Le monde de l’investissement en bourse est ouvert à de nombreux types d’entreprises différentes. Les principaux choix que l’on peut faire sont : la zone géographique, le secteur d’activité, et la taille de l’entreprise.
C’est sur ce troisième point que l’article se base et sur lequel je vais vous donner ma préférence : les grandes capitalisations boursières.
Les Bigcaps offrent une meilleure diversification
Tout d’abord, nous n’avons pas tous la chance d’avoir des montants très élevés à investir en bourse. De ce fait, lorsqu’on démarre un portefeuille avec peu d’argent, le choix cornélien de la sélection d’entreprises s’impose.
Évidemment, on est souvent plus vite limité par l’argent disponible que par les idées d’investissement. Et c’est là que le premier avantage des BigCaps apparaît : elles offrent directement une grande diversification.
Je parle ici d’une diversification géographique, mais aussi de produits et d’activité.
Investir dans une BigCap permet souvent d’investir dans plusieurs zones géographiques. En effet, la majorité des multinationales vendent des produits partout dans le monde, profitant de la croissance de l’économie mondiale (et pas que Française). Par exemple, des entreprises comme LVMH profitent de la croissance Chinoise et de l’apparition de la classe moyenne supérieure en Asie pour y vendre ses articles de Luxe. Ainsi, si une crise localisée survenait en France (gilet jaune ou autre…) les ventes globales ne seraient que peu impactées.
Les BigCaps proposent également un panel très complet de différents produits couvrant tout un secteur complet. Le risque est ainsi limité en cas de déclin d’un type de produit puisque les revenus de l’entreprise viennent d’un portefeuille complet et diversifié.
Un exemple : le secteur pharmaceutique. Une petite biothech a souvent des moyens très limités et doit donc focaliser sa recherche sur un ou deux produits dans un domaine très ciblé de la santé. Les risques sont donc élevés en cas d’échec ou de concurrence. À l’inverse, une entreprise comme Sanofi propose une centaine de médicaments. Si l’un ne se vend plus ou si une phase de test échoue, il en reste beaucoup d’autres permettant de continuer de gagner de l’argent.
Les Bigcaps sont comme un fond de SmallCaps
Donnons des chiffres. Sanofi représente actuellement une capitalisation boursière d’environ 120 milliards d’euros. Une petite biotech classique a une taille moyenne d’environ 1 milliard d’euros. Avoir Sanofi en portefeuille est donc quasiment équivalent à posséder 120 petites biotech !
Vous comprenez donc directement l’intérêt d’investir dans de grandes entreprises pour la diversification.
Ainsi, posséder une BigCap est similaire à posséder un fond ou un ETF de SmallCaps !
De plus, les grandes entreprises rachètent chaque année plusieurs petites SmallCaps prometteuses. Cela amplifie donc l’aspect « fond de SmallCaps ».
Johnson & Johnson (la plus grande entreprise de santé du monde) vend à la fois des produits pharmaceutiques, mais aussi des produits de soins corporels, et également du matériel médical. C’est donc un fond d’investissement de santé à elle seule.
Idem pour Unilever qui vend des produits de nettoyage, des produits d’hygiène, de la nourriture, des boissons…
Un vrai fond dans la consommation de base.
Les Bigcaps permettent de se positionner sur du non coté
Un autre avantage d’investir dans les grandes capitalisations est qu’elles rachètent des entreprises cotées en bourse (point plus haut) mais également des entreprises non cotées. C’est donc une excellente manière d’investir dans du private equity sans prendre trop de risques !
Par exemple, en 2012, Facebook a acheté l’entreprise Instagram pour moins d’un milliard de dollar. Pour des investisseurs comme vous et moi, il aurait été impossible de mettre de l’argent dans Instagram car l’entreprise n’est pas cotée en bourse. Mais grâce à Facebook, c’est devenu possible !
Actuellement, la valeur d’Instagram est estimée à 100 fois plus, donc environ 100 milliards de dollars !
Les grandes entreprises comme Google, Microsoft etc… investissent chaque année dans des dizaines des start-up. La plupart de ces achats restent discrets et on en entend peu parler mais sont pourtant très nombreux et prometteur.
Dès qu’une entreprise arrive sur le marché et risque de faire de l’ombre ou de la concurrence, elle peut se faire racheter en un claquement de doigts par les entreprises évoquées plus haut. Cela leur permet donc de s’assurer un monopole relativement solide.
