Suivi Portefeuille Boursier : Reporting Mars 2023

Cet article concerne le suivi de mon portefeuille boursier. La stratégie d’investissement du portefeuille repose sur un ensemble d’actions de qualité avec d’excellents fondamentaux et en pleine croissance.

L’objectif principal du portefeuille est de faire croitre le plus efficacement possible mon patrimoine dans le temps et de réaliser une performance supérieure à celle du MSCI World sur le long terme.

Le second objectif (un fois le patrimoine atteint) sera de construire un flux régulier de cash-flow avec les dividendes croissants perçus chaque année. Cela me permettra à long terme d’atteindre l’indépendance financière en couvrant mes dépenses avec ces revenus passifs.

 

Actions détenues et bilan

 

J’ai continué ce mois-ci les réflexions sur la continuité que je veux donner à mon portefeuille sur un horizon long terme.

Je considère que je peux dissocier mon portefeuille global en 2 poches bien distinctes.

 

Le PEA

Cette poche a pour vocation de faire croître mon capital sur le long terme le plus efficacement possible, avec un objectif de performance similaire à ceux des marchés (donc de suivre globalement les indices comme le MSCI World). Elle restera donc composée essentiellement d’ETF. Je compte cependant conserver comme actuellement quelques entreprises en stock picking. Cette partie restera marginale sur le portefeuille global, mais a surtout une rôle de plaisir et de challenge. J’ai constaté après de multiples expériences depuis que j’ai commencé à investir (il y a environ 6 ans) qu’il était très difficile de faire mieux que les indices. Je n’y arrive clairement pas, mon objectif n’est donc plus de chercher à faire mieux, mais simplement à les suivre. C’est la raison pour laquelle cette poche constituée d’entreprises de qualité et de croissance restera marginale, une sorte de petit challenge personnel mais qui aura peu d’impact sur la performance globale. Pour résumer, mon PEA est ma principale poche capitalisante avec objectif de performance.

 

Le CTO

L’objectif de cette poche sera bien différent du PEA. Je souhaite me consacrer ici dans l’investissement d’entreprises de qualité versant des dividendes croissants (cible d’entreprises avec de la croissance, et rendement moyen autour de 2-3% de manière à laisser le temps et les intérêts composés augmenter ce rendement -> voir exemple du portefeuille Dividend Aristocrats US). L’objectif ne sera pas de couvrir tous les secteurs (déjà fait via la poche ETF) mais de privilégier les secteurs défensifs et résilients, avec des entreprises globalement peu volatiles (types d’entreprises généralement peu représentées dans les indices). Autrement dit un portefeuille « sleep well at night », le plus décorrelé possible des grands indices. Pour que cette poche soit vraiment différente de la première, je choisis donc de privilégier les secteurs peu représentés (comme la pharma, les consumer staples, utilities, REIT, secteur de la défense…) et à l’inverse d’éviter les secteurs trop corrélés aux marchés et plus volatiles (technologies, industriels, consommation discrétionnaire…). Cela n’est pas gênant d’éviter certains secteurs ici, puisqu’ils seront bien tous présents dans la poche d’ETF sur PEA.

Je ne souhaite donc pas continuer à investir sur des entreprises avec objectif de performance boursière sur CTO, car comme expliqué plus haut j’ai bien compris que c’était quasiment impossible, surtout si on ajoute l’aspect fiscal sur CTO (il faudra bien vendre un jour ou l’autre ces positions et passer par la case impôts). L’avantage du PEA c’est que l’on peut faire des roulements de portefeuille sans fiscalité, chose impossible à faire sur CTO. Autrement dit, si je cherche de la performance, j’investirais plutôt sur le PEA en ETF.

L’objectif du CTO n’est donc pas la performance pure (bien qu’elle devrait plus ou moins suivre la performance des marchés) mais d’avoir une poche résiliente et qui augmente mes dividendes chaque année pour préparer la rente d’un futur lointain.

J’ai donc pris la décision de vendre toutes les entreprises en CTO qui ne correspondent pas à ces objectifs (entreprises avec unique but de performance et/ou entreprises ne versant peu ou pas de dividendes).

 

Sur le PEA, j’ai également coupé la totalité de mon hedge. J’ai à nouveau analysé le tracking error sur 1 an, et l’écart entre le S&P500 NTR (net total return en dollar, indice qu’est censé suivre l’ETF P500H) et l’ETH hedgé P500H n’est pas négligeable (l’écart est d’au moins 2%, et n’apparaît bien évidemment pas dans les frais de l’ETF). La conjoncture en Europe est de plus en plus défavorable (et je ne parle même pas de la triste situation de la France qui m’inquiète davantage de jour en jour), je pense qu’il n’est plus nécessaire de payer une protection relativement chère pour éviter d’être en dollar, surtout qu’autour de 1.10 l’euro n’est plus attractif.

D’autant plus que si nous entrons dans une récession mondiale suite à l’inflation et aux divers problèmes énergétiques, le dollar fera beaucoup plus office de valeur refuge que l’euro.

 

 

Transaction du mois

 

Ventes

Microsoft, Google, Amazon, Visa, Nike : entreprises avec objectif de performance pure. Je préfère détenir les entreprises de croissance US via des ETF sur PEA (S&P500 et Nasdaq) en plus d’autres actions de croissance qualitatives, et consacrer mon CTO sur des entreprises à dividendes. Certes Nike, Microsoft et Visa versent des dividendes, mais les rendements sont beaucoup trop faibles pour donner quelque chose d’intéressant à horizon 10, 20 ou même 30 ans. Je préfère aujourd’hui fixer la limite autour de ~1.5-2% minimum histoire de ne pas sacrifier la croissance mais de s’assurer que cela donne un rendement minimum avant un horizon trop lointain -> objectif yield on cost > 4% d’ici 10 ans

 

 

Achats

Waste Management, American Water Works : deux parmi les plus belles utilities de croissance au monde. Ces valeurs sont toujours considérées comme relativement chères mais ont toutes les deux corrigées récemment (mais demeurent chères). Comme ces corrections sont très rares sur ces valeurs, j’en ai profité « c’est maintenant ou jamais ». Les business sont solides, défensifs, d’avenir, et relativement résilient aux problématiques d’inflation et de récession. Tout ce que je souhaite posséder dans le portefeuille CTO

 

 

Renforcements :

ETF S&P500 (PE500), Abbott, Home Depot

 

 

 

Sans plus tarder, voici le détail du portefeuille :

 

Portefeuille

 

Les actions détenues sont les suivantes :

 

 

Santé

🇫🇷 Sartorius Stedim
🇪🇺 Novo Nordisk
🇺🇸 Abbott Laboratories, Johnson & Johnson

 

Finance

🇪🇺 Adyen
🇺🇸 Intercontinental Exchange

 

Industrie

🇫🇷 Schneider Electric
🇺🇸 Air Product & Chemicals, Lockheed Martin

 

Technologie

🇫🇷 Dassault Systèmes
🇪🇺 ASML Holding, Accenture

 

Consommation non cyclique

🇫🇷 L’Oréal
🇪🇺 Nestlé
🇺🇸 Procter & Gamble

 

Consommation discrétionnaire

🇫🇷 LVMH, Hermès
🇺🇸 Home Depot, Starbucks

 

Energie – Utilities

🇺🇸 Nextera Energy, Waste Management, American Water Works

 

Telecom

🇺🇸 Comcast

 

Immobilier

🇺🇸 Realty Income, Prologis, American Tower, Essex Property

 

 

PEA (Crédit Agricole Investore Integrale)

 

Suivi Portefeuille PEA Mars 2023

 

 

CTO DEGIRO

 

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Suivi Portefeuille CTO Mars 2023

 

 

ETF

 

Suivi Portefeuille ETF Mars 2023

 

 

La valorisation totale du Portefeuille est à ce jour de 174 300€.

 

Remarque : les valeurs étrangères affichées plus haut sont toutes en euro, elles sont converties avec la parité du jour.

 

Voici également l’évolution du portefeuille depuis Janvier 2019 VS MSCI World :

 

Performance Portefeuille Mars 2023

 

 

Performance du Portefeuille en 2023 : +6.5%.

Performance du MSCI World en 2023 : +5.8%.

 

 

Revenus passifs et perspectives annuelles futures

 

Je rappelle que la nouvelle façon de calculer la rente mensuelle est via la règle des 3.5% (règle des 4% sévérisée) de la valeur de mon portefeuille. J’ai effectué pour le tracé et le calcul une moyenne glissante de 3 mois afin de lisser légèrement la volatilité.

De ce fait, je ne regarde plus le rendement des dividendes avant d’acheter/renforcer afin de me concentrer 100% sur les fondamentaux.

Les 3.5% correspondront donc au montant global que je pourrais toucher avec des valeurs de rendement si je choisissais d’arbitrer une partie de mes valeurs de croissance actuelles contre elles.

J’ai pu reconstituer ce que cela donnerait sur mon portefeuille depuis le 01/05/2018 :

 

Suivi dividendes Mars 2023

 

La rente mensuelle moyenne actuelle (fictive) serait de 491€.

 

 

 

Date Publication : 02/04/2023

 

Me contacter pour une question ou pour la rubrique Conseils Boursiers & Services 🛒 :

etre.riche.et.independant@gmail.com

 

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Jack
Jack
il y a 1 année

J’ai à nouveau analysé le tracking error sur 1 an, et l’écart entre le S&P500 NTR (net total return en dollar, indice qu’est censé suivre l’ETF P500H) et l’ETH hedgé P500H n’est pas négligeable (l’écart est d’au moins 2%, et n’apparaît bien évidemment pas dans les frais de l’ETF).

Pourtant il semble coller comme son ombre à son indice de référence sur le graphique du site de AMUNDI (onglet Performances) :
https://www.amundi.fr/fr_instit/product/view/FR0013412293#tab2

Pour ma part j’ai le ESEH de BNP Paribas. Et sur le long terme (il existe depuis 2015) on ne constate pas d’écart notable (même plutôt un avantage de l’ETF sur l’indice selon BNP). Pour un investissement long terme c’est plutôt le tracking difference que le tracking error qu’il faut suivre à mon avis.

Cordialement.

Gandajika
Gandajika
il y a 1 année
Répondre à  Matthieu

Ne s’agit-il pas simplement du coût du hedge ?

Jack
Jack
il y a 1 année
Répondre à  Matthieu

Je crois avoir compris. L’indice de référence de ces ETF SP500 hedgé est un indice technique : le S&P 500 Daily Hedged EUR Net TR (SPXDHEN) qui ne correspond pas directement au SP500 Net TR. Il s’en écarte de plus en plus avec le temps car il doit inclure le cout du hedge (directement dans l’indice !).
On peut trouver son historique sur :
https://fr.investing.com/indices/s-p-500-daily-eur-hedged

Cordialement.

Ludovic
Ludovic
il y a 1 année

Salut Matthieu,
C’est le grand ménage de printemps. Je comprends parfaitement cette décision et je la partage. En revanche tu as vendu Google et Amazon avec moins value du coup.
Sur PEA tu gardes Sartorius ?
Amicalement

Vincent
Vincent
il y a 1 année

Bonjour Matthieu,

Il me semble avoir lu (peut-être sur ce Blog, peut-être ailleurs), que lors de la phase de consommation, il était plus avantageux de vendre un pourcentage de ses titres plutôt que d’utiliser le mécanisme des dividendes. Dans cette optique, et en plus compte tenu des impôts, cette poche orientée dividende long terme du CTO a-t-elle vraiment un intérêt ?

Surtout que si le plus gros du portefeuille est de toute façon sur le PEA, il faudra bien prendre des décisions une fois la phase de conso atteinte, ou même (plus probable dans votre cas, j’imagine) le seuil de versement des 150k atteint.

Avez-vous déjà une vision claire de ce « dans 20-30 ans », ou bien est-ce simplement pour garder un côté plaisir ?

Comme toujours, encore merci pour ces articles réguliers, qui au-delà du post, permettent des échanges souvent très intéressants avec la communauté 🙂

Fred
Fred
il y a 1 année
Répondre à  Vincent

Bonjour Vincent

Vous faites probablement référence à un message que j’ai du poster à un moment pour sensibiliser à l’impact fiscal d’une stratégie axée dividendes. Dans le cadre d’un CTO, il faut bien avoir conscience de ça, que ce soit en phase de capitalisation (où la fiscalité des dividendes touchés tous les ans diminue l’efficacité des intérêts composés) ou de distribution, surtout que le dividende est taxé intégralement car il est considéré comme une PV alors qu’une vente partielle comprendra une part de capital versé et une part de PV qui supportera elle seule la fiscalité.

Je me répète sans doute, mais il faut bien identifier pourquoi on adopte une telle stratégie. Le seul intérêt que je peux y avoir est l’aspect émotionnel (et c’est un aspect très important pour la réussite d’un plan d’investissement sur le long terme) pour quelqu’un qui n’a pas les nerfs solides en bear market. Le flux de dividendes reçus pourra le rassurer (même si au global le montant de son PF diminue) et si ça l’empêche de vendre ses positions, c’est un point positif. Mais d’un point de vue de la performance pure, seul le total return compte. Et à ce jour, aucune étude académique n’a prouvé la supériorité d’une stratégie dite « dividende » pour la construction d’un PF, ce serait même plutôt le contraire (de part la moins bonne diversification et de part l’exclusion de valeurs growth qui ne distribuent pas de dividendes). Une action distribuant un fort dividende peut avoir un remarquable parcours boursier, mais ce n’est pas parce qu’elle distribue des dividendes, c’est parce qu’elle est une « bonne » valeur d’un point de vue profitabilité, qualité etc …

Ce sujet est une éternelle source de discussion, souvent animée. Je me souviens en particulier d’une longue file de commentaires à ce sujet sur le blog de Money Moustache ou JL Collins « attaquait » un défenseur de la stratégie dividendes. Il en avait d’ailleurs fait un article à ce sujet sur son propre blog, qui a été récemment mis à jour suite à la dernière lettre de Buffet qui détaillait les dividendes énormes qu’il recevait maintenant de Coca Cola et qui a fait beaucoup parler (bien que Buffet ait souvent précisé que le dividende n’était pas une « bonne » chose, que ce soit de la part de l’entreprise ou bien de l’investisseur, voir sa lettre de 2012 il me semble). Collins s’est livré à la comparaison entre le total return de Coca Cola et le Total Market US depuis 2011, le Total Market gagne haut la main ! Certes, cela ne « prouve » rien (car fait sur une seule valeur), mais cela remet les idées en place, car vous trouverez toujours quelqu’un qui fera suffisamment de « data mining » pour sortir des valeurs « dividendes » ayant battu le SP500 sur un certain intervalle de temps. Mais le risque n’est plus dans le passé, c’est le futur qui nous intéresse, et personne ne sait de quoi il sera fait.

https://jlcollinsnh.com/2011/12/27/dividend-growth-investing/

Pour ma part, cela fait longtemps que je suis convaincu de m’en tenir aux ETF indiciels capitalisant. Je considère maintenant qu’il y a un certain « alpha » dans la simplicité d’un portefeuille indiciel avec relativement peu de fonds: moins de transactions, moins de fiscalité, arbitrage et équilibrage simplifiée, gestion au combien plus simple en phase de consommation. Il faut juste accepter de s’en tenir à ça (ce qui implique de laisser son égo de côté qui vous pousse à croire que l’on est assez malin pour choisir les bonnes valeurs, qu’elles soient à gros dividendes ou pas), accepter le côté « chiant » et accepter que jamais on n’aura l’adrénaline d’avoir choisi une valeur et de la voir monter au ciel. En ce qui me concerne, seule l’évolution « sûre » et « safe » de mon PF sur le long terme m’importe car je compte sur lui pour financer mon quotidien dans quelques années. Et à ce jeu là, difficile de battre l’investissement indiciel, c’est même statistiquement quasi impossible.

Ludovic
Ludovic
il y a 1 année
Répondre à  Fred

Bonjour Fred,
Vous dites vs en tenir dorénavant aux ETF répliquant les indices larges mais que pensez vous de certains ETF thématiques notamment le GLUX (non éligible PEA mais regroupant les plus belles valeurs de luxe) ?

Ludovic
Ludovic
il y a 1 année
Répondre à  Matthieu

Merci Matthieu
Ce n’est pas faux mais le CAC 40 ne contient pas de fait les valeurs de luxe étrangères comme Richemont, Ferrari ou les plus petites sociétés comme Moncler…

Ludovic
Ludovic
il y a 1 année
Répondre à  Matthieu

Merci Matthieu 😉

Fred
Fred
il y a 1 année
Répondre à  Ludovic

Bonsoir Ludovic

GLUX, je n’en pense rien de particulier, si ce n’est plutôt du mal.

A l’image de tous les ETF dits « thématiques », les fournisseurs d’ETF ont un intérêt marketing et commercial à lancer tout un tas de fonds à thème pour coller à la « hype » du moment.

Sur le principe du canon à spaghetti qui en projette tout un tas sur le mur et on ne garde que les quelques uns qui sont restés collés, régulièrement les fournisseurs d’ETF vont proposer des fonds à thème, souvent en collaboration avec les fournisseurs d’indices qui vont aussi y trouver une rémunération indirecte. Sauf que ces ETF sont souvent plus chers, arrivent après qu’un secteur soit déjà fortement valorisé et sont moins diversifiés par définition. Et même si un secteur économique apparaît porteur pour des raisons plus ou moins justifiés, rien ne vous garantit que cela se traduira par de bonnes performances boursières.

Bref, comme souvent, il faut résister à la tentation du « performance chasing » et du discours marketing. La diversification est et restera un aspect fondamental de l’investissement. Ni vous, ni moi ni personne ne sait quels seront les futurs rendements boursiers de tel ou tel secteur ou de tel ou tel titre. Ecoutez tous ceux qui ont passé leur vie à étudier les marchés boursiers, de P. Samuelson à W. Sharpe, de B. Malkiel à C. Ellis, de J. Bogle à W. Buffet : tous disent la même chose, tenez vous en aux indices larges et diversifiés, et concentrez vous sur l’histoire des marchés et les biais comportementaux afin de vous forger un mental à tout épreuve pour le long terme. Vous ferez ainsi bien mieux que ceux qui passent leur temps à vouloir dénicher le futur secteur ou les futurs titres prometteurs. Et surtout, vous y passerez beaucoup moins de temps et vous dormirez beaucoup mieux !

Fred
Fred
il y a 1 année
Répondre à  Ludovic

Curieuse ou heureuse coïncidence … dans mon message précédent j’écrivais « concentrez vous sur l’histoire des marchés et les biais comportementaux afin de vous forger un mental à tout épreuve pour le long terme », je viens de regarder la dernière vidéo de Xavier Delmas intitulée « Pourquoi la bourse vous rend malheureux? », et les conclusions et conseils sont les mêmes: avoir une vision long terme, ne pas paniquer en bear market, ne pas changer de stratégies trop souvent (in fine, soyez diversifié, vous n’aurez pas à changer de stratégie).
En vous concentrant sur ces aspects là, vous améliorez votre performance long terme beaucoup plus que si vous essayez tous les 6 mois de trouver le nouvel ETF sectoriel le plus prometteur, que ce soit GLUX ou un autre.

Ludovic
Ludovic
il y a 1 année
Répondre à  Fred

Merci Fred.
En fait depuis que j’ai opté pour l’investissement passif, mon allocation est basée sur les ETF larges : World essentiellement, Nasdaq (15%) et Émergents Asie (15%). L’idée du GLUX était sans réels fondements (juste diversifier en surpondérant un peu le secteur du luxe) ; précision, je n’aurais pas acheté aujourd’hui quand ce secteur est au plus haut mais dans un avenir plus ou moins proche lors d’une correction de marché (si correction de marché il y avait).

Fred
Fred
il y a 1 année
Répondre à  Ludovic

Bonsoir Ludovic

Par curiosité, j’ai remonté l’historique de GLUX avec des données disponibles depuis février 2014. GLUX a fait depuis un peu plus de 152% à ce jour contre 151% pour IWDA (MSCI World en euros). Donc encore une fois avec un ETF thématique, je ne pense pas qu’une allocation soit nécessaire, bien au contraire. Je suis d’avis de se contenter du MSCI World, PF plus simple, moins de transactions, moins de questions à se poser sur le pondérations etc … bref, comme toujours, simple is better !

Ludovic
Ludovic
il y a 1 année
Répondre à  Fred

Merci Fred
Je vais donc conserver cette simplicité 😉

Simon
Simon
il y a 1 année

Bonjour Matthieu,

Je suis votre blog depuis plus d’un an désormais et j’observe une surpondération des US au sein de votre portefeuille boursier.
La partie Europe est représentée par du stock picking (j’ai bien compris que vous n’étiez pas optimiste pour l’Europe de manière générale).
Les pays émergents ne sont pas représentés. Pouvez-vous expliquer ce choix svp ?
D’autre part, je m’interroge aussi sur votre choix de ne pas investir sur les small caps.

Ces remarques ne constituent en rien des critiques mais bien des interrogations de ma part sur la constitution de votre portefeuille.

Simon
Simon
il y a 1 année
Répondre à  Matthieu

Merci beaucoup pour la réponse détaillée.
Je comprends bien votre choix à propos des pays émergents.
Néanmoins, concernant les small caps, pourquoi ne pas privilégier un investissement via un ETF de type RS2K afin d’être exposé aux small caps US tout en diminuant la forte volatilité d’une action individuelle ?

Laurent De
Laurent De
il y a 1 année

Bonjour Matthieu,

Déjà, Merci pour ce suivi !

Quelle surprise et tristesse de vous voir vous séparer unitairement des meilleurs Entreprises au monde tel que Google, Microsoft ou Visa.

Même le très sérieux Xavier Delmas de Zone Bourse, dont j’admire ses vidéos et sa pédagogie, ne serait probablement pas d’accord avec ces séparations… Mais après tout, chacun est libre de ses choix, heureusement.

En parallèle, que pensez-vous des actions pourtant de qualité continuant infiniment leurs chutes ?
Par exemple Admicom, Atos, Bhg Group, Chemometec, Embracer, Just Eat, Philips, Ubisoft…

Personnellement, je ne pense pas que ces longues baisses ne soient liées aux actualités mais plutôt aux effets de modes / cycles économiques et que ces mêmes chutes se produiront aussi sur les meilleurs Entreprises du Monde avec alors la chute drastique des Etfs correspondants.

Voilà d’une part ma pensée et d’autre part de quoi relancer l’éternel débat « Etf vs Stock Picking »…

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

Laurent

Dernière modification le il y a 1 année par Laurent De
Nico
Nico
il y a 1 année
Répondre à  Matthieu

Bonsoir Matthieu,
A ce propo, peut-être est-ce une erreur mais votre ligne Microsoft apparait toujours dans le tableau des positions

Gérard
Gérard
il y a 1 année
Répondre à  Matthieu

Bonjour Matthieu

Si je puis me permettre une petite nuance, détenir Alphabet en direct ou passer par un ETF n’est pas du tout la même chose, si l’on prend l’exemple du World, Alphabet est pondéré à disons 5%, j’ai sur-pondéré Alphabet en ce début d’année car à moins de 100$ je pensais que c’était une opportunité, aujourd’hui je suis à +18% de +value potentielle depuis janvier, sur mon CW8 j’arrive péniblement à +6 ou 7%, là ou je vous rejoins c’est qu’avec un ETF SP500 par exemple, on est plus à l’abri et l’on dort mieux et je pense que c’est la bonne solution pour être en phase avec soi même.
Néanmoins votre stratégie dés le départ était de booster la performance d’un ETF avec quelques valeurs de qualité, ce qui à mon humble avis vous a fait obtenir une performance qui n’est pas en adéquation avec vos attentes, c’est d’une part un changement de stratégie permanent, d’autre part un investissement dans des valeurs qui ne sont pas « quality », mais Alphabet, Microsoft, Amazon, Visa, Apple, Nike sont justement ce type de valeurs qui pourraient faire booster votre performance, Adyen ou Sartorius vous n’êtes sûr de rien, ça peut fonctionner mais ça peut aussi se planter, ils n’ont pas le pricing power des entreprises précitées.
Concernant les valeurs à dividendes, moi même j’en détiens, mais je suis beaucoup plus âgé, le rendement d’une entreprise c’est la valeur du BNA ou EPS divisé par le prix d’acquisition, d’où l’intérêt d’acheter bas pour un meilleur rendement potentiel, Microsoft ou apple ne verse pas un dividende important mais leur shareholder/Yield est bien plus important qu’une valeur comme Nextera qui pourtant en verse un supérieur.

Belle soirée

Gérard
Gérard
il y a 1 année
Répondre à  Matthieu

Attention Matthieu, je ne dis pas qu’il ne faut pas posséder un ETF qui effectivement te permettra d’être positionné sur toutes ces belles valeurs, je dis juste que je préfèrerai, en surveillant bien sûr le devenir de ces valeurs de très près, posséder Microsoft apple et surtout Alphabet, du moins pour le moment, plutôt que Sartorius, Adyen etc…pour lesquelles justement un ETF fera le travail de lissage si ça monte ou descend, bien sûr dans une optique de détention d’une infime quantité de valeurs en direct, afin de booster le portefeuille essentiellement pondéré en ETF.
Mon raisonnement est peut-être complètement faux mais quand tu vends Microsoft Alphabet ou Apple c’est comme si en France tu vendais LVMH, Hermès, l’Oréal parce qu’ils sont sur-pondérés dans un ETF et ne versent pas assez de dividende, et que tu les détiendrais donc indirectement, pour garder Total, Veolia, Sanofi parce qu’ils distribuent un dividende qui augmente historiquement avec les intérêts composés etc…tôt ou tard les belles entreprises de croissance versent un gros dividende une fois à maturité, je pense que quand on est jeune, mais ce n’est que mon avis, on doit privilégier le shareholder/Yield plutôt que le dividende qui peut-être trompeur.
A mon âge, le capital étant formé, effectivement je suis plus en position de détenir des entreprises comme les Aristocrats, parce que je n’ai malheureusement plus le temps devant moi pour attendre le passage d’une belle entreprise de croissance jusqu’à sa maturité, bien que je m’accorde quelques plaisirs sur des valeurs comme Alphabet quand elles décrochent pour booster un peu.
J’adhère en revanche complètement à ta stratégie d’investissement en ETF, qui va permettre d’obtenir tes 10% en moyenne annuellement, au vu de ta position familiale nouvelle, c’est très bien je crois et très raisonnable, c’est juste le choix des quelques valeurs en direct pour booster ton portefeuille qui m’interroge au vu de ton âge.
Pour ces quelques valeurs USA, tu pourrais je crois te permettre de détenir les jumeaux des LVMH Hermès en France, la crème de la crème, pour le moment les GAFAM en fait, à condition bien sûr d’être capable d’encaisser un -30% sans réaction immédiate, sereinement, au contraire en renforçant sur les creux, on en reparle dans 20 ans j’espère LOL.

Jean
Jean
il y a 1 année
Répondre à  Gérard

Bonjour Gérard,

Quelle formule utilise tu pour calculer le shareholder/Yield ? merci

Gérard
Gérard
il y a 1 année
Répondre à  Jean

Je le retrouve sur KOFIN en version gratuite, par exemple celui de Microsoft est de 2,85% alors que le dividende n’est que de 0,87%, le vrai retour de rendement est le Shareholder, car il prend par exemple en compte le rachat d’actions.
NextEra par exemple à un dividende de 2,10% mais un Shareholder de -5,25%, ce qui veux dire qu’il y a une dilution de la rentabilité de cette action, un jour ou l’autre cela se retrouve dans le marché, après à savoir pourquoi?, et bien on se rend compte que la boite à augmenté son nