500, et PAASI ? Est ce un Etf intéressant pour suivre spécifiquement l’europe (sauf G-B) sur un PEA ?
Salutations
Cédric
Je ne comprends pas votre question.
Cet ETF n’est pas « intéressant », il réplique un indice, c’est tout (ici le FTSE Developed Europe ex UK).
Tout dépend de l’allocation d’actifs que vous désirez, si vous voulez une partie allouée à l’Europe ou pas, et si dans cette allocation à l’Europe vous voulez exclure le Royaume Uni.
Il n’y a que vous qui pouvez répondre à ces questions qui sont celles de votre stratégie.
Bonjour Fred,
Je suis loin d’être attaché à META( comme toute mes valeurs, je me repose en question si besoin), je suis près (encore) à vendre en moins value si par exemple les données macro entrainent une baisse des indices.
Mais je reviendrai sur META plus bas, comme je l’ai dis plus haut, c’est ma position la plus risquée, qui représente 3% de mon portefeuille .
Bonjour Matthieu,
Je rebondi sur la demande de Alexandre a propos de Amazon, ou vous évoquiez que c’est une entreprise qui aller se développer dans bon nombre de secteur et d’où le fait que vous ne possédiez pas des entreprises de fret et logistique, mais au vue du bilan de UPS et au vue de votre nouvelle orientation stratégique plutôt basé sur de la solidité et des dividendes je suis toujours surpris de ne pas la voir dans votre watchlist, pour ma part mon screener lui attribue un très beau score que ça sois rendement, bilan, marge et en potentiel, la croissance et un poil plus que la moyenne et les dividendes sont corrects.
Oui, j’ai été assez imprécis. Dans l’optique de sélectionner un Etf a indice large pour suivre spécifiquement l’Europe, je pensais sélectionner Verx sachant que le choix est tres restreint pour des indices larges type stoxx600 , avec la volonté de ne pas suivre le stoxx50.
Est ce que un etf distribuant est pénalisant sur PEA par rapport a une version capitalisante ?
Cdlt
Cédric
Vous répondez de vous même à la question (surtout si vous avez déjà fait vos recherches, j’espère, sur la bible justetf) : l’offre est limitée. Il n’y a que trois indices Europe large (non restreint à la zone euro), MSCI Eu, Stoxx600 et FTSE Dev Eu. Et dans le cadre PEA, il n’y a pas 50 solutions, il n’y en a qu’une par indice : ETZ, PCEU et VEUR.
Eliminer UK sous entend que vous êtes certains que ce pays va sous performer dans les décennies à venir …
Quant à la deuxième question, bien évidement non, le PEA n’étant pas une enveloppe fiscalisante, sauf à la sortie (et c’est d’ailleurs son immense avantage, bien plus que la fiscalité moindre). Il faudra juste penser à re investir le dividende distribué, et donc à faire une transaction, pour bénéficier pleinement de l’effet cumulé (surtout en Europe où les entreprises versent plus de dividendes qu’aux US, qui font plutôt du rachat d’actions, et donc si vous détachez le dividende sans le réinvestir votre rendement long terme sera médiocre).
Personnellement je suis partie sur l’ETF VERX pour ma partie Europe.
Il a l’avantage d’être éligible PEA et Physique (le seuk etf europe large à remplir ces deux critères à ma connaissance).
Les UK en sont exclus. Mais les sociétés Suisse y sont (je pense que cela passe avec le PEA car > 75% des actions de l’ETF sont dans l’UE)
Bonjour Matt,
Merci pour ce reporting.
J’ai lu un commentaire à propos du PER.
Ayant un faible taux d impôt (11%) ce placement n est pas le plus pertinent pour moi, néanmoins j’ai pensé à une chose et je voulais vous l’exposer.
Je perçois actuellement des dividendes US, à ma retraite je ne serai plus imposable.
Que deviendra alors les 15% prélevé par le fisc us et remboursé en crédit d’impôt?
sont ils perdus?
dans ce cas pourquoi ne pas ouvrir un per et faire un retrait chaque année pour avoir un imposition qui couvre ce crédit d impôt?
je sais que ça peut paraitre compliqué mais ça me fait un peu mal de m’assoir sur 3000e de crédit d impôt…
A moins que je me trompe
cordialement
Salut Seb,
En effet c’est un crédit d’impôts donc si tu n’est plus imposable tu ne pourras rien récupérer.
Mais dans la logique avec les dividendes perçus ça te fait quandmême un revenu donc ca serait étonnant que retraite + div tu restes non imposable.
Attention pour le PER c’est pareil c’est un crédit d’impôts
Attention, vous faites des confusions entre réduction d’impôt, crédit d’impôt et déduction des revenus imposables
« Contrairement à la réduction d’impôt, si le crédit d’impôt est supérieur au montant de l’impôt, le surplus (ou la totalité si vous n’êtes pas imposable) donne lieu à remboursement par la Direction Générale des Finances Publiques » (extrait de http://www.impots.gouv.fr)
Pour les versements sur le PER, c’est une déduction sur les revenus imposables
Bonjour Bruno
Êtes-vous sur du vocabulaire ?
Car par exemple sur les précomptes payés à la source sur les dividendes étrangers, il s’agit de crédit d’impôts. Or si vous n’êtes pas imposable, vous ne pourrez rien récupérer. Donc dans ce cas le crédit d’impôts fonctionne comme une déduction.
Pour le PER, à ma connaissance, cela réduit votre revenu imposable du montant versé (dans les limites fixées) et donc baisse vos impôts. Mais si vous n’êtes pas imposable, cela ne sert à rien
Bonjour,
oui, je suis sûr du vocabulaire. Et j’ai copié intégralement le texte du site des impôts. Un crédit d’impôt est toujours récupérable même si vous n’êtes pas imposables. C’est la différence avec une réduction d’impôt.
Par exemple, les dons à des œuvres d’intérêt général ouvrent droit à une réduction d’impôt. Dans ce cas, vous ne récupérez rien si vous n’êtes pas imposables.
« Lorsque les revenus de source étrangère ont fait l’objet d’une imposition dans l’État ou le territoire d’où ils proviennent, conformément à la convention, l’impôt payé hors de France n’est pas déductible du revenu, mais il ouvre droit à un crédit d’impôt déductible de l’impôt français. » (extrait de http://www.impots.gouv.fr).
Donc les précomptes payés à la source sur les dividendes étrangers donnent bien droit à un crédit d’impôt et les précomptes sont donc récupérables même si vous n’êtes pas imposables car justement c’est un crédit d’impôt et non un réduction d’impôt.
Pour le PER, je suis d’accord avec vous. Je voulais juste bien faire la différence entre les 3 expressions réduction d’impôt / crédit d’impôt / déduction des revenus imposables qui sont 3 mécanismes différents, qui peuvent chacun amener une baisse d’impôt
Merci Matt et Bruno pour ces précisions.
seb
Bonjour,
j’ai récemment hérité de deux ass-vie chez deux banques (AXA et Crédit Agricole).
Je ne m’y intéressais pas vraiment jusque là. Je me suis donc renseignée et j’ouvre les yeux sur les frais etc.
J’envisage de fermer les contrats pour aller par exemple chez Linxea.
Mais la somme est très importante (200 000euros).
J’ai peur de partir de banques « traditionnelles » pour placer cet argent hérité sur une ass-vie « en ligne ».
Est-ce sûr ? autant que ces deux « géants » ?
merci
Bonjour Charlotte
Il faut en effet fuir les banques physiques et les assureurs traditionnels qui proposent des supports médiocres avec peu de choix, chargés en frais annuels.
Les contrats d’AV en ligne sont à privilégier. Linxea distribue des contrats de Spirica et Arkéa, qui sont en réalité des filiales en lignes du Crédit Agricole et du Crédit Mutuel. Donc oui, c’est tout aussi fiable que les banques traditionnelles.
Vous aurez ainsi moins de frais, beaucoup plus de choix de supports, et surtout la gestion libre
Bonjour,
je vous remercie.
J’ai rdv la semaine prochaine avec AXA pour mettre fin à ce contrat.
Il contient « AXA Selectiv Immo service » (fonds immobilier).
