Screener action bourse PEA Mars 2024

Le rôle principal de mon screener est d’attribuer une note globale sur 10 à chaque action afin de les classer de la « meilleure » (bon score) à la « moins bonne » (mauvais score) en combinant de nombreux critères de l’analyse fondamentale.

L’objectif est de mettre en lumière les actions dont les fondamentaux sont exceptionnels et dont le potentiel de croissance à long terme permettra d’obtenir la performance boursière la plus élevée possible.

 

Screener action bourse PEA  Mars 2024

 

Calculs des scores du Screener

Pour comprendre quels critères sont utilisés afin d’arriver au score global, vous pouvez consulter cet article qui détaille la combinaison de tous les aspects analysés.

 

 

Calcul du Fair Price

Le Fair Price (ou juste prix) représente le prix que l’entreprise devrait valoir aujourd’hui en se basant sur plusieurs critères de valorisation. Ces critères comparent la valorisation actuelle de l’entreprise avec sa valorisation moyenne dans le passé (on regarde donc ici un écart de valorisation en relatif). J’utilise notamment une combinaison du PER historique de l’entreprise, du PSR, de sa variation de prix sur la dernière année, de son levier financier, ainsi que quelques autres critères maison. Idéalement il faut donc chercher à acheter des actions dont le prix n’est pas trop supérieur au fair price.

 

 

Niveau de Valorisation

Le niveau de valorisation permet de savoir si l’entreprise se paye cher en absolu (une valeur peut être sous son fair price calculé plus haut mais avoir tout de même des ratios de valorisation élevés). On regarde donc ici son niveau de prix absolu en utilisant une combinaison de différents ratios (PER, PSR et PEG).

Il se traduit ici par une pastille de différente couleur (vert = pas cher / noir = très cher)

Screener action bourse niveau valorisation

Cela permettra de voir rapidement quelles seront les entreprises qui seront les plus sensibles aux hausses des taux d’intérêts.

 

 

Calcul du Potentiel moyen annuel

Le potentiel correspond à l’espérance de gain annuel moyen de l’entreprise en prenant en compte sa croissance (chiffre d’affaires et bénéfices) ainsi que son niveau de dividende. On peut donc directement le comprendre comme la performance annuelle espérée en Total Return de l’entreprise. Cette valeur est directement à comparer avec les fameux ~8% de performance moyenne annuelle des grands indices boursiers sur le long terme.

 

 

Force acheteuse

La force acheteuse correspond à un Momentum court terme (durée de 1 ans) de l’action en relation avec un indice de référence. L’indicateur correspond à une jauge de 4 barres qui va de 0 à 4. Plus la performance de l’entreprise est élevée par rapport à son indice de référence, plus la jauge est remplie.

 

Screener force acheteuse

Pour l’Europe, l’indice sélectionné est le MSCI World. Pour les US, c’est le S&P500.

Il est régulièrement observé que lorsque le Momentum court terme d’une entreprise est mauvais, elle continue de sous performer pendant un moment alors qu’à l’inverse, lorsque son Momentum est bon, il continue de durer.

L’idée est donc d’éviter d’acheter des entreprises qui ont une force vendeuse temporaire (moins de 2 barres) et de privilégier les actions avec une force acheteuse élevée (3 barres ou plus). 2 barres étant proche du neutre, à savoir la performance de l’indice.

 

 

Variation de classement

Le screener affiche pour chaque entreprise la variation de classement (en score global) par rapport au mois dernier. Les causes qui peuvent modifier le classement sont :

-la remise à jour des fondamentaux suite aux publications

-la variation de momentum d’un mois à l’autre (qui a un impact dans le screener)

 

 

Remarque Générale

 

D’une manière générale, il faut bien avoir en tête qu’une décote importante est souvent signe de risque. Il ne faut donc pas forcément sauter sur l’occasion tête baissée. Le marché n’est pas « aveugle » et s’il applique une décote persistante à une entreprise, il y a peut-être une raison fondamentale derrière. Si une action est très décotée (supérieure à 25%, hors cas de crise évidemment car ce n’est pas vrai si tout le marché est à -25) il faut donc se méfier ou avoir vraiment confiance pour renforcer.

L’indicateur le plus important est également à mon sens la qualité des fondamentaux (score global) et non la valorisation court terme d’une action (fair price). Il vaut parfois mieux surpayer une entreprise de qualité plutôt que de sous-payer une entreprise en déclin.