Conclusion
Investir dans des grandes capitalisations représente à mon sens énormément d’avantages pour des investisseurs amateurs comme nous. Non seulement elles permettent d’obtenir facilement une bonne diversification géographique, en devise et en produit. Mais elles permettent également de s’exposer à des investissements non accessibles directement comme le private equity. C’est donc le type d’entreprise que je préfère acheter en bourse.
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Bonjour Matthieu,
Merci pour tes informations que nous sommes nombreux à lire je suppose. C’est très enrichissant.
En ce qui me concerne c’est du sp 500 à 60% et le reste des bigscaps sur un PEA.
Pourrions nous à tout hasard avoir ta stratégie sur:
Quand prendre ses bénéfices… ou couper ses pertes ?
La bourse c’est du long terme ok… mais un jour il faudra bien profiter de ses gains (ou pas..). Quelle stratégie adopter?
Par exemple, J’ai lu qu’il fallait régulièrement retirer ses gains…
Question d’un débutant.
Mes respects,
Bonjour JB,
J’ai écrit un article sur le fait de ne pas vendre les belles entreprises même si on est en PV : http://etre-riche-et-independant.com/jamais-vendre-belles-entreprises-bourse
À titre personnel, je ne vends surtout pas ces entreprises tant que je suis en phase de capitalisation. Pourquoi arracher les fleurs et laisser pousser les mauvaises herbes ?
Généralement lorsqu’on vend ce genre de boite, on se sépare des belles actions pour acheter de la mauvaise qualité. Justement à horizon LT si les fondamentaux restent bon je préfère conserver.
Hello, je me permet d’ajouter une question un peu liée. Dans l’optique de dégager une rente à long terme (compte tenu de votre âge) comment comptez vous par exemple « transformer » à terme des actions comme Amazon ? Escomptez vous une mise en place, un jour, d’un dividende par l’entreprise, ou bien ce genre d’investissement est plutôt orienté plus-value ?
Bonjour Nico,
Je suis très loin de la phase de consommation donc on verra bien. Idéalement l’entreprise versera peut-être un dividende un jour (dans 20-30 ans j’ai le temps 😉 ). Sinon en effet il faudra vendre en PV le jour venu pour acheter une action à dividende. En tout cas le capital aura bien fructifié avec une entreprise comme Amazon pendant toutes ces années ! C’est pour cela qu’il n’est pas forcément génant lorsqu’on a un horizon très lointain de prendre des valeurs sans dividendes si les fondamentaux valent le coup.
Bonjour Matthieu,
je lis votre blog avec attention depuis plusieurs semaines. J’apprécie votre transparence et votre démarche.
J’en étais au point de créer un screener de toutes les actions citées avec leur PER, et PEG, via google sheet et l’import automatique via finviz. Mais pour quelqu’un qui débute comme moi, même en se documentant énormément, je vois bien que c’est difficile :
– quand rentrer ? PER inférieur à 40 ….. PEG inférieur à 1 ? rarissime pour de si belles sociétés.
– et surtout quand renforcer, et quoi renforcer ?
Recréer / s’inspier de votre portefeuille, même avec seulement une vingtaine de lignes est difficile.
J’ai 15 000 € à investir sur un PEA, j’ai 36 ans. Et je compte renforcer à 900 € mensuel.
Je suis d’accord avec votre article. Un Yield de dividende élevé sur une entreprise fragile est une hérésie. Les Bigcaps c »est le paradis.
J’ai parcouru votre article sur les ETF smart beta et j’ai l’impression qu’il conviendrait mieux pour un débutant avec une mise aussi faible que la mienne.
50% S&P500 et 40% ETF Lyxor MSCI EMU growth (GWT). Et 10% Lyxor Russell 1000 Growth UCITS ETF – Acc mais bourse direct ne le fait pas ….
Tout ça pour également rejoindre les commentaires du haut.
Une stratégie de portefeuille ETF me semble meilleure pour un débutant avec un faible apport.
Mais après pour les dividendes … on serait obligé de revendre ses parts et de …. reconstituer tout un portefeuille à dividendes …. Mais au moins …. la liquidité serait au rdv pour le constituer ^^
Bonjour Vince,
Il n’y a pas de PER maximal, je le répète souvent mais ce ratio dans l’absolu n’a pas beaucoup de sens (ne tient pas compte de la trésorerie ni de la croissance). Je le regarde surtout en relatif en comparant le PER actuel avec le PER historique moyen. Pour le PEG, je considère que la norme est à 3 (et non 1).
