Screener action bourse CTO Mars 2023

Le rôle principal de mon screener est d’attribuer une note globale sur 10 à chaque action afin de les classer de la « meilleure » (bon score) à la « moins bonne » (mauvais score) en combinant de nombreux critères de l’analyse fondamentale.

L’objectif est de mettre en lumière les actions dont les fondamentaux sont exceptionnels et dont le potentiel de croissance à long terme permettra d’obtenir la performance boursière la plus élevée possible.

 

Screener action bourse CTO  Mars 2023

 

Calculs des scores du Screener

Pour comprendre quels critères sont utilisés afin d’arriver au score global, vous pouvez consulter cet article qui détaille la combinaison de tous les aspects analysés.

 

 

Calcul du Fair Price

Le Fair Price (ou juste prix) représente le prix que l’entreprise devrait valoir aujourd’hui en se basant sur plusieurs critères de valorisation. Ces critères comparent la valorisation actuelle de l’entreprise avec sa valorisation moyenne dans le passé (on regarde donc ici un écart de valorisation en relatif). J’utilise notamment une combinaison du PER historique de l’entreprise, du PSR, de sa variation de prix sur la dernière année, de son levier financier, ainsi que quelques autres critères maison. Idéalement il faut donc chercher à acheter des actions dont le prix n’est pas trop supérieur au fair price.

 

 

Niveau de Valorisation

Le niveau de valorisation permet de savoir si l’entreprise se paye cher en absolu (une valeur peut être sous son fair price calculé plus haut mais avoir tout de même des ratios de valorisation élevés). On regarde donc ici son niveau de prix absolu en utilisant une combinaison de différents ratios (PER, PSR et PEG).

Il se traduit ici par une pastille de différente couleur (vert = pas cher / noir = très cher)

Screener action bourse niveau valorisation

Cela permettra de voir rapidement quelles seront les entreprises qui seront les plus sensibles aux hausses des taux d’intérêts.

 

 

Calcul du Potentiel moyen annuel

Le potentiel correspond à l’espérance de gain annuel moyen de l’entreprise en prenant en compte sa croissance (chiffre d’affaires et bénéfices) ainsi que son niveau de dividende. On peut donc directement le comprendre comme la performance annuelle espérée en Total Return de l’entreprise. Cette valeur est directement à comparer avec les fameux ~8% de performance moyenne annuelle des grands indices boursiers sur le long terme.

 

 

Force acheteuse

La force acheteuse correspond à un Momentum court terme (durée de 1 ans) de l’action en relation avec un indice de référence. L’indicateur correspond à une jauge de 4 barres qui va de 0 à 4. Plus la performance de l’entreprise est élevée par rapport à son indice de référence, plus la jauge est remplie.

 

Screener force acheteuse

Pour l’Europe, l’indice sélectionné est le MSCI World. Pour les US, c’est le S&P500.

Il est régulièrement observé que lorsque le Momentum court terme d’une entreprise est mauvais, elle continue de sous performer pendant un moment alors qu’à l’inverse, lorsque son Momentum est bon, il continue de durer.

L’idée est donc d’éviter d’acheter des entreprises qui ont une force vendeuse temporaire (moins de 2 barres) et de privilégier les actions avec une force acheteuse élevée (3 barres ou plus). 2 barres étant proche du neutre, à savoir la performance de l’indice.

 

 

Variation de classement

Le screener affiche pour chaque entreprise la variation de classement (en score global) par rapport au mois dernier. Les causes qui peuvent modifier le classement sont :

-la remise à jour des fondamentaux suite aux publications

-la variation de momentum d’un mois à l’autre (qui a un impact dans le screener)

 

 

Remarque Générale

 

D’une manière générale, il faut bien avoir en tête qu’une décote importante est souvent signe de risque. Il ne faut donc pas forcément sauter sur l’occasion tête baissée. Le marché n’est pas « aveugle » et s’il applique une décote persistante à une entreprise, il y a peut-être une raison fondamentale derrière. Si une action est très décotée (supérieure à 25%, hors cas de crise évidemment car ce n’est pas vrai si tout le marché est à -25) il faut donc se méfier ou avoir vraiment confiance pour renforcer.