 

 

 

Voici enfin ce que cela donne sur mon PEA (prix des actions au 09/03/2024) :

 

Dans l’utilisation du screener, on pourrait imaginer vendre toutes les entreprises en dessous d’un certain score car cela signifie que leurs fondamentaux ne sont pas suffisamment bons. On pourrait par exemple fixer cette limite à 6 ou 7/10 pour ne conserver que les meilleures entreprises. De cette manière, le screener serait utilisé de manière totalement factuelle sans aucun biais émotionnel.

Les étoiles correspondent à mes valeurs préférées, jugées les plus qualitatives et les moins spéculatives/volatiles (long historique de performance, bigcaps bien établies). Cela correspondrait aux valeurs que je privilégierais si je devais composer un portefeuille minimal en ne sélectionnant que quelques entreprises dans la liste. Ce sont également les valeurs que je compte renforcer en priorité dans ce contexte incertain de remontée des taux.

Les éclairs correspondent aux entreprises que je considère comme un champion en devenir (uniquement pour mes mid & small préférées), c’est-à-dire que je pense (indépendamment du niveau de valorisation) que l’entreprise aura un brillant parcours boursier sur le long terme et sera une success story (malgré un risque de volatilité non négligeable sur le cours de bourse) et que tous les aspects fondamentaux (croissance, qualité du bilan, rentabilité) sont excellents.

 

 

Changements du mois :

 

Mise à jour des fondamentaux de toutes les entreprises Européennes avec les dernières publications pour l’année comptable 2023.

 

Screener action bourse PEA Mars 2024

 

 

 

Date Publication : 09/03/2024

 

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Jean
Jean
il y a 1 mois

Bonjour Matthieu,

J’aimerai avoir votre avis et ceux de votre communauté sur l’investissement Crowdfunding ?
Je vois que BoursoBank à une offre et peux être prise sur un compte PEA-PME ( avantage sur la fiscalité )

Quand pensez vous ?

Jean
Jean
il y a 1 mois
Répondre à  Matthieu

D’accord merci pour ce retour

Nasdaq
Nasdaq
il y a 1 mois
Répondre à  Jean

Bonjour Jean et Matthieu,

J’ai investi dans le crowdfunding immobilier depuis 5 ans.

On va le comparer avec un autre forme d’investissement immobilier – les SCPI.

Les SCPI ont un rendement moyen de 4%, frais de souscription 8%, dépréciation des parts 12%, donc après 5 ans (4×5%) – 8% – 12% = 0% !

Le crowdfunding a un rendement de 10%, donc après 5 ans : +50%. Il faut une perte totale de 50% des projets! C’est possible si pas de diversification. Le problème est que le ticket d’entrée est élevé 1000 euros, donc il nous faut certain capital pour être diversifié.

Nasdaq
Nasdaq
il y a 1 mois
Répondre à  Matthieu

Les taux de défaut affichés des plateformes étaient entre 5 et 10%

Quelle est votre définition de défaut ? Perte 100% du capital, perte 10% ? Les plateformes affichent un taux de 0%. C’est faux on sait.
Agrégateur crowdfunding immobilier | Hello Crowdfunding France

Si vous mettez 10 projets à 10%/an, il suffit qu’un seul projet sur les 10 ne fonctionne pas pour perdre 100% de la rentabilité. Par exemple 10 projets à 1000€ (donc 10 000€) devraient théoriquement rapporter 1000€/an à 10%. Si un projet échoue, vous perdez toute la mise, donc 1000€ (Soit plus que les 900€ rapportés par les 9 projets à succès).

Et si l’investisseur n’a rien perdu pendant les 4 premières années….c’est le sequence risk bien connu !

Jean
Jean
il y a 1 mois
Répondre à  Nasdaq

Bonjour Nasdaq,

Merci pour votre retour, par contre un point non négligeable à prendre en compte sur votre comparaison entre Crowdfunding VS SCPI qui ne sont pas sur le même horizon d’investissement car le Crowdfunding est sur une base de court / moyen terme alors qu’une SCPI est orienté long voir très long terme donc je sais pas du coup si votre calcul est vraiment pertinent

Nasdaq
Nasdaq
il y a 1 mois
Répondre à  Jean

Bonjour Jean,

Pour moi, tous les investissements doivent être considérés risqués et du long terme (à part du money market funds – fond monétaire).