Quand renforcer ? Chaque mois, après il n’y a pas de règle exacte. Il faut bien sûr éviter de sur payer une entreprise, mais il faut surtout éviter d’acheter que du value en ayant peur d’acheter une belle entreprise chère. Elles le seront toujours de toute façon. Si vous cherchez du L’Oréal à un PER < 20 vous attendrez toute votre vie. Concernant les ETF, pour la partie « growth US » il y a le Nasdaq. Donc par exemple 40% S&P500, 20% Nasdaq et 40% Lyxor EMU growth. Il y a également la composition que j’évoque souvent avec les ETF sectoriels : http://etre-riche-et-independant.com/meilleurs-etf-sectoriels-pea
Si vous débutez, les ETF sont peut-être le mieux en effet pour éviter les erreurs de stock picking. Cela favorisera potentiellement la bonne performance (qui est plus importante à votre âge que les dividendes pour capitaliser).
Ensuite, vous aurez tout le temps pour revendre et repasser sur des actions à dividende.
Bonne question Nico,
Merci Matthieu,
L’investissement en Bourse à long terme me fait penser aux collectionneurs qui ne se séparent peut-être jamais de leur bien….
Jb,
Bonjour Matthieu,
Merci d’avoir pris le temps de me répondre.
Effectivement en étant débutant, construire un portefeuille d’actions est trop complexe pour moi. Je ferais sûrement des erreurs de timing. D’ailleurs oui je pouvais l’attendre longtemps le per sous les 20 pour L’Oréal 😅😂.
Du coup j’hésite entre 2 portefeuilles d’ETF que vous recommandez.
Le premier est celui que vous indiquez dans votre commentaire. 40% S&P500, 20% Nasdaq, et 40% msci emu growth.
Le second, en sectoriels, que vous avez recommandé aussi.
ETF SP500 : FR0011871128 -> 40%
• ETF Nasdaq-100 : FR0011871110 -> 10%
• ETF Europe Food&Beverage : LU1834985845 -> 10%
• ETF Europe Household goods : LU1834988351 -> 10%
• ETF Europe Techno : LU1834988518 -> 10%
• ETF Europe Healthcare : LU1834986900 -> 10%
• ETF Europe Industrie : LU1834987890 -> 10%
Plus je me documente, et plus j’hésite.
L’approche growth permets une approche semi active en evitant mes erreurs… Mais il y’aurait les secteurs boiteux. Même si ce serait des entreprises en croissance… Théoriquement…
Et l’approche sectorielle permet d’éviter les secteurs boiteux, pour me rapprocher de la perf théorique du S&P500…
Bref.. Tant qu’on ne choisit pas tout reste possible, envisageable…. Choisisir c’est renoncer 😅
Mais je pense que les 2 approches sont viables et seraient meilleures qu’un world.
Qu’en pensez vous ?
Merci
Bonjour Vince,
Je partirais plutôt sur la répartition sectorielle à titre personnel car je crois plus à une surperformance par secteur que par picking lié à une thématique.
Bonjour Matthieu,
merci pour vos réponses, toujours très utiles.
Après avoir longtemps hésité, je suis parti sur un portefeuille de ce type :
PEA :
40 % AMUNDI ETF PEA S&P 500 UCITS ETF – EUR FR0013412285 (code PE500) – 0,15 % frais
20 % AMUNDI ETF PEA NASDAQ-100 UCITS ETF – EUR FR0013412269 (code PANX) – 0,23 % frais
30 % Lyxor MSCI EMU Growth (DR) UCITS – Dist LU1598688189 (code gwt) – 0,4 M frais
10 % AMUNDI ETF PEA MSCI EMERGING MARKETS UCITS ETF – EUR FR0013412020 (code PAEEM) – 0,20 % frais
J’ai finalement intégré les émergents. C’est plus volatile, mais y’a de belles entreprises …
Je vais également, en +, investir sur mon CTO sur :
iShares Edge MSCI USA Momentum Factor UCITS ETF – (code IUMO). ça fait beaucoup d’US, mais s’il ne fallait retenir qu’un seul ETF ça serait celui là …
Comme il n’est pas éligible au PEA … je vais faire mon propre ETF world « arrangé » jusqu’à ce que le PEA soit plein. Puis je me consacrerais uniquement au CTO sur le code IUMO.
Y’a une vidéo intéressante montrant ce que donnerait 100 000 € investis en 12/2003 – jusqu’à 05/2020 sur 12 ETF différents. Vive les ETF smart beta … ^^
Du coup … en connaissant celà je ne veux pas passer à côté ^^
ça donnerait même presque envie de tout mettre que sur cet ETF d’ailleurs ….
12) PCEF 171,617 $
11) VIG 296,816 $ // Vanguard US Dividend Achievers (VIG ETF)
10) SPYD 298,652 $
9) VYM 330,016 $ // Vanguard High Dividend Yield (VYM ETF)
8) DIA 354,076 $
7) NOBL 359,861 $
S&P Dividend Aristocrats Index 25y of dividend growth – 60 stock equal weight
6) VOO 376,308 $
S&P 500 index – lowest cost 0.03% (SPY 0.095%) – most popular us stock index
Vanguard S&P 500 (VOO ETF)
5) SCHD 387,316 $
Dow Jones US dividend 100 – high yield with record of increasing dividends – screens for fundamental strength vs peers
Schwab US Dividend (SCHD ETF)
4) DGRO 399,588 $
Morningstar US dividend index – 5y of dividend growth & positive earnings expectations – excludes highest 10% dividend yield – Top performing dividend fund (since 2003)
iShares Core Dividend (DGRO ETF)
3) SPHD 441,981 $
FTSE high dividend low volatility index – Top 75 yielding stocks; removes the most volatile 25 – best performing dividend methodology (2003 – 2020)
Invesco High Dividend Low Volatility (SPHD ETF)
2) SPYG 461,144 $ S&P 500 growth index
Mix of sales growth, earnings to price (high P/E), & momentum – not dividend-specific
1) MTUM 557,440 $
MSCI USA Momentum Index – Highest total return stocks over the last 12 and 6 months (risk adjusted) – backed by decades of academic research
iShares USA Momentum (MTUM ETF)
Bonjour Matthieu,
Que se passe t’il lorsque l’on détient des actions de small caps et que cette small caps est rachetée par une grosse entreprise comme google ou Microsoft ?
Nos actions ‘deviennent’ des actions Google ou Microsoft ? Comment cela se passe ?
Bonsoir Steeve,
Dans ce cas vous êtes obligé de vendre vos actions car elles vont être retirées de la côte (souvent en plus values car le prix d’achat est toujours assez supérieur au prix actuel). Vous n’aurez pas d’action de la société mère, mais libre à vous de les acheter si besoin avec l’argent récupéré.
Bonjour Matthieu,
Pour toi quel est le niveau minimum de capitalisation pour être une Bigcap?
Merci
Bonjour Guillaume,
Je considère qu’une BigCap commence avec une capitalisation d’environ 15 milliards d’euros.
Bonjour matthieu, j’ai une question que je pose ici car je ne savais pas où l’a mettre.
Quand une entreprise a besoin d’argent elle peut émettre soit une obligation ou soit des actions, prenons l’exemple qu’une entreprise émette 500 000 actions de 1€ pour faire simple.
Une fois initié en bourse, il faudra peut-être 15 jours pour que toutes les actions soient vendues. Est ce que c’est à ce moment là que l’entreprise aura ses 500 000€ de gain ? Si le cours de bourse monte au bout d’un an à 1 millions d’€, aura t’elle toujours ses 500k€ ou 1Million ? ou au contraire si le cours de bourse descent à 300 000€ comment ça se passe pour elle ?
Ou bien une fois toutes les actions achetées à la base elle touche ses 500 000€ et ensuite le reste ne l’a concerne plus, ça se passe entre les investisseurs ( vases communicants, gagnants/perdants) ?
Bonjour Stéphane,
En général les actions sont toutes vendues dès l’introduction. Le prix d’introduction est fixé à une certaine valeur mais ensuite cela se fait par l’offre et la demande. Si par exemple une entreprise veut introduire des actions à 1€ mais que la demande est três forte, le prix peut monter rapidement et donc l’entreprise récupère plus que prévu. Ensuite ce sont des échanges sur le marché secondaire, les actions continuent de circuler mais l’entreprise ne récolte plus d’argent. L’intérêt d’une entreprise est d’essayer d’entretenir un cours élevé puisqu’en cas d’introduction d’actions dans le futur elle pourra le faire à bon prix et percevoir plus d’argent.