L’indicateur le plus important est également à mon sens la qualité des fondamentaux (score global) et non la valorisation court terme d’une action (fair price). Il vaut parfois mieux surpayer une entreprise de qualité plutôt que de sous-payer une entreprise en déclin.

 

 

 

Voici enfin ce que cela donne sur mon CTO DEGIRO (prix des actions au 24/03/2023) :

 

Dans l’utilisation du screener, on pourrait imaginer vendre toutes les entreprises en dessous d’un certain score car cela signifie que leurs fondamentaux ne sont pas suffisamment bons. On pourrait par exemple fixer cette limite à 6 ou 7/10 pour ne conserver que les meilleures entreprises. De cette manière, le screener serait utilisé de manière totalement factuelle sans aucun biais émotionnel.

Les étoiles correspondent à mes valeurs préférées, jugées les plus qualitatives et les moins spéculatives/volatiles (long historique de performance, bigcaps bien établies). Cela correspondrait aux valeurs que je privilégierais si je devais composer un portefeuille minimal en ne sélectionnant que quelques entreprises dans la liste. Ce sont également les valeurs que je compte renforcer en priorité dans ce contexte incertain de remontée des taux.

Les éclairs correspondent aux entreprises que je considère comme un champion en devenir (uniquement pour mes mid & small préférées), c’est-à-dire que je pense (indépendamment du niveau de valorisation) que l’entreprise aura un brillant parcours boursier sur le long terme et sera une success story (malgré un risque de volatilité non négligeable sur le cours de bourse) et que tous les aspects fondamentaux (croissance, qualité du bilan, rentabilité) sont excellents.

 

 

Changements du mois :

 

RAS

 

Screener action bourse CTO Mars 2023 1Screener action bourse CTO Mars 2023 2

 

 

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Date Publication : 24/03/2023

 

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Luc
Luc
il y a 1 année

Bonjour Matthieu,

Merci pour ce reporting,

Comment expliques-tu la « lente chute » d’Amazon dans ton classement ? En effet, si l’on suit son « score global », il a perdu plus d’un point en 6 mois et quasiment 2 en 1 an.

En outre, quid de veeva systems? Qui était, je me rappelle, parmi le top de ton classement, il y a un an.

Luc.

Luc
Luc
il y a 1 année
Répondre à  Matthieu

Merci Matthieu,
Ces commentaires sont pour Amazon je suppose?

Fred
Fred
il y a 1 année

Bonjour à tous

Les commentaires étant bien calmes en ce moment, j’en profite pour faire un petit bilan de ce premier trimestre 2023:

  • Grand gagnant, haut la main, le Nasdaq 100 qui s’adjuge plus de 20% de hausse depuis le début de l’année. Confirmation de 2 phénomènes bien connus des investisseurs au long cours : les performances passées ne préjugent pas des performances futures (le Nasdaq ayant été le worst perfomer de 2022) et les fortes hausses (voir par exemple Nvidia !) arrivent très souvent juste après les périodes de fortes baisses ce qui rend quasi impossible l’exercice du market timing.
  • L’Europe (MSCI Europe) bat les US (SP500) pour le deuxième trimestre consécutif, et au sein de l’Europe le CAC 40 explose les compteurs avec plus de 30% de hausse en 2 trimestres. Comme quoi, la diversification reste toujours « the only free lunch », ça ne coute rien et ça peut rapporter beaucoup, que ce soit en performance où en sérénité mentale. Belle revanche pour la « vieille » Europe et ce bon vieux CAC40, trop souvent raillé et moqué par certains investisseurs.
  • L’Asie a peut être commencé (enfin !) sont point d’inflexion, l’ETF AASI est en train de former une ETEI autour des 35€ : d’un point de vue analyse technique, c’est prometteur, mais est ce que cela va se concrétiser ? Personne n’en sait rien, affaire à suivre donc. On notera les opérations en cours pour fragmenter les conglomérats de la tech chinoise (Alibaba et maintenant JD.com) en diverses entités cotées, ce qui pourrait faciliter leur valorisation. Personnellement, je continue d’investir sur cette classe d’actifs, si on n’achète pas la Chine aux niveaux de valorisations actuels, on ne le fera jamais !
  • Les cryptomonnaies (que je considère uniquement comme une pari spéculatif sur quelques mois) semblent avoir retrouvé le chemin de la hausse. Je prendrai probablement une petite position sur l’ETH s’il casse par le haut la base de consolidation en cours sous les 2000$.
  • A noter la performance catastrophique des REITS Européennes depuis le début 2022 (ETF IPRE de Ishares) avec plus de -40%. Plus généralement, j’ai toujours considéré que les prix de l’immobilier résidentiel en France étaient complètement stratosphériques depuis près de 20 ans (mes compatriotes, ne sachant pas investir leur argent autrement que dans la pierre, mettant toujours plus de capacité d’endettement dans ce type d’actifs), et j’ai comme l’impression que le « retour à la moyenne » va être très douloureux.