Il est indiqué dans le contrat que cela peut mettre « 2 mois » avant le rachat total… est-ce normal ?
Est-ce qu’à partir du rendez-vous où je signe la fin du contrat l’épargne est « bloquée » ou bouge-t-elle jusqu’au virement, ici potentiellement 2 mois ?
Merci.
Bonjour Charlotte
Certains fonds immobiliers n’ont qu’une seule cotation par mois. À partir de la date de votre demande de vente, cela peut donc mettre 1 mois le temps d’avoir la nouvelle valeur de cotation (et donc le montant total de la vente).
Ensuite il faut ajouter les délais administratifs de cloture du contrat, di virement… pendant tout ce temps l’argent est bien évidemment bloqué. La valorisation totale sera calculée selon le cours final de vente des produits (pour les fonds obligataires en général 1 à 3 jours après la demande, et l’immobilier comme évoqué au dessus).
C’est souvent long et pénible et il faut parfois relancer car ils font trainer les choses (cas de ma mère qui fesait un rachat, on a du menacer pour que comme par hasard les ordres soient exécutés plus rapidement)
Merci pour votre réponse si rapide.
Les fonds sont bloqués donc ne peuvent pas baisser pendant les 2 mois (à compter de la date de demande), c’est ça ?
Pensez-vous qu’il soit pertinent de faire un rachat partiel de 90-95 % du contrat puis faire un rachat total car cela serait p-ê plus rapide ?
Charlotte, les comptes sont bloqués mais l’encours peut varier. Si le fond immobilier met 1 mois à obtenir la nouvelle valeur liquidative, vous ne saurez qu’un mois après avoir demandé la vente le montant réel que vous pourrez récupérer (qui pourra donc être plus haut ou plus bas qu’aujourd’hui).
Mieux vaut faire un rachat total, c’est quasiment les mêmes délais, et au moins le problème sera définitivement réglé
Bonjour Charlotte
Il ne faut pas avoir peur. Comme dit Matthieu, Linxea (c’est un exemple) est simplement le courtier en ligne pour l’ouverture des contrats et le support client (qui est très efficace, bien plus qu’une banque physique au passage). Votre argent est chez des assureurs « classiques », directement ou par des filiales, tels que CNP, SwissLife, Generali, Crédit Agricole, Crédit Mutuel etc … D’ailleurs quand vous ferez des opérations en ligne (versement, arbitrage, retrait), vous êtes sur le site de l’assureur, pas celui de Linxea !
Par contre, ayez bien en tête que vos 2 banques classiques feront tout pour vous dissuader de partir (ils ont trop à y perdre avec tous les frais qu’ils vous prélèvent).
Mais vous avez parfaitement raison de faire ce changement : on réalise souvent bien trop tard la « magie » des frais composés … sur de longue période, quelques pourcentage de différence à l’année vont avoir des conséquences dramatiques (si vous perdez 4% par an, ce qui est possible entre toutes les couches de frais cumulés, alors que la bourse rapporte au mieux 8% par an, vous abandonnez tous les ans 50% de la performance ! Composés sur 30 ou 40 ans, vous divisez le rendement cumulé par 4 ou 5, la majorité des investisseurs particuliers ne comprennent pas ça, car ceux qui en vivent n’ont absolument aucun intérêt à vous l’expliquer !!!!)
Bonsoir,
J’ai eu mon rdv pour clôturer mon contrat. Je suis donc seule désormais pour le gérer. L’idée est de migrer l’argent vers mon AV Linxea.
J’ai 35ans et envisage un achat immobilier d’ici 3 ans maximum.
La somme est d’environ 200 000€.
Dois-je tout verser sur le fonds euros ? Ou déjà mettre un certain % sur l’ETF World ?
Bien à vous.
Bonjour Charlotte
Si l’horizon d’investissement est inférieur à 3 ans, il n’y a pas d’autres options qu’un fond en euro.
Le marché action étant volatile et imprévisible à court terme, il est clairement déconseillé d’y placer de l’argent sur une si courte durée.
Maintenant, malgré la remontée des taux, les taux d’intérêt immobiliers restent bas (environ 2% actuellement en ordre de grandeur approximatif). Il serait donc clairement dommage et regrettable de mettre autant d’apport, sachant que le marché action rapporte 7-8% à long terme.
Dans cette hypothèse, gardez par exemple 20% d’apport sur le fond en euro, et investissez le reste, par exemple en bourse
Bonjour Matthieu,
Merci pour le suivi de votre portefeuille, c’est très intéressant de voir vos mouvements et de voir l’évolution de votre portefeuille.
Je suis également dans une phase de réflexion concernant le stock picking, et je suis en train de passer de 10% d’ETF et 90% d’actions à 80% d’ETF et 20% d’actions.
D’ailleurs, bravo pour la valorisation de votre portefeuille qui a dépassé les 150 000 €, c’est un beau palier d’atteint !
A bientôt,
Gwenn Rohart
Bonjour Gwenn
En réalité le portefeuille était d’environ 180 000€ fin 2021 avant la baisse des marchés de cette année. La valorisation a donc baissé, malgré les quelques apports de cette année.
Bonjour Mathieu et Fred,
Tout d’abord, je vous remercie pour ces échanges très riches en information et expériences qui viennent alimenter le débat de cette petite communauté que nous constituons et qui semble s’agrandir depuis maintenant plusieurs mois/années que je suis ce blog.
A souligner le travail incommensurable de Mathieu et sa transparence inégalable !
@ Fred, vous lisant sur d’autres articles, j’aimerai vraiment pouvoir profiter de votre vision et expérience. Pouvez-vous succinctement décrire votre stratégie ETF/investissement en bourse ? Êtes-vous exposé à 100% sur les ETF ? Quelle est votre allocation (%) sur vos positions principales ? Et quels sont les ETF que vous avez sélectionné ?
Me concernant, j’ai 31 ans, j’ai déjà réalisé plusieurs investissements immobiliers en France et à l’étranger avec Cash-Flow positif et rendement net net net entre 10 et 15%. Je suis également exposé au Private Equity dans une bien moindre mesure car plus risqué mais j’ai su saisir des opportunités en or. J’ai également quelques crypto (ETH et BTC) et NFT représentants moins de 2% de mon patrimoine à ce jour.
L’objet de mon commentaire ce jour porte plus sur la Bourse dont les actions et ETF en particulier.
J’ai actuellement une poche de 50k€ en actions (Dividende Aristocrate & Croissance) répartie entre un PEA (40%) et CTO (60%). Ayant commencé à investir en bourse en 2020 lors du creux Covid, je suis en profit d’environ +10% via du stock picking.
Aujourd’hui, je souhaite rendre plus passif cet investissement en Bourse en alliant simplicité, gain de temps et performance. L’ETF Capitalisant (et non distribuant) me parait donc être une alternative adaptée. Le stock picking me laisse également sceptique car nous ne sommes pas à l’abris de cas comme ORPEA, META, actions chinoises (Alibaba etc.) où nous ne maîtrisons finalement pas tous les éléments financiers/économique/sociaux/environnementaux etc… d’une entreprise ou même conjoncturels d’une nation.
Mes objectifs à terme : Générer une rente et faire grossir cette poche « Bourse » pour en faire une part importante dans mon patrimoine d’ici une quinzaine/vingtaine d’année en évitant de prendre des risques inutiles.
Ayant commencé que récemment à m’intéresser aux ETF, ils représentent actuellement 6% de ma poche « Bourse » avec la répartition suivante (intégrée dans mon PEA) :
• AMUNDI ETF PEA S&P 500 UCITS ETF – DAILY HEDGED EUR – P500H => 45%
• AMUNDI ETF PEA NASDAQ-100 UCITS ETF – EUR – PANX => 15%
• AMUNDI ETF PEA MSCI EMERGING MARKETS UCITS ETF – EUR – PAEEM => 10%
• AMUNDI ETF PEA MSCI EUROPE UCITS ETF – EUR – PCEU => 30%
J’envisage de renforcer mon allocation sur ces ETF d’environ 30k€ en DCA sur les 12 prochains mois et de basculer petit à petit ma poche « actions » vers ma proche « ETF ». De plus, je continuerai ce DCA chaque mois en investissant une partie de mes différents revenus (salariaux, foncier etc.).