Fred
Fred
il y a 1 mois
Répondre à  Jean

Bonjour

Un commentaire qui n’engage que moi au sujet du crowdfunding immo : si les projets étaient « bons » (rentables, profitables etc ..), ils n’auraient pas besoin de se faire financer de la sorte. Ce sont donc les projets de moindre intérêt que l’on rencontre dans ce mode de financement. Et comme dit plus haut, il suffit que l’un se termine mal pour que l’ensemble de vos investissements en patissent.

C’est un peu comme dans l’immobilier en général : les « meilleurs » bien se vendent off market. Tout ce qui arrive sur les vitrines des agences ou sur Le Bon Coin, ce sont les biens les moins intéressants dont les investisseurs avisés n’ont pas voulu.

Jean
Jean
il y a 1 mois
Répondre à  Fred

@Nasdaq :

« Pour moi, tous les investissements doivent être considérés risqués et du long terme (à part du money market funds – fond monétaire). »

Avec votre argument je comprend vos dires, mais cela reste pas comparable un investissement SCPI vs Crowdfunding malgré que ce sois de l’immo papier, les 2 supports n’ont pas la même approche.

@Fred :

« C’est un peu comme dans l’immobilier en général : les « meilleurs » bien se vendent off market. Tout ce qui arrive sur les vitrines des agences ou sur Le Bon Coin, ce sont les biens les moins intéressants dont les investisseurs avisés n’ont pas voulu. »

Totalement vrai, malheureusement …

Cigale repentie
Cigale repentie
il y a 1 mois
Répondre à  Jean

Bonjour Jean,

vous voilà maintenant fixé sur le crowdfunding immobilier. Mais peut-être pensiez-vous à d’autres formes de financement / placement « par la foule » ?

Pour ma part, j’ai en effet quasiment abandonné le crowdfunding immo pour lui préférer le CrowdLENDing en P2P, via des plateformes autorisées / sélectionnées / établies (pas de françaises, les plus mauvaises d’Europe)…

Les rendements tournent de mon côté à +- 7 % nets de taxes belges, les défauts sont couverts par diverses protections (assurances, obligations contractuelles de rachat etc.), mais c’est sûr que ce n’est pas sans risque ni de tout repos, il faut savoir où l’on met les pieds…

À chacun de voir selon ses objectifs et sa situation. Ayant commencé l’investissement trop tard, j’ai voulu mettre un « coup de turbo », et suis tombé sur cette classe particulière d’actifs.

Bon début de printemps à tou(te)s,

YV

Jean
Jean
il y a 1 mois
Répondre à  Cigale repentie

@Cigale repentie :

« vous voilà maintenant fixé sur le crowdfunding immobilier. Mais peut-être pensiez-vous à d’autres formes de financement / placement « par la foule » ? »

Je ne comprend pas ce que vous voulez dire ?

Cigale repentie
Cigale repentie
il y a 1 mois
Répondre à  Jean

Le crowdfunding se décline en de nombreuses variantes : crowdequity (prises de parts directes dans telle société ou projet), crowdlending P2P (particuliers à particuliers), P2B (particuliers à PME), crowdfactoring (avances sur factures), fractionnement de propriétés avant mise en location, prises de part dans les indemnités versées après décisions de justice…

Vous pensiez donc surtout à l’immobilier, si je comprends bien ?

Cigale repentie
Cigale repentie
il y a 1 mois
Répondre à  Matthieu

Oh, c’est très simple : à part quelques exceptions (et encore, parce qu’elles sont encore trop récentes pour avoir un « track record »), le taux de défaut en crowdfunding immo tourne en moyenne autour des 30 % (!) sur les principales plateformes européennes. On est de plus en plus dans le « dumb money », et plus dans l’investissement…

Alaric
Alaric
il y a 1 mois

Bonjour à tous, je me pose la question achat Résidence Principale VS placement ETF à long terme. Auj nous sommes propriétaires de notre RP (sans crédit), il se trouve que treize ans après le bilan est très négatif (si nous voulions la vendre) VS une location. Nous aurions évidement dû payer un loyer et mettre en bourse l’apport et l’équivalent des travaux effectués… Dans le cas où nous déménagerions à nouveau, je me repose clairement la question.
Evidement la performance boursière 2010-2024 a été foudroyante, ce qui ne se reproduira peut-être pas. Mais à mes yeux il y a tellement d’inconvénients auj à être propriétaire (valorisations au plafond, taxes, travaux, diversification zéro)… N’ayant pas de projet précis à CT et encore loin de la retraite à 48 ans, j’ai bien envie de continuer à miser sur le capitalisme (je suis déjà exposé à hauteur d’env. 250 K€ en actions) en mettant le produit de la vente de la RP en ETF world.
Encore une fois, j’ai bien conscience d’être influencé par les performances de la décénie écoulée.
Avez-vous ce genre de réflexion ?

Nasdaq
Nasdaq
il y a 1 mois
Répondre à  Alaric

Bonjour Alaric,

J’ai acheté un T2 250k en 2010. La même somme placée en LQQ m’aurait permis de vivre dans une villa sur la Côte d’Azur maintenant 🙂

Wish me lucky for 2040 !

Dernière modification le il y a 1 mois par Nasdaq
Christian
Christian
il y a 30 jours
Répondre à  Alaric

Bonjour, être propriétaire de ma RP c’est mieux dormir, et ça a un prix, plutôt que locataire avec un plus gros capital en bourse soumis à prélèvements divers et aux vents violents. Pour moi 13 ans d’immobilier c’est pas suffisant pour juger (y a des frais d’acquisition à amortir) plutôt 20 à 30 ans et à condition d’avoir un emplacement valable avec transports et emplois. J’ai peu d’expérience locataire mais il me semble qu’il a des frais de maintenance et déco, il est à la merci de son proprio qui peut récupérer son bien, augmenter son loyer, refuser des travaux et payer des déménagements. Dans 10 ans qu’en sera t il ?

Nasdaq
Nasdaq
il y a 28 jours
Répondre à  Alaric

Bonjour Alaric et Christian,

Un très bon article sur ce sujet
Should You Rent or Buy a House? (ofdollarsanddata.com)

Hope it helps.

Fred
Fred
il y a 27 jours
Répondre à  Alaric

Bonjour Alaric

Je n’avais pas vu votre message.

Ce genre de réflexion, pour ma part je l’ai eu il y a déjà longtemps (et j’ai un âge proche du votre) et je suis toujours locataire, par choix. Je vous fais une liste non exhaustive des « arguments » que j’ai bien entendu chiffrés de mon côté (mais je ne vais pas les exposer ici).

/ Les français ayant une très mauvaise éducation financière, ils investissement très peu en actions et mettent toute leur épargne, apport et capacité d’emprunt dans l’achat de leur résidence principale. Conséquence, des prix immobiliers résidentiels absolument stratosphériques (et oui, c’est parce que l’on accepte de s’endetter sur 25 ans que par conséquent les prix sont chers, et non l’inverse).
/ Dans bien des régions de France, pour un bien équivalent (car bien souvent les gens acceptent d’acheter « moins bien » pour que ça rentre dans leur budget mensuel), le loyer est bien inférieur à la mensualité globale équivalente « tout compris » qu’il faut débourser pendant la période d’accession à la propriété. Résultat, le locataire discipliné a une capacité d’épargne et d’investissement bien supérieure, qui peut composer avec les rendements des marchés financiers sur la période où il aurait accédé à la propriété.
/ Les gens sous estiment énormément les coûts directs et indirects, travaux, charges, impôts, entretien etc … liés à la propriété immobilière, que l’on soit en période d’accession ou même propriétaire ayant remboursé son crédit.
/ Les français ne se rendent pas compte de la « performance » d’un placement immobilier résidentiel, net d’inflation, net de charges et de travaux sur le long terme … qui est très faible ! « Mon bien a doublé de valeur en 20 ans ! ». La belle affaire, ça fait à peine du 3.5% annualisé, vous enlevez tout ce que vous avez payé en plus du prix de la maison et vous corrigez de l’inflation, bien souvent le rendement total est négatif, même en comptant les loyers « économisés ». Et de la même manière, vu qu’ils investissent peu en actions, ou mal, ils ne se rendent pas compte de la puissance absolument phénoménale d’un placement financier à 10/12% par an sur le long terme.
/ Un aspect fondamental, là encore incompris vu le niveau d’éducation financière, est le coût d’opportunité (qu’il faut toujours calculer, et pas seulement pour de l’immobilier résidentiel) : quand on calcule ce que les frais d’entrée (agence, notaire, taxes) et l’apport peuvent donner au bout de 25 ans investis sur la bourse US et que l’on compare au capital immo acquis + les loyers que l’on ne payera plus une fois la maison payée, on a bien souvent des surprises. Et pour être honnête, j’ai souvent fait ce calcul à des collègues qui ne veulent toujours pas y croire : 15ke de frais d’agence + 15ke de taxes + 50ke d’apport (et c’est peu) donnent pratiquement 1.5Me d’euros à 12% pendant 25 ans (période où vous « achetez » votre maison). Faites la différence avec la valeur de votre maison dans 25 ans plus tout ce que vous avez payé en plus pendant ce temps (taxes , travaux etc …), corrigez des loyers payés, et vous allez trouver la somme absolument énorme que vous avez « perdue » en achetant votre maison. Et ça, c’est sans compter tout l’investissement pendant 25 ans, c’est juste le coût d’opportunité de ce que vous avez mis au départ quand vous avez commencé le crédit.
/ La charge mentale liée à la possession immobilière, où il faut toujours « entretenir » son bien et où on est à la merci de la dégradation du voisinage.

Bref, il faut faire les maths, et bien les faire … et souvent on a des surprises.
Mais comme ces mathématiques sont plutôt « complexes » peu de gens veulent ou peuvent les faire. Et de toute façon, comme ils ne savent pas investir leur argent en bourse (alors que c’est si simple), ils ne feront pas ce calcul car c’est bien connu « louer c’est jeter son argent par la fenêtre » et « au moins quand j’aurais remboursé mon crédit, j’aurais quelque chose à la fin ». Que voulez vous répondre à ces « arguments » stupides qui sont ceux qui vivent du fait que vous achetiez une maison et pour qui effectivement c’est toujours le bon moment pour que les gens achètent (pour les faire vivre).

Quand je parle du sujet avec des proches (jamais je ne l’aborde directement, je laisse toujours venir le sujet), j’ai toujours les mêmes réflexions : « tu te rends compte, aujourd’hui tu aurais fini de payer ton loyer, ta maison vaudrait 300ke et tu ne payerais plus de loyer » … ce que ces personnes ne peuvent pas concevoir, c’est que tout en restant locataire, mon capital financier (dont le secret est qu’il faut l’amorcer le plus tôt possible afin que sa croissance devienne exponentielle dans des délais raisonnable) et bien supérieur à la valeur du bien, loyer annuel compris. Et que ce capital me permettra dans pas très longtemps d’acheter cash un bien immo avec juste une ou deux années de rendement seul, c’est à dire qu’il sera toujours une machine à plus value énorme car je l’aurais juste amputé de quelques %.

La problématique, si on enlève l’aspect émotionnel, est juste mathématique. Il faut réaliser la puissance des intérêts composés d’un placement, les coûts énormes de l’accession à la propriété et son coût d’opportunité par rapport à un placement financier correctement réalisé et comprendre qu’à partir d’une certaine durée (et c’est pourquoi il faut commencer tôt), le rendement d’un PF à sept chiffres vous permettra absolument ce que vous voulez en matière d’achat immobilier ou pas, tout en finançant votre train de vie sans avoir à travailler.

Pour ma part, je n’ai absolument aucun regrets d’être resté locataire jusqu’ici, au contraire je me félicite d’avoir pris cette décision il y a pratiquement 20 ans maintenant.

Dernière modification le il y a 27 jours par Fred
Fred
Fred
il y a 22 jours
Répondre à  Alaric

Pour illustrer ce que je disais ci dessus, je vous poste un extract de l’article suivant, extrait de l’excellent blog Humble dollar, qui s’applique parfaitement à la situation que l’on rencontre en France :

https://humbledollar.com/2023/12/dont-trust-your-gut/

Because investing isn’t taught in school, many people believe that it’s too complicated, too risky or too abstract, without realizing that investing well is extremely simple, and within virtually everyone’s reach.

As a result, many people buy a house or apartment and pay the mortgage without seeing the value of investing elsewhere. They don’t realize that they’re missing out on an opportunity for wealth that is light years away from the gains that residential real estate can make.

If the gains from the sale of a home are striking, it’s because, for most of us, it is the only time in our lives that we are faced with amounts in the hundreds of thousands of dollars or more. Without a point of comparison, the price of a home, even a modest one, takes on an impressive value that never ceases to fascinate.

Investor Warren Buffett bought his current home in Omaha, Nebraska, in 1958. He paid $31,500 for it. His property is now valued at $700,000. But if he had invested his $31,500 in the stock market instead, that investment would be worth more than $23 million today.

Is it any wonder that Buffett has spent his life buying businesses and not villas, and that he has referred to his house as “Buffett’s folly”?

The reason the rich are getting richer faster than the rest of the population is that they aren’t letting most of their net worth sleep in the walls that protect them from the rain and wind. The rich get richer because they buy financial assets such as stocks and bonds.

For a long time, only the wealthy had the means and contacts to invest in these other types of assets. This is no longer true.