PF perso en hausse de 9% depuis le début de l’année, ce qui couplé aux différents apports réguliers, le ramène poil à son ATH de fin 2021. L’épisode 2022 est donc déjà oublié, confortant ainsi un principe de base de l’investissement boursier : seul le long terme a de l’importance, ce qui se passe à l’échelle du mois ou de l’année est seulement du bruit de marché.

Cordialement

Fred
Fred
il y a 1 année
Répondre à  Matthieu

Bonsoir Matthieu

Evidemment, je sais bien que le CAC est aujourd’hui un indice très orienté « luxe » avec trois valeurs qui pèsent pour 1/3 de l’indice (et in fine, que ça monte à cause du luxe ou d’autre chose, peu m’importe à vrai dire), mais j’aime bien en remettre une couche sur cet indice. Car souvent en France, on raille le CAC par rapport par exemple aux US (parfois à juste titre), mais le CAC depuis sa création, c’est pratiquement 10% de rendement annualisé depuis 35 ans ! Si les épargnants français investissaient « seulement » dans un ETF CAC40, ils seraient je pense déjà très satisfaits de la progression de leur épargne. Malheureusement, dans notre pays où la retraite par répartition n’incite pas les gens à se prendre en main niveau finances, où il existe très peu de conseillers financiers indépendants (99% étant des vendeurs de produits rémunérés par la banque ou par le fournisseur de produit), où le faible niveau en mathématique empêche de comprendre l’impact dramatique des frais sur l’évolution exponentielle d’un portefeuille et où on ne parle du CAC (version price only sans dividendes ce qui empêche de voir la progression sur le long terme) que lors des krachs, je pense malheureusement que la cause est perdue. Et c’est un véritable drame pour la collectivité dans son ensemble.

Pour ce qui est de l’Europe, nous avons aussi des champions boursiers, certes moins qu’au US, mais nous en avons, deux exemples choisis parmi d’autres:

BESI, secteur semi conducteur, qui depuis 2009 a un meilleur parcours boursier que Nvidia (si si !! incroyable)HTRO, la perle tech qui vient de Suède, performance hors norme depuis 10 ans !Sur les 10 dernières années, j’ai lu qu’on avait compté 55 « ten baggers » en Europe contre 71 aux US, donc nous avons aussi nos champions de la bourse, mais on en parle moins.

En ce qui concerne l’immobilier, je pense que l’on est sur la même ligne. « Je ne sais vraiment pas pourquoi les français sont autant obnubilé dessus », je pense qu’il y a 2 raisons principales:

l’incitation permanente à « c’est le bon moment pour acheter, il faut être propriétaire » de la part de multiples acteurs qui vivent des transactions (promoteurs, constructeurs, agents immo, notaires, banquiers, assureurs, collectivité, Etat etc …).la faible culture financière déjà évoquée ci-dessus qui fait que l’achat d’immobilier est pour beaucoup la seule façon de « placer » son argent.Quand on gratte un peu le sujet avec une personne lambda, on arrive souvent à l’argument suivant : à la retraite, il faut ne plus avoir à payer pour se loger (comme si être propriétaire était gratuit !) car les revenus baissent. Donc c’est in fine un problème « financier » pour la majorité. Mais pour moi, le problème n’est alors pas d’être propriétaire ou pas, le problème est d’avoir un capital (peu importe lequel) et un flux de revenus (direct ou indirect par l’absence de loyers). Trop de gens on une fausse idée (ou ne veulent pas l’admettre) de tout ce que coute les 20 ans d’accession immobilière (en frais divers, taxes, crédit, impôts, charges, travaux, équipement, entretien etc ..) qui font que l’accession est forcément plus chère que la location (sinon il n’y aurait plus de locataires !) qui permet donc d’épargner plus et d’investir plus, sans compter des choses plus abstraites que peu de personnes comprennent, comme par exemple le cout d’opportunité. Aujourd’hui, on vous demande 20% d’apport pour financer un bien : si on compare ce que donne cet apport au bout de 20 ans à environ 4% (l’évolution moyenne de l’immo résidentiel) contre 12% (ce que fait la bourse US depuis 50 ans), l’écart est absolument gigantesque. Parmi mes collègues ou ami, je fais figure d’ovni : je suis le seul locataire « par choix » et quand il me font remarquer, alors que je n’aborde pas le sujet mais visiblement ils ont besoin de se rassurer qu’ils ont fait le bon choix, que « je jette un loyer par les fenêtre » et qu’à la retraite « je n’aurais rien », je ne peux m’empêcher de leur dire que mon capital financier est aujourd’hui bien supérieur au prix actuel de la maison que j’aurais pu acheter il y a 15 ans (et dont le crédit ne serait pas fini), que son rendement annuel me paye largement mon loyer (il est même maintenant quasi supérieur à mon salaire) et que d’ici moins de 10 ans, 2 ou 3 ans de plus values me payeront un bien cash. Et que si j’en suis là, c’est justement parce que je ne me suis pas endetté au taquet passé la trentaine pour acheter une maison en y mettant absolument tout ce que j’avais, ce qui m’a fait dépenser beaucoup moins tous les mois et donc épargner et investir beaucoup plus. Mais ça c’est très difficile à faire comprendre, surtout que ça engendre parfois des réactions assez violentes de personnes qui se sentent (à juste titre) prisonnière de leur crédit ou de leur bien qui constitue l’intégralité de leur patrimoine (ce qui est un risque énorme !) et qui réalisent qu’une autre voie était peut être possible.

Bref assez parlé de ce sujet hautement sensible en France qui engendre immanquablement des discussions animées, et pour lequel le comportement grégaire est un puissant biais psychologique. Bonne soirée !

Dernière modification le il y a 1 année par Fred
Flow
Flow
il y a 1 année
Répondre à  Fred

Bonjour Fred, je rebondis sur votre commentaire…
Comme beaucoup, je me suis lancé dans l’acquisition à crédit de ma résidence principale avec ma femme. Ce n’est qu’après que je me suis réellement intéressé à l’investissement. J’investis maintenant principalement sur des ETF.
Aujourd’hui je me pose la question de revendre ma maison qui à pris une certaine plus-value et rembourser le crédit. Il nous resterait une certaine somme d argent et en ajoutant un peu de nos économies on pourrait acheter une maison dans un secteur un peu moins prisé et ne plus avoir de crédit à charge. Cela nous permettrait d être davantage libre dans nos investissements… Ou même pourquoi pas aménager plus ou moins notre temps de travail…

Fred
Fred
il y a 1 année
Répondre à  Flow

Bonjour Flow

Je n’ai fait qu’exposer mon point de vue qui n’engage que moi et je me garderai bien de donner des conseils absolues sur ce sujet hautement polémique, l’immobilier étant une quasi religion dans notre pays.

Je vois plusieurs aspects au sujet:

1/ L’immobilier locatif : c’est un formidable moyen d’enrichissement, surtout pour ceux qui ont des revenus faibles à moyens, grâce au levier de l’endettement. Mais il faut que ça soit bien fait, en particulier au niveau des travaux, ça demande des compétences et du temps et c’est tout sauf passif. De plus, il faut que ça plaise. En ce qui me concerne, je ne me vois absolument pas avoir des relations « humaines » avec des locataires difficiles, cela me pourrirait l’esprit. Mais beaucoup de personnes ont des parcours d’investisseurs remarquables dans ce domaine, avec du travail et c’est tout à leur honneur.

2/ L’immobilier résidentiel : mon avis est que la majorité des français considère cela comme un « investissement » alors que c’est au mieux une charge. La problématique essentielle est de « tout mettre » dans sa maison, souvent trop grande ou trop chère car on met trop d’affect ou d’égo dedans, de ne pas réaliser tous les couts liés, et de se retrouver à 100% « investi » là dedans sans alternative. Pour moi, en fonction des endroits et de son objectif, l’achat de la résidence principale n’est pas forcément le « bon » choix. En ce qui me concerne, là où je réside en ce moment depuis des années, l’achat du bien que je loue représente 40 années de loyer (!!) et mon objectif n’est pas d’être propriétaire (puisque je pourrai déjà l’être sans faire de crédit) mais d’être libre financièrement (j’y suis presque, dans moins de 10 ce sera fait de façon « safe »). Un achat raisonnable serait au contraire d’acheter la maison « minimale » pour ses besoins réels et de garder une capacité d’investissement à côté.