Mes questions pour vous Messieurs (sans vouloir abuser de votre temps) :
1) Que pensez-vous de ma stratégie ETF (renfort+basculement stock picking vers ETF) ?
2) Est-ce que les ETF retenus dans mon portefeuille vous paraissent cohérents dans leurs catégories respectives ?
3) Est-ce que la répartition S&P500/NASDAQ/Marché Emergents/Europe vous parait pertinente ?
4) Est-ce que le P500H est pertinent aujourd’hui avec un basculement sur le PE500 d’ici que la parité EUR/USD atteigne les 1.1 ou 1.15 ?
a. La performance de cet ETF est d’ailleurs bien inférieure au PE500 sur les 3 dernières années ce qui m’inquiète un peu malgré le fait d’être rentré récemment sur le P500H avec une parité 1€ = 1$
b. Les frais de gestion souvent mis en avant pour les ETF hedgé ne me paraissent pas ahurissant non plus P500H : 0.28% Vs PE500 0.15%
5) Ne vaudrait-il pas mieux tout simplement faire un All-in sur le MSCI World ?
6) Ou peut-être rajouter une ligne MSCI World quitte à être surexposé sur les autres indices ?
7) Est-ce qu’un DCA mensuel est plus pertinent qu’une accumulation de revenus est entreprendre une prise position one shot en faisant du market timing ?
8) Mieux vaut-il loger en priorité les ETF sur le PEA pour profiter de la fiscalité Vs des ETF sur CTO plus performants ou avec plus de volume de transactions ?
9) Les ETFs constituent tout de même un risque non négligeable sur le long terme à mon sens. Entre le risque que les ETFs choisis disparaissent ou soient remplacés, le fond de gestion fasse faillite, le risque d’une bulle systémique sur ce support d’investissement d’ici une quinzaine d’année etc… Quelle est votre vision dessus ?
D’avance merci à vous pour vos réponses.
Jim
Bonjour Jim
Sur le choix des ETF, si votre objectif est de vous rapprocher du World, il y a peu d’intérêt de vouloir le composer soi même avec du S&P500 et de l’Europe. Surtout qu’avec 30% d’Europe vous vous éloignez fortement de leur pondération mondiale, plutôt autour de 10%.
Dans ce cas, un ETF World est plus adapté (il vous permettra par ailleurs d’avoir un peu de Japon, Australie, Canada entre autres.
Sur P500H, c’est un ETF hedgé, donc bien évidemment que sa performance de long terme est mauvaise, surtout quand le dollar est haussier. Vous perdez également en performance à cause des coûts internes (environ 1% par an) ce qui est énorme, c’est donc un ETF à détenir à court terme et uniquement si on pense que l’euro va rebondir. Par ailleurs, les frais de gestion ne sont pas le bon indicateur. Sur 2 etf qui suivent le même indice, celui qui a plus de frais n’est pas forcément celui qui performe le moins, il faut également rajouter les coûts internes. C’est donc le tracking error avec l’indice qui donne le vrai écart de performance sur plusieurs années et qui est à privilégier.
Pour la prise de position, vaste débat, déjà répondu dans des commentaires sous cet article. Statistiquement tout d’un coup est toujours plus performant. Néanmoins, c’est vrai uniquement si un marché baissier ne se déclenche pas juste après votre achat, et ca personne ne peut l’anticiper. Le lissage sur un an par exemple est donc un bon compromis tranquilité d’esprit/perte. Mais évidemment si vous lissez et que ça monte d’un coup, vous manquez le gain..
Jamais de miracle, aucune stratégie n’est parfaite.
Le PeA est à privilégier en priorité surtout pour les ETf classiques sur indices large. En cas d’arrêt de l’ETF, aucun risque la cotation stoppe et vous revendez vos parts. En PEA aucun impact fiscal, par contre attention en CTO si vous êtes en PV cela entraîne une vente forcée et de l’impôt. Si l’émetteur fait faillite, vous restez propriétaire de vos titres, donc ne perdez rien. Dans la théorie, tous les titres détenus dans l’actif de l’ETF seront transférés sur votre portefeuille. Dans la pratique, ce n’est jamais arrivé à ma connaissance surtout en France. Si Amundi fait faillite, votre banque l’aura sûrement fait avant, l’activité de gestion d’actif est peu risquée car ne nécessite ni capital ni dette (on investi juste l’argent des autres en touchant des com).
Bonsoir Jim
Pour répondre à votre première question me concernant (en gros vous voulez connaitre mon portefeuille avec mon allocation et les fonds utilisés), non désolé je ne le ferai pas car:
– j’en ai déjà beaucoup parlé (trop ?) sous les différents articles du blog de Matthieu.
– ce n’est pas mon blog personnel ici, ce n’est pas l’endroit approprié pour exposer ma stratégie.
– je n’ai pas envie de le faire car certains se mettront à copier et viendront me demander des comptes quand ça ne se passera pas « bien ».
– le meilleur conseil à donner est de se former, lire, apprendre : donner du poisson n’a jamais appris à pécher.
Pour la suite des questions (je partage globalement la réponse de Mattieu):
Vous avez un poids relativement fort sur l’Europe (qui doit être à 15% maxi UK compris pour le MSCI World, donc encore moins si on raisonne en ACWI en incluant les emergents), il faut pouvoir assumer ce choix. Le hedging sur le SP500 ne se justifie pas, comme déjà expliqué ici, le hedge a un coût qui va bien au delà des frais de gestion : le couverture en devises fait appel à des mécanismes de teux et de produits dérivés qui vont vous couter cher sur la durée (comparez la performance du SP500NR ou d’un ETF en dollar et l’ETF hedgé sur plusieurs années, vous verrez). Faire un DCA sur 12 mois, pourquoi pas. Vous êtes déjà un investisseur avisé, vous pouvez probablement tolérer la volatilité : de toute façon, dites vous bien qu’un DCA, c’est juste prendre le même risque, mais plus tard. Le vrai point à définir, c’est le % d’actions dans votre allocation. Prendre un ETF World + Emerging et non pas plusieurs ETF, c’est la solution la plus simple, pas forcément la plus mauvaise bien au contraire. En tout cas, cumuler un MSCI World plus d’autres ETF de pays déjà inclus n’a strictement aucun intérêt (c’est de la complexification inutile). Ne vous imaginez que vous serez capable de faire du market timing pour optimiser vos entrées en position ou renforcements : PERSONNE n’y arrive. Si vous restez sur des ETF larges et « classiques », remplissez votre PEA avant de verser à un CTO (ou si vous tenez vraiment à le faire, faites le moins que sur le PEA). Les ETFs existent depuis plus de 30 ans aux US, ils ont résisté à bien des marchés baissiers et autres périodes de baisse. Si un ETF doit être fermé, vous en êtes informé, vous le vendez (il y a toujours un market maker qui assurera la liquidité) et vous pensez à autre chose (sans fiscalité dans le PEA). La faillite d’un gros émetteur est hautement improbable : ce n’est pas leurs fonds propres, c’est votre argent ! Quant au risque systémique, n’écoutez pas ceux qui veulent vous dissuader d’investir en ETF et qui ajustent ce chiffon rouge : on en est très très loin d’une situation, même aux US, qui rendrait le marché inefficient (ce qui rentre en jeu, c’est le volume échangé, pas l’encours).
J’oubliais : mettez vous bien ça dans la tête, ce n’est pas parce que vous allez faire compliqué, car vous imaginez que c’est optimisé, que vous allez faire mieux. Amusez-vous à consulter le blog « devenir-rentier » et comptez les portefeuilles complexes face à un simple MSCI World : pratiquement personne ne fait mieux ! Regardez par exemple le reporting de « Cristobal », avec sa collection d’ETF, il est battu par le MSCI World depuis le début en 2019 … mais il continue (et il n’est pas le seul) ! Incompréhensible …
Bonjour Fred,
j’approuve tout votre analyse, je rajouterai simplement pour faire l’avocat du diable que le seul défaut des ETF est à mon sens l’absence de l’absence de moyen de les valoriser, je vous dire qu’on a du mal à leur donner un juste prix, pas de PER ou autre comme sur une action, on ne sait donc pas bien si l’etf est survalorisé (et donc en bull) ou non
Bonjour Vincent
Ce n’est pas tout a fait exact, vous pouvez trouver sur de nombreux sites, comme par exemple celui de Ishares (blackrock) ou de MSCI, des informations sur les indices, notamment leur PER, price to sales etc…
Cela donne donc la valorisation globale de l’indice, que l’on peut ensuite comparer par exemple à sa moyenne historique (de ce côté là on retrouve surtout des infos sur les indices US, pas beaucoup sur l’Europe)
Vincent
Pourquoi voulez-vous « valoriser » un fonds indiciel ? (j’emploi volontairement ce nom car en France, la confusion est totale entre ETF et tracker, ou fonds indiciel : un ETF, ça n’est pas un tracker, ça peut l’être mais pas obligatoirement, un ETF c’est un fonds négocié en bourse, point).
Un fonds indiciel reproduit simplement (par réplication directe totale ou échantillonnée, ou réplication indirecte avec un contrat d’échange) la composition d’un indice, en majorité pondéré de la capitalisation boursière. Quand les actions montent, ou baisse, le fonds indiciel reproduit simplement la pondération de l’indice par la variation des titres qui le compose : il n’a pas « besoin » d’acheter ou de vendre des titres pour refléter l’indice, contrairement à ce qu’on peut souvent lire venant de la part de gens qui ne comprennent rien au fonctionnement d’un indice capi weighted et/ou qui luttent contre les fonds indiciels car ils réduisent leur business.
Un fonds indiciel n’a pas de « valorisation » qui soit différente de celle de l’indice qu’il réplique (sauf très rare instant où sous de forte variation de l’indice, les cours d’éxécution de l’ETF entre le bid et ask du carnet d’ordre peut s’éloigner de la NAV des composants du fonds, c’est à dire de l’indice). Si vous voulez avoir une idée de la « valorisation » du marché (par le biais du Pe, du CAPE, du Buffet indicator ou autre, cous devez regarder celui de l’indice, c’est tout.
Jim
Pour de nouveau illustrer l’illusion de la complexification d’un PF, voilà ce qu’écrit PyT25VC ce matin sur le forum « devenir-rentier » :
» Après 5 ans passés à « bricoler » sur plusieurs lignes de fonds et d’ ETF et à largement sous performer le marché, je profite de ma nouvelle stratégie 100% ETF World (stratégie la plus facile qui soit je le concède) pour changer la présentation et le suivi de mon portefeuille »
5 ans pour faire son apprentissage tout seul, 5 ans de « perdus » pour arriver à la conclusion qui est déjà connue d’avance.
Et des PF comme ça, vous en trouverez des dizaines sur ce site !
Vous avez par exemple « maxicool » qui au bout de 6 ans se rend compte que la gestion déléguée sous son PEA Yomoni lui a donné un rendement pratiquement 4 fois inférieur à un simple ETF MSCI World …
Ce qui est « fatiguant », c’est que tout ça est connu et archi connu, vous avez beau le répéter à tous ceux qui débutent, on dirait que c’est un passage obligé de faire soit même l’erreur (parfois au bout de 6 ans comme ici !) pour finalement admettre l’évidence sans cesse répéter.
Bonjour,
merci pour vos réponses.
Vous ne parlez jamais, je crois (désolée sinon) des SCI, par exemple Capimmo / ass-vie.
Quel est votre avis?
Bonjour Charlotte
La SCI Capimmo est un très bon fond diversifié en immobilier (parts de SCPI, foncières cotées, immo en propre, private equity…). Sa performance est stable à environ 4% par an depuis environ 15 ans (elle était là avant la crise des subprimes).
C’est très intéressant vs les SCPI selon moi pour 2 raisons :
– frais d’entrée bas à 2% vs les ~8% des SCPI
– support capitalisant donc pas besoin de repayer des frais d’entrée à chaque fois (contrairement à une SCPI où vous réinvestissez les dividendes Et payez des frais).
Maintenant attention ce support comporte également des risques. À noter également que les frais de gestion de votre contrat d’AV (souvent entre 0,5 et 1% pour les AV en ligne) sont à soustraire de la performance nette de gestion de primonial publiée dans les rapports de la société.
Bonjour,
il y a un effet de mode sur les SCI en ce moment, (encore 3 nouvelles SCI en assurance-vie vont être lancées d’ici peu), et donc comme pour les actions ou les ETF, il faut être très sélectif dans son choix de SCI.
Il y en 2 qui se démarquent par leur antériorité et leur historique de perf : la SCI Capimmo et la SCI GF Pierre.
A voir maintenant dans les mois qui viennent si la hausse des taux va les impacter…
Bonjour Fred,
mon allocation actuelle est de 80% ETF SP500 / 20% ETF Nasdaq,
selon vous est-elle pertinente pour du long terme ou bien déjà trop éloignée d’un 100% ETF World ?
Merci
Jérôme
Vous êtes 100% US … probablement victime du « recency biais », vous extrapolez dans le futur ce qui s’est passé les 10 dernières années … c’est un pari, à vous de voir si voulez le tenir …
– si l’euro reprend 30% sur les prochaines années, allez vous garder 100% US non hedgé … si non, vous allez changer de stratégie en encaissant des « pertes »
– si les US sous performent pendant plusieurs années, allez vous garder cette stratégie … à l’heure où j’écris ces lignes, le CAC fait +3%, l’Asie pareil et les US baissent de 0.8% en euro … si ça continue comme ça pendant des semaines, vous allez rester 100% US ?
Je vais écrire une nouvelle fois, et je pense que ça sera la dernière : à partir du moment où vous avez une allocation qui est différente du marché, vous faites un choix. Parfois pour de bonne raison, souvent pour de mauvaises (biais cognitifs, chasse à la performance passée etc …). Ce choix, il faudra le garder A VIE. Sinon, si vous vous mettez à comparer votre PF au marché, et qu’il se passe des périodes plus ou moins longues où vous êtes battu par le marché, combien de temps allez vous résister avant d’abandonner votre allocation, et donc vendre bas pour acheter haut (le fameux « behavior gap » qui ruine la performance des investisseurs particuliers).
La diversification est la seule solution à l’ignorance. Personnellement, j’ignore ce que fera le marché dans 1 ans ou dans 10 ans. C’est pour ça que je suis diversifié. Si vous savez lire l’avenir et qu’il vous dit que les US vont sur performer ad vitam eternam, faites all in sur les US.
Jérome,
Il n’y a rien à comparer entre cette allocation et celle du MSCI World. Le World c’est 70% d’US, 10% d’Europe, du Japon, Australie, Canada…
Donc la réponse dépend de vos convictions. Si vous voulez rester neutre sur le marché, c’est le MSCI World qu’il faut prendre. Si vous pensez que les US vont surperformer, vous pouvez ne prendre que du S&P500. Maintenant sachez qu’avec cela vous faites l’impasse sur toutes les zones citées plus haut. La question est donc, est-ce volontairement ce que vous souhaitez faire ?
Si oui S&P500, si non World.
Les ETF ne sont que des instruments suivant des indices. La bonne chose à se demander est donc quels indices souhaitez vous suivre. Vous seul avez la réponse à cela
Bonjour Matthieu,
Merci beaucoup pour ton travail. La découverte de ton blog m’a donné envie de m’intéresser à la finance.
J’ai une question qui concerne les obligations en bourse : ne t’es-tu jamais intéressé aux ETF obligataires?
Mathieu
Bonjour Mathieu
Le sujet a déja été abordé mais pour faire simple, je ne suis clairement pas fan des ETf Obligataires. En zone euro par exemple,’vous avez des yield autour de 3%. Donc l’espérance de gain est faible. Néanmoins ce sont des supports volatiles. Par exemple cette année les obligations ont baissé de 20% en moyenne. Êtes-vous réellement prêt à investir sur des supports risqués qui peuvent perdre 20% pour une espérance de gain de 3% ? Pas vraiment…
Les fonds en euros sont beaucoup plus adaptés car garantissent le capital avec des rendements similaires. Les livrets actuellement sont également encore plus avantageux (pas de fiscalité, rendement équivalent voir même meilleurs, liquidité…).
Les obligations en devises étrangères c’est encore plus complexe car le change a une volatilité largement supérieure au yield, donc le rendement est totalement imprévisible
Bonjour Matthieu et Fred,
J’ai actuellement un ETF SP500 pour une position de 30k€, si je souhaite une plus grande diversifications tout en gardant si possible l’ETF SP500 j’ai pensé a completer par un ETF MSCI Europe ainsi qu’un ETF MSCI Emerging.
Maintenant quel pourcentage de chaque ETF dois je allouer?
-70% SP500.
-10% MSCI Europe.
-20% MSCI Emerging.
Ou revendre L’ETF SP500 et acheter un ETF World plus un ETF Emerging a hauteur de 15-20%?
Cordialement.
Gregory.
Bonjour Gregory
Si vous consultez la factsheet de l’indice sur le site de MSCI (c’est très facile, accessible à tous, ou bien vous pouvez aller chez un provideur d’ETF qui offre une réplication directe), vous verrez que l’indice est composé environ , de large & mid caps:
70% US
10% Pacifique (Japon, Australie, NZ, HK, Singapour)
15% Europe UK compris
5% le reste (Canada, Israel etc …)
Donc si vous voulez « reproduire » parfaitement cela (mais à quoi bon s’embêter, vu qu’un ETF MSCI World le fait), il vous faudra
70% SP500 ou MSCI USA (ou MSCI North America c’est mieux, vous aurez le Canada)
10% MSCI Pacific (qui comprend les 5 pays classés « développés » dans la zone)
15% MSCI Europe
les 5% restant, vous les mettez ou vous voulez 🙂
Si vous voulez reproduire l’indice MSCI ACWI, vous devez combiner:
– 75% de « World »
– 15% de « Emergents » (que l’on pourrait réduire à la zone Asie vu qu’elle pèse plus de 90% des pays classés émergents, ce classement faisant appel à des critères tels que l’accès ou la régulation du marché, pas seulement le PIB).
Si vous voulez reproduire l’indice MSCI ACWI IMI (ce que fait pour ma part car je veux diversifier sans « deviner » le futur), il vous faudra :
– 90% de MSCI ACWI
– 10% de small caps, que vous pouvez réduire à la partie « world » sans prise en compte des EM.
Je vous encourage à consulter le site MSCI, à la rubrique /our-solutions/indexes/market-cap-indexes.
Vous aurez toutes les réponses à vos questions (sans attendre que quelqu’un d’autre ne vous les donne).
Merci Fred encore pour vos explications très détaillées !
Bonsoir fred,
comment allez vous?
quel etf utilisez vous pour investir en world small caps?
cordialement
IUSN sur CTO, et minoritairement une orientation value sur les smalls US avec ZPRV.
Combinaison de Russell 2000 et MSCI Eu/EMU Small sur AVs (fonction des disponibilités).
Merci fred.
Désolé, petit correctif, j’ai fait une erreur ci dessus :
Si vous voulez reproduire l’indice MSCI ACWI, vous devez combiner:
– 85% de « World »
– 15% de « Emergents »
Mon rdv avec Axa n’aura lieu que lundi prochain… je crains qu’ils ne trouvent 50 arguments pour me retenir ou même m’empêcher de partir (des règles que j’ignorerais sur des frais de sortie etc)…
Bonjour Charlotte
Retenir un client est illégal et ils ne peuvent pas vous facturer des frais non contractuels, donc il faut bien lire les conditions du contrat. Il peut en effet y avoir des frais de sortie (souvent autour de 2-3%) dans certains contrats médiocres (et donc à fuir). C’est pour cela qu’il faut toujours bien se renseigner avant d’ouvrir un contrat sur toutes les clauses, frais et conditions
Pour témoignage,
J’ai souscrit mon premier contrat d’assurance vie chez AZUR Assurances en 2001, repris depuis par MMA.
Je ne comprenais pas bien les relevés annuels au cours des premières années, avec un montant d’épargne différent du montant réellement versé, lui même différent d’un versement de capital prévoyance. J’ai pris RDV quelques années pus tard en étant supermotivé afin d’avoir des explications sur ce contrat … Je suis reparti sans trop comprendre le contenu de notre échange et du monologue du commercial sur les bienfaits du contrat AZUR.
Ce contrat était une assurance vie à frais précomptés (un bonheur pour les commerciaux de l’époque), j’ai clôturé le contrat à distance 3 mois après le RDV en envoyant un LRAR au service concerné, avec carte d’identité, RIB, formulaire officiel avec la case cochée sur « rachat total ».
Tout ceci pour dire qu’une fois que le choix est fait de passer à autre chose, est qu’il est préférable de cloturer les relations, à distance, sans stress et sans pression des commerciaux de l’assureur actuel.
Cdlt.
Bonjour Cédric
Vous avez parfaitement raison : dans ces situations, les « conseillers » de la banque vont tout faire pour vous rencontrer et vous embobiner le cerveau (le discours étant assez efficace quand on a une « culture » financière pas trop expérimentée). Le risque est de ne pas savoir dire « non », par faiblesse (ce qui est un ressort très connu des techniques de ventes). Donc la meilleure solution est de tout faire à distance avec courrier recommandé et toutes les pièces justificatives.
Il faut bien garder à l’esprit : tout cet « écosystème » vit des frais qu’ils nous prélèvent. Ils n’ont aucun intérêt, bien au contraire, à nous expliquer le détails des frais, des rétro commissions, de l’impact sur la performance à long terme etc … Ils vivent de ça ! Donc leurs intérêts sont diamétralement opposés aux notres.
De même, il est dans leur intérêt de « complexifier » le processus d’investissement, en multipliant les fonds, les opérations d’arbitrages « tactiques » (nom savant pour désigner le market timing), les allocations complexes etc … Car une fois que vous avez un PF compliqué, vous n’avez pas d’autres choix que d’en déléguer la gestion, avec une nouvelle couche de frais. Vous imaginez un « conseiller » qui vous dirait « tous les mois, achetez tout ce que vosu pouvez d’un ETF MSCI World … et à l’année prochaine ! » ? En aucun cas vous n’allez rémunérer en frais et mandat un tel conseiller vu que ce qu’il vous dit de faire est très simple et peut se faire seul. Et pourtant … c’est ce qu’il y a de plus efficace pour l’épargnant, et de très loin.
Bjr Matthieu
Teleperformance s’effondre ce jour (-33% actuellement) ! Quand je vois ça, je ne regrette pas un instant d’avoir opté pour l’investissement passif il y a qqs mois. Ça prouve quand même qu’on ne maîtrise vraiment rien et que malgré des fondamentaux et résultats solides, une société peut voir son cours s’effondrer.
Ça peut aussi être une opportunité d’achat ou de renfort pour d’autres.
A+
Bonjour Ludovic
En effet, cela me conforte aussi pour augmenter la part d’ETF car ce genre de news est bien évidemment impossible à anticiper, et quand ca frappe c’est déjà trop tard. Je vais donc vendre et ne pas prendre le risque d’avoir un cas Orpéa bis. C’est dommage car les fondamentaux étaient de qualité..
Bonsoir Matthieu
Je ne pense pas que téléperformance soit un nouveau Orpéa, c’est simplement une affaire de traitement de ses employés, ils donnent 300$/mois alors que le salaire minimum est d’environ 385$, cela se règlera par une entente salariale et bien sûr des pots de vin qui n’ont pas du être respectés envers certaines personnes qui ont désiré ce coup d’arrêt.
C’est pour cela que le stock-picking est difficile car il faut pour chaque entreprise consulter sur internet l’avis des employés, syndicat ou pas, la vie de l’entreprise est tout aussi importante que les chiffres.
Cela dit avec mon calcul j’arrive à un fair-price de 186€ en prenant un PER20
soit: chiffre d’affaire 8208M X marge nette 8,19% = 672M
672M X PER20= 13445M moins la dette de 2444M= 11001M
11001M/ 59M(nombre d’actions en circulation) = 186€
Je prend rarement un PER20 mais plutôt 15 pour me laisser une marge de gains en cas de problème, cela donnerai pour un PER15 un fair price de 129€
Indépendamment des problèmes actuels, je n’achèterai jamais cette entreprise aujourd’hui à plus de 129€, quitte à voir le train passer, il vient toujours le bon jour pour qui sait attendre.
Belle soirée
Bonsoir Gérard,
Certes TEP n’est pas Orpea mais ceux qui ont le titre en PF peuvent malgré tout avoir qqs craintes. Beaucoup de fonds ESG possèdent ce titre et ils risquent fort de vendre en masse dès demain vu la révélation.
A moyen terme je n’ai aucun doute, si ce n’est sa valorisation que je trouve encore trop importante à mon goût, ils opère à un rachat d’action donc c’est tout bénéf pour les actions, mieux qu’un dividende
Bonjour,
Performance du MSCI World depuis Janvier 2022 : -8.6%.
sur le site MSCI ils mettent le le MSCI World à -19.74% au 31/10/22.
La différence vient que vous avez la valeur en euro et eux en dollars ?
Vous vous comparez à un world hedged ?
Bonsoir
La comparaison est faite par rapport à un etf msci World classique, donc en euro.
Regarder le msci world en dollar n’a pas de sens pour un investisseur en zone euro puisque vos dollars sont convertis en euro par votre banque.
C’est une erreur soivent incomprise par les investisseurs, il est nécessaire de bien comprendre ce qu’on achète et à quoi on s’expose (que le msci world soit en euro ou en dollar la performance sera la même au final dans votre portefeuille)
Avec un ETF World (CW8 ou autre) vous achetez du dollar qui est bien monté par rapport à l’euro (et la plupart des autres devises d’ailleurs) sur la période. Vous pouvez-donc dire merci au taux de change.
merci pour votre retour.
pour être sur d’avoir enfin bien compris :
quand on achète par exemple le Amundi s&p500 non couvert contre le risque de change, on achète X dollars en euros
quand on achète le Amundi s&p 500 hedgé, on achète X euros en euros ?
Un ETF hedgé va suivre l’indice de base sans tenir compte du change (donc l’indice S&P500 classique). Un ETF normal va tenir compte de la performance de l’indice + ou – des effets de change.
Cette année l’euro a baissé donc un ETF S&P500 a eu une meilleure performance que l’indice Américain S&P500 (que vous auriez suivi avec un etf hedgé).
Oui le stock-picking c’est compliqué, il faut sans arrêt ajuster sa stratégie pour essayer de prendre (ou rester) dans le bon wagon. On a vu qu’à un moment donné Matthieu avait su évoluer vers une stratégie Value avec un certain succès. Le problème est qu’il faut faire cela à chaque nouvelle situation (hausse des taux, guerre, etc.).
C’est la raison pour laquelle je suis aussi sur une stratégie ETF. Mais je peux comprendre ceux qui persistent dans le stock-picking, même au détriment de la performance. Comme certains préfèrent rouler en voiture de sport ou de collection même si c’est plus cher… Ceci dit, le PF de Matthieu est certes largement en retrait du World depuis février, mais les 4 premières années sont loin d’être ridicules.
Ce qui me préoccupe auj. ce n’est pas quelle action acheter ou vendre, c’est de rester investi en actions ou pas. Si on considère que l’économie c’est de l’énergie transformée (cf Milton Friedman, rappelé régulièrement par Ch. Gave), alors on peut se faire du souci. Depuis le post covid et l’Ukraine, l’énergie est (très, trop) chère. A cela suivra la transition énergétique (encore plus chère ?) pour tenter de régler le global warming. Quel est votre sentiment sur le marché à moyen terme ?
Bonjour,
pouvez-vous donner le code pour trouver le Amundi s&p500 hedgé? Je le recherche pour le mettre dans mon PEA chez Bourse Direct.
merci!
Pensez-vous encore que l’euro va remonter face au dollars (on est remonté à 1.04$=1€ là) ?
merci d’avance.
Il s’agit de P500H : FR0013412293
Personne ne sait comment les devises vont se comporter. À titre personnel je prends un peu de hedge pour me couvrir, mais rien n’est certain
Bonjour Matthieu
Concernant l’exposition aux devises, il me semble avoir lu que tu pensais qu’il était souhaitable de détenir idéalement au minimum 50% de devises en dollars. As tu un avis sur ton exposition minimale récurrente de ton PF en euros, laquelle doit être autour de 30% actuellement correspondant à tes titres européens ( hors SP500 Hedgé), serais tu prêt à t’exposer à moins de 10% à l’€ comme l’est son poids actuellement dans le MSCI WORLD ?
Cordialement,
Salut Cédric
Dans mon allocation en $ il faut aussi prendre mon CTO en compte dans le calcul. Je suis actuellement (malgré mon hedge sur le sp500 en PEA) environ à 60-65% en USD.
Ce qui me gênait temporairement n’est pas tant la pondération en dollar à avoir, mais surtout la faiblesse un peu rapide de l’euro. C’est à dire que si la parité repasse vers 1,15-1,20 je n’aurais pas trop de problème à être à 90% en USD par exemple. Ce n’est pas le cas à 0,96 comme on l’a eu rapidement il y a quelques semaines.
Il faut également prendre en compte que notre cash (livret etc…) et notre résidence principale est en euro, ce qui ramène la parité globale patrimoniale à un niveau plus équilibré.
Sur le long terme l’euro est une devise beaucoup moins qualitative que le dollar, donc non je ne suis pas spécialement inquiet sur le sujet. Si j’étais Américain, je n’aurais d’ailleurs aucun problème à être 100% dollar et ne chercherais absolument pas à avoir de l’euro (du CHF à la limite mais pas de l’euro)
Hello, je reposte la réflexion/question suivante car je n’ai pas eu bq de réponses 😉
Ce qui me préoccupe auj. ce n’est pas quelle action acheter ou vendre, c’est de rester investi en actions ou pas. Si on considère que l’économie c’est de l’énergie transformée (cf Milton Friedman, rappelé régulièrement par Ch. Gave), alors on peut se faire du souci. Depuis le post covid et l’Ukraine, l’énergie est (très, trop) chère. A cela suivra la transition énergétique (encore plus chère ?) pour tenter de régler le global warming => je ne vois pas du tout un avenir rose pour le marché dans les années à venir. En route vers une nouvelle lost decade ?
Quel est votre sentiment ?
Bonjour Alaric
Cette question n’a pas beaucoup de sens, puisque de base personne au monde n’a la réponse. Les marchés peuvent monter, comme baisser. La probabilité de perte sur 10 ans est tout de même relativement faible. Maintenant sur un horizon bien supérieur à 10 ans, ce qui est par exemple le cas des investisseurs entre 20 et 50 ans, même si les marchés devaient baisser (ou ne pas bouger) pendant 10 ans, ça serait une excellente opportunité d’investissement. Il vaut mieux acheter les actions quand elles sont pas chères que l’inverse, c’est aussi ce qui maximise le retour sur investissement. Donc ce scénario ne serait pénalisant que pour les horizons courts (par exemple quelqu’un voulant prendre sa retraite prochainement).
Alaric
Vous n’avez pas eu de réponses car vous demandez de quoi sera fait l’avenir.
Personne n’en sait rien, à part les escrocs et ceux qui ont quelque chose à vous vendre.
Si je peux me permettre, vous feriez mieux d’économiser le temps que vous perdez à écouter des prêcheurs d’apocalypse sur YT tels que Charles Gave … et la liste est longue en ce qui concerne ceux qui font de la peur leur fonds de commerce.
Et en admettant que vous ayez raison, quelle alternative avez vous ?
Si vous n’investissez pas votre argent dans les entreprises qui font le génie de l’espèce humaine et que vous le gardez, vous prenez un risque sur et certain, celui de voir votre capital mangé par l’inflation à long terme (ceux que font des milliers de français en mettant 100% de leur épargne en fonds euros d’AV).
Je vous laisse sur cette réflexion : « save like a pessimist, invest like an optimist ».
https://collabfund.com/blog/save-like-a-pessimist-invest-like-an-optimist/
Le jour où cela ne marchera plus, votre dernier souci sera votre compte titre ou votre PEA.
La seule chose qui vous importera sera votre potager, votre fusil et vos barricades ….
Matthieu, je vous suis pas tout à fait : celui qui fait du stock-picking fait la même démarche action par action (il pense qu’elle va monter => il achète, il pense qu’elle va baisser => il vend). J’étends juste la réflexion au marché global. D’ailleurs je pense que les gérants font de même.
Fred, oui les escrocs sont légions sur YT. J’ai cité CG (qui a cité un nobel d’économie) qui a géré jusqu’à $10 Mdrs et qui n’a rien à vendre aux particuliers, je ne pense pas qu’il en fasse partie.
Alternatives ? Faire le dos rond provisoirement et placer une bonne partie en secure (fond €, or, cash, livrets). Oui l’inflation rogne tout, mais perdre peu est peut-être préférable à perdre beaucoup.
Alaric,
Que ça soit sur une action ou sur le marché au global, personne ne peut avoir de certitude sur le comportement à court, moyen ou long terme. Il est impossible de savoir si le marché va monter ou baisser dans les prochains mois ou années. Alors aller jusqu’à parler d’une future lost decade, on cumule les incertitudes.
Si vous pensez que le marché va baisser, vous pouvez très bien vendre tout ou partie de vos titres et ETF. Maintenant si ça monte, vous aller regarder le marché monter seul avec regret. Toutes ces questions tiennent du market timing, qui sur le long terme a plus de 90% de chances d’échec (vous devez vendre au bon moment ET racheter au bon moment).
C’est impossible, à moins d’avoir un gros coup de chance.
Quand on regarde par exemple le rebond récent du S&P500 de presque 10% en une semaine, personne ne l’avait anticipé, et il vallait clairement mieux rester investi.
Perdre peu est préférable à perdre beaucoup, mais si les marchés montent, rester majoritairement en cash va vous faire perdre peu au lieu de gagner beaucoup !
Matthieu, je pense que tous les lecteurs de ce blog font le pari d’un marché haussier à LT. Sinon ils vaqueraient à d’autres occupations. Certains parient sur telle ou telle action (apple, meta), d’autres sur tel ou tel secteur (tech, santé) ou zone géographique (US, asia) mais l’idée sous jacente est la même : ça va monter.
Vous avez raison, timer le marché est impossible à court terme : subprimes, Covid, guerre Ukraine étaient imprévisibles. Mais sur le LT tout cela ne sont que des épiphénomènes, un simple bruit. Je me moque de rater 10% de hausse puisque le market est bear. Ce qui m’intéresse, c’est plutôt échapper au prochain bear market, et j’ai l’impression que pour la première fois on a un signal clair (c’est présomptueux de dire ça certainement) : les entreprises vont faire moins de profits à l’avenir. En gros il rentre trois choses dans une entreprise : des capitaux, du jus de cerveau et de l’énergie. Si le coût de l’énergie passe au travers du toit (par toutes les décisions prises), je ne vois pas bien comment elles vont compenser… sauf à dire qu’elles gaspillaient de façon éhontée précédemment mais j’en doute.
Voilà c’est ma grille de lecture et de mon point de vue la big picture me semble plus facile (plutôt moins difficile) à prévoir que la chute d’une boite isolée.
Alaric,
Toute votre analyse sur l’énergie est tout de même très Européanisée. Certes les coûts augmentent en Europe, en partie à cause des mauvaises décisions politiques et du conflit en Ukraine. Mais ces coûts restent tout de même relativement bas aux US qui ont de bonnes réserves énergétiques et dont la situation n’a rien à voir avec l’Europe.
Dans ce genre de situation il faut rester humble car l’avenir est incertain et jamais écrit d’avance.
Il y aura toujours des événements qui feront que « ce n’est pas le bon jour pour investir ». On aurait pu dire ça en 1950 après la guerre, après toutes les récessions qui ont eu lieux dans le monde comme en 1980, après 2008, 2020… et pourtant depuis les marchés sont haussiers à long terme.
Si vous pensez pouvoir éviter la prochaine récession et tout vendre aujourd’hui pour racheter au plus bas allez-y. On pourra en reparler dans quelques années et vous constaterez que ce n’est pas si simple
Matthieu,
US et Europe ont des points communs : énorme inflation monétaire durant une décennie, subvention d’énergies vertes (je n’ai rien contre le vert, mais elles sont plus couteuses). Les US ont des réserves d’énergies mais elles fondent comme neige au soleil. C’est peut-être d’ailleurs ce qui va les pousser à revenir à la table des négo sur l’Ukraine. Et le prix à la pompe a doublé en qques années… je ne sais pas si l’énergie est si bon marché pour eux. Ils ont de l’énergie et c’est un vrai avantage sur l’Europe qui risque le black-out.
En phase avec vous sur le reste, rien n’est simple. L’objet était d’avoir le sentiment des uns et des autres sur le sujet.
Alaric
Pour info en ordre de grandeur, l’essence est actuellement à 1$/L. En Europe c’est le double. Sachant que la moyenne aux US est habituellement 2 fois plus faible (donc 0,5$/L).
Pour le gaz je n’ai pas l’info, mais ils ont du gaz de schiste pas bien cher (ce n’est pas du tout écolo mais ce n’est pas la question)
Alaric
« Je me moque de rater 10% de hausse puisque le market est bear ».
Pourquoi le marché est-il bear selon vous?
Il est bull, au sens indiciel, depuis plus de 150 ans !
« j’ai l’impression que pour la première fois on a un signal clair : les entreprises vont faire moins de profits à l’avenir ».
Selon l’investisseur légendaire John Templeton, les 4 mots les plus dangereux en investissement sont:
» This time, it’s different ».
C’est exactement ce que vous êtes en train de dire.
« Voilà c’est ma grille de lecture et de mon point de vue la big picture me semble plus facile à prévoir ».
Le principal biais psychologique qui fait que les investisseurs particuliers sont de piètres investisseurs, c’est le biais de sur confiance, de vouloir prévoir l’avenir et de se croire plus malin que le marché (qui a toujours raison).
Maintenant, si vous trouvez que l’avenir est si facile à prévoir et que ce qui s’annonce c’est « un prochain bear market » long terme, bien entendu vous allez shorter le marché, avec un levier 3 minimum, et dans 10 ans vous serez millionnaire. C’est bien ça que vous allez faire, n’est-ce pas ?
A dans 10 ans alors 🙂
Fred,
« Il est bull, au sens indiciel, depuis plus de 150 ans ! »
Je souvent vu ces analyses basées sur des durées ultra longues. C’est peu pertinent je trouve à l’échelle d’un investisseur humain limité à 40 ans d’investissement. Mais vous avez raison, si je me retourne sur la grosse vingtaine d’années ou j’aurais été en capacité d’investir : env. 5 années de bear market, largement compensées par les bulls.
Attention au « This time, it’s different » : bon à savoir, mais au contraire ça ressemble furieusement aux 70’s en pire et pas trop aux 2010’s.
« Biais psychologique de sur-confiance » : certainement pas pour moi, auj. je reste dans l’analyse et ai stoppé tous mes apports depuis plusieurs mois. De là à shorter avec levier => non. Pourquoi ? La trouille ? Oui ça doit être ça.
Alaric
Si réellement vous avez « stoppé tous mes apports depuis plusieurs mois », je pense que vous avez fait une erreur. Le point d’entrée pour tout un tas de zones et secteurs (tech US, tech Europe, Small, Asie) était superbe ! L’Asie a déja repris 15% sur ses plus bas, les small Europe 20% et la Tech Europe 30%.
Vous n’aurez jamais un feu qui va passer au vert et qui vous dira « c’est bon, maintenant tu peux y aller ». Et si jamais vous l’avez, il sera trop tard, le rebond aura déjà eu lieu. C’est au contraire quand tous les feux sont aux rouge qu’il faut investir et continuer de le faire, et surtout à ces moment là ! C’est grâce à ces investissements faits « quand tout va mal » que votre performance annualisée sera supérieure aux indices (au sens performance annuelle).
Personnellement, par rapport a cette remontada des différents marchés, je reste sur mon fin de mon cw8 a +4% depuis mi octobre, heureusement que PAASI améliore un peu la performance mensuelle.
Ça me semble compliqué et coûteux à gérer, avec un PF inf a 100K€, d’avoir une allocation fixe avec des Etf par zone et par thématique Tech notamment afin de profiter de la volatilité individuelle. Mais quand même…
Fred, tu ne devais être en vacances quelques jours !! 😁😉 Reste actif, tu vas nous manquer sinon 🤙
Cédric
Je ne fais que répondre à des questions que je n’avais pas vu passer dans des articles antérieurs.
+100 😁
Bonjour,
Sur Linxea Avenir, on peut mettre maximum 70% sur le fonds euros.
Est-ce que mettre une partie des 30% restants sur un fonds monétaire est intéressant avant l’achat immobilier ?
Dans tous les cas, avez-vous des exemples d’OPCVM monétaires ?
Merci.
Bonjour Charlotte,
sur Linxea Avenir il y a également un fonds immobilier sans frais d’entrée, la SC Pythagore (+2% depuis le début d’année).
Pour du court terme ça peut être intéressant en complément du fonds Euros.
Charlotte
C’est une très mauvaise idée les fonds monétaires sont à fuir avec la hausse des taux. Les fond monétaire sont basés sur des taux d’emprunts court terme, qui ont tendance à monter actuellement, donc les fonds monétaires baissent. Ce n’est absolument pas comme un fond en euro donc à éviter. Le plus stable étant en effet certains fonds immobiliers (SCI Capimmo a ma préférence), mais le risque n’est pas nul et le capital non garantie contrairement à un fond en euro
Bonjour Charlotte
Vous pouvez aussi mettre 100% sur le fonds euros :
* 70% lors de la souscription du contrat
* 30% lors d’un arbitrage (par exemple d’un fond monétaire choisit à la souscription)
https://www.linxea.com/assets/uploads/2019/09/SURAVENIR-ARBITRAGE-PP-4109-7R-05.21-1.pdf
Cdlt
Exact Cédric, c’est vrai que certains assureurs laissent la possibilité de faire cette « combine »
Bonsoir messieurs,
Merci pour vos réponses.
Pour réaliser cet arbitrage stratégique, auriez-vous qq exemples de fonds monétaures disponibles sur Linxea Avenir ? Je ne suis pas parvenue à en trouver je crois…
Charlotte
Si vous faites directement l’arbitrage le choix n’a pas trop d’importance, à condition que : les frais d’entrée soient nuls, la volatilité ne soit pas celle des marchés actions. Donc n’importe quel fond/ETf obligataire sans frais d’entrée fait l’affaire. En général dans les fonds obligataires vous trouvez les mots « treasury, gvt, 3-5-7-10-20 yr (pour la duration) …
Charlotte
Après consultation du site LINXEA : https://www.linxea.com/assurance-vie/linxea-avenir2/supports-disponibles-sur-linxea-avenir-2/opcvm/
Personnellement, je prendrai DNCA Sénénité plus C ou R-co Conviction Credit 12M Euro C EUR (Obligations EUR Flexibles) avec une volatilité de 1 à 2% sur les 3 dernières années et une performance légèrement négative de 2% en 2022.
Cordialement,
Tout à fait Cédric.
Sur Avenir 2, si on veut du « tout en fonds euros », il faut :
– verser 50% sur le fonds euros opportunités 2 (ou 70% sur le fonds euros rendement 2 mais il est moins intéressant)
– verser le complément sur le fonds obligataire le plus court terme, effectivement FR0010697482 est parfait car c’est une obligation euro (pas de risque de change) à 1 an (faible volatilité).
Une fois le versement valorisé, il faut saisir un arbitrage de ce qui a été versé sur le fonds obligataire FR0010697482 vers le fonds euro rendement 2, qui est le seul ouvert à l’arbitrage (contrairement à Rendement 2).
Correction :
Une fois le versement valorisé, il faut saisir un arbitrage de ce qui a été versé sur le fonds obligataire FR0010697482 vers le fonds euro rendement 2, qui est le seul ouvert à l’arbitrage (contrairement à Opportunités 2).
Contrairement…. a opportunité 2.
Bonsoir Matthieu,
Tu indiques avoir renforcé american tower reit ce mois ci.
Sur degiro, je n’arrive pas à le faire (je possède pourtant déjà une ligne datant de 2020). L’application indique que : » l’instrument n’est pas disponible à la négociation. Cela peut être du à des raisons réglementaire, au profil du compte ou une décision interne ».
Pour autant j’arrive bien à négocier d’autres reit ( agree realty, O, prologis…)
As tu rencontré le même problème?
Merci !!
Bonjour max
Certaines REITs (dont american tower) ne sont pas dispo chez Degiro. J’ai également un CTO chez ma banque au CA pour y loger les actions exclues (également Lockheed Martin)
Bonjour.
Que pensez-vous
De la composition suivante de portefeuille ETF:
portefeuille type1:
60% sur msci usa
40% sur euro stox 600
Ou
portefeuille type2:
70% etf World cw8
30%etf NASDAQ 100 sur sur ponderer US.
Les etf pays émergents je ne les trouves pas perfomant.
A savoir etf PAASi et Etf Japon.
Je l’ai pris depuis 2019. Juste environ 100 €investi
Sur chaque.
-leur performance est négative.
Elle ne monte pas et elle descente j’ai un peu négative.
Bonjour
Personnellement je choisirai la deuxième option, puisque déjà cela vous éviterait de sur pondérer l’Europe qui ne représente pas plus de 10% de la capitalisation mondiale, et ensuite parceque avec un World vous vous exposez bien à tous les pays, contrairement à juste usa + europe (japon, Australie, Canada…).
Concernant les émergents, 3 ans est une période ridiculement courte pour juger si cette zone géographique est performante ou non ! Soit vous y croyez et restez investi, soit vous n’y croyez pas et évitez ce marché. Le fait de faire des aller retour ne fera généralement que vous faire acheter haut pour revendre bas, ce qui est l’inverse de ce qu’il faut faire.
Bon matin.
Beaucoup de sites et vidéos parlent de krach obligataire et d’opportunités à saisir dans les AV.
1) ceux qui en ont déjà peuvent être à -15/30% : cela veut dire que tout va remonter très bientôt ?!
2) ceux qui n’en ont pas : Pourquoi en mettre à présent ?
Belle journée.
Bonjour Georges
Une baisse ne veut absolument pas dire que cela va remonter prochainement.
On termine surtout une période de bulle obligataire où les taux étaient proche de zéro ou négatifs, ce qui était inédit dans l’histoire. On revient actuellement sur des niveaux beaucoup plus normaux.
Quand les taux montent, les obligations baissent. Maintenant rien ne dit que la hausse des taux va s’arrêter, cela dépend à la fois de l’évolution de l’inflation et des décisions des banques centrales. Monter les taux a tendance à faire baisser l’inflation, mais cela augmente les chances de créer une récession, c’est donc très compliqué.
Si vous pensez que les taux vont arrêter de monter et que le yield actuel des obligations vous intéresse (environ 2% actuellement pour la France à 10 ans), cela peut-être une raison pour acheter des obligations. Personnellement je trouve cela sans intérêt tant que les taux sont encore aussi bas, il faudrait au minimum 4% pour que cela devienne intéressant.
Bonjour Matthieu,
petite question concernant un fair price,
vers quel prix tu serais intéressé par Roche Holding ?
Il me manque une action dans le secteur de la santé (après avoir coupé trop tôt ma position sur Merck ahah).
Merci !
Bonjour Benjamin
Déjà sur le choix du titre je pense qu’il faut privilégier ROG et non RO car sa liquidité est bien supérieure (la différence entre les deux vient des droits de vote si je ne dit pas de bêtises, un peu comme Google qui a 2 titres).
Ensuite, le prix actuel est déjà intéressant à mon sens, l’entreprise ne se paye pas bien chère et est proche d’un plus bas sur 2 ans.
Merci pour les précisions 🙂
Je suis un peu moins actif sur ton blog par manque de temps mais pas à cause des baisses ^^
On ressent tout de suite quand on est en « bear market » qu’il y a moins de participations.
Pourtant même si ce n’est pas exceptionnel on trouve encore des actions intéressantes, dans la tech encore une fois. Enfin ce n’est que mon avis.
Bonne journée à tous !