Il n’y a pas de bon ou de mauvais choix, il y a un chemin en fonction des conditions de marché et de ses objectifs de vie. C’est une discussion que j’ai de temps en temps avec pas mal de collègues (qui ont donc des revenues comparables au mien) qui sont sur leurs dernières années de crédit immobilier pour leur maison et qui n’ont quasiment aucune épargne/investissement à côté (à part un livret A et un fonds euros) et qui ne comprennent pas comment, en restant locataire, j’ai pu obtenir un patrimoine financier supérieur à la valeur de leur maison avec maintenant un rendement annuel supérieur à mon salaire. C’est juste que pendant pratiquement 20 ans, je n’ai eu aucun frais, charges, impôts travaux et autres à payer qui constituent des sommes considérables, sans compter mon apport qui a fructifié et ma discipline d’épargne (que beaucoup pense ne pas pouvoir faire en dehors de l’épargne « forcée » du crédit immo). Il n’y a aucun miracle, c’est juste des mathématiques. Le seul secret, c’est de comprendre la nature exponentielle de la croissance d’un portefeuille et que si les premières années sont longues et difficiles, au bout d’environ 20 ans la courbe part vers le ciel et à ce moment là, le patrimoine de quelqu’un qui a acheté sa résidence pendant 20 ans et qui commence à investir à 50 ans ne rattrapera jamais celui qui a commencé à 25 ans et dont le rendement annuel se chiffrera en dizaine puis en centaines de milliers d’euros.

Bref, c’est un choix personnel. En ce qui me concerne, je ne regrette absolument pas d’avoir fait ce choix là, bien au contraire.

Flow
Flow
il y a 1 année
Répondre à  Fred

Merci beaucoup pour votre réponse complète. En ce qui me concerne ce serait exactement ça, la maison « minimale ». On part trop souvent sur des projets qui ne correspondent pas à notre situation actuelle avec de trop grandes maisons. On y met trop d’affect aussi comme vous dites. Mais maintenant je trouve ce « besoin » secondaire. J’ai la trentaine passée, il n est jamais trop tard… Le manque d’éducation financière malheureusement… Mais je suis dans le bon chemin! 🙂

Simon
Simon
il y a 1 année
Répondre à  Fred

Bonjour Fred,

Autant je vous rejoins totalement sur votre choix d’investissement indiciel, autant là concernant l’immobilier, mon point de vue est bien différent.

En recoupant votre message et la réponse de Matthieu, le sujet a déjà bien été traité. Néanmoins, vous oubliez un point essentiel à mes yeux à propos de l’achat de la résidence principale (vs investissement locatif notamment que vous semblez privilégier) : l’exonération de la taxe sur la plus value !
Cet élément, couplé à celui d’un achat raisonné / « tremplin » qui ne mobilise pas la totalité de la capacité d’endettement, avec des taux d’intérêt bas (ce qui était le cas ces dernières années) et fixes, sans un gros apport personnel, est un formidable levier d’enrichissement. A titre personnel, cela m’a permis de me constituer un capital en quelques années que je peux désormais investir en bourse.
Vous avez raison tous les deux sur le fait que, malheureusement, 90% des Français n’optimisent pas l’achat de leur résidence principale …
Vous prenez l’exemple de vos collègues qui n’ont jamais revendu leur résidence principale. Ils n’ont donc pas pu bénéficier de cette exonération de taxe sur la plus value pouvant servir d’apport personnel pour un autre projet d’investissement …

En matière d’investissement, nous sommes tous d’accord pour dire qu’il est essentiel d’être à la fois bien renseigné et patient.

Fred
Fred
il y a 1 année
Répondre à  Matthieu

Pour info, j’avais fait une (longue) réponse, puis j’ai fait « modifier » pour corriger un mot manquant … le message a disparu 🙁
J’espère qu’il n’est pas perdu, car je n’avais pas fait de sauvegarde …

Edit modération :

Bonsoir Matthieu

Evidemment, je sais bien que le CAC est aujourd’hui un indice très orienté « luxe » avec trois valeurs qui pèsent pour 1/3 de l’indice (et in fine, que ça monte à cause du luxe ou d’autre chose, peu m’importe à vrai dire), mais j’aime bien en remettre une couche sur cet indice. Car souvent en France, on raille le CAC par rapport par exemple aux US (parfois à juste titre), mais le CAC depuis sa création, c’est pratiquement 10% de rendement annualisé depuis 35 ans ! Si les épargnants français investissaient « seulement » dans un ETF CAC40, ils seraient je pense déjà très satisfaits de la progression de leur épargne. Malheureusement, dans notre pays où la retraite par répartition n’incite pas les gens à se prendre en main niveau finances, où il existe très peu de conseillers financiers indépendants (99% étant des vendeurs de produits rémunérés par la banque ou par le fournisseur de produit), où le faible niveau en mathématique empêche de comprendre l’impact dramatique des frais sur l’évolution exponentielle d’un portefeuille et où on ne parle du CAC (version price only sans dividendes ce qui empêche de voir la progression sur le long terme) que lors des krachs, je pense malheureusement que la cause est perdue. Et c’est un véritable drame pour la collectivité dans son ensemble.

Pour ce qui est de l’Europe, nous avons aussi des champions boursiers, certes moins qu’au US, mais nous en avons, deux exemples choisis parmi d’autres:
BESI, secteur semi conducteur, qui depuis 2009 a un meilleur parcours boursier que Nvidia (si si !! incroyable)HTRO, la perle tech qui vient de Suède, performance hors norme depuis 10 ans !Sur les 10 dernières années, j’ai lu qu’on avait compté 55 « ten baggers » en Europe contre 71 aux US, donc nous avons aussi nos champions de la bourse, mais on en parle moins.

En ce qui concerne l’immobilier, je pense que l’on est sur la même ligne. « Je ne sais vraiment pas pourquoi les français sont autant obnubilé dessus », je pense qu’il y a 2 raisons principales:
l’incitation permanente à « c’est le bon moment pour acheter, il faut être propriétaire » de la part de multiples acteurs qui vivent des transactions (promoteurs, constructeurs, agents immo, notaires, banquiers, assureurs, collectivité, Etat etc …).la faible culture financière déjà évoquée ci-dessus qui fait que l’achat d’immobilier est pour beaucoup la seule façon de « placer » son argent.Quand on gratte un peu le sujet avec une personne lambda, on arrive souvent à l’argument suivant : à la retraite, il faut ne plus avoir à payer pour se loger (comme si être propriétaire était gratuit !) car les revenus baissent. Donc c’est in fine un problème « financier » pour la majorité. Mais pour moi, le problème n’est alors pas d’être propriétaire ou pas, le problème est d’avoir un capital (peu importe lequel) et un flux de revenus (direct ou indirect par l’absence de loyers). Trop de gens on une fausse idée (ou ne veulent pas l’admettre) de tout ce que coute les 20 ans d’accession immobilière (en frais divers, taxes, crédit, impôts, charges, travaux, équipement, entretien etc ..) qui font que l’accession est forcément plus chère que la location (sinon il n’y aurait plus de locataires !) qui permet donc d’épargner plus et d’investir plus, sans compter des choses plus abstraites que peu de personnes comprennent, comme par exemple le cout d’opportunité. Aujourd’hui, on vous demande 20% d’apport pour financer un bien : si on compare ce que donne cet apport au bout de 20 ans à environ 4% (l’évolution moyenne de l’immo résidentiel) contre 12% (ce que fait la bourse US depuis 50 ans), l’écart est absolument gigantesque. Parmi mes collègues ou ami, je fais figure d’ovni : je suis le seul locataire « par choix » et quand il me font remarquer, alors que je n’aborde pas le sujet mais visiblement ils ont besoin de se rassurer qu’ils ont fait le bon choix, que « jette un loyer par les fenêtre » et qu’à la retraite « je n’aurais rien », je ne peux m’empêcher de leur dire que mon capital financier est aujourd’hui bien supérieur au prix actuel de la maison que j’aurais pu acheter il y a 15 ans (et dont le crédit ne serait pas fini), que son rendement annuel me paye largement mon loyer (il est même maintenant quasi supérieur à mon salaire) et que d’ici moins de 10 ans, 2 ou 3 ans de plus values me payeront un bien cash. Et que si j’en suis là, c’est justement parce que je ne me suis pas endetté au taquet passé la trentaine pour acheter une maison en y mettant absolument tout ce que j’avais, ce qui m’a fait dépenser beaucoup moins tous les mois et donc épargner et investir beaucoup plus. Mais ça c’est très difficile à faire comprendre, surtout que ça engendre parfois des réactions assez violentes de personnes qui se sentent (à juste titre) prisonnière de leur crédit ou de leur bien qui constitue l’intégralité de leur patrimoine (ce qui est un risque énorme !) et qui réalisent qu’une autre voie était peut être possible.

Bref assez parlé de ce sujet hautement sensible en France qui engendre immanquablement des discussions animées, et pour lequel le comportement grégaire est un puissant biais psychologique. Bonne soirée !

Huy
Huy
il y a 1 année
Répondre à  Fred

Bonjour Fred,
Merci pour ton analyse et ton point de vue. Juste je voudrais dire que Cac40 rendement 10% depuis 35 ans, ce n’est pas vrai.

Gérard
Gérard
il y a 1 année
Répondre à  Matthieu

Bonjour à tous

Je pense pour ma part qu’il ne faut pas opposer l’immobilier et l’investissement en bourse, il n’y a pas de mauvais investissements, le tout est d’investir du mieux possible.
Le principe est de ne pas mettre les oeufs dans le même panier, tôt ou tard un marché est plus intéressant au regard de l’autre, il y a aussi le sentiment très Français peut-être d’être plus à l’abri quand on est déjà propriétaire de sa résidence principale, c’est une façon de voir les choses, l’important étant comme en bourse d’être en phase avec soi-même.
Le plus important dans l’investissement immobilier est l’emplacement, l’emplacement, l’emplacement, il ne faut jamais déroger à cette règle, ce n’est pas le prix mais l’emplacement, que ce soit pour sa résidence principale ou pour une destination de revenus locatifs.
Chaque fois tout au long de ma vie quand j’ai acheté un bien, j’avais l’impression que je l’avais acheté trop cher, mais 5 ans après déjà je revoyais ma position, je comparais forcément l’incomparable, je me disais, il y a 10 ans cela ne coutait pas aussi cher, c’est beaucoup trop monté etc…Un peu la même chose se passe avec l’achat d’une action aujourd’hui, ce n’est jamais le bon moment, pourtant l’important est d’investir.

Si vous voulez mon humble avis, partant du premier principe de diversifier ses investissements, je dirais qu’étant jeune il faut parvenir à acquérir sa résidence principale, cela nous permet d’investir sans véritablement s’en rendre compte car on ne pense pas investir mais on pense construire son petit nid pour l’éternité, mais on investit.
Parallèlement on doit si possible dés que notre budget le permet commencer à investir dans des placements boursiers.
Une fois notre résidence principale payée, on doit diversifier avec une poche d’investissement à des fins locatives, en gros au final on devrait obtenir un patrimoine divisé entre 1/3 résidence principale, 1/3 locatif, 1/3 en bourse, c’est pour moi la répartition idoine, celle que j’ai construite.

Ensuite vient le moment de la retraite et le déroulement jusqu’à la fin de vie, là, je serais pas collé à l’avis général en France qui consiste à garder sa résidence principale jusqu’au bout, je pense que quand les enfants sont partis vivre leur vie, il ne sert plus à rien et c’est contre productif de garder sa résidence principale, je pense qu’il faut vendre, prendre son énorme +value, et se diriger vers une location, nous n’aurons plus les mêmes besoins et nous pourrons changer et réduire à souhait notre surface d’habitation au regard de notre façon de vieillir, l’argent récolté, nous pourrons le placer afin de récolter des dividendes qui nous payeront largement le loyer, ou tout simplement de profiter, voyager etc…Chacun voit ensuite ce qu’il fera de cet argent, il est certainement temps d’en profiter un peu avant la culbute.

Beau dimanche à tous

Flow
Flow
il y a 1 année
Répondre à  Gérard

Merci pour votre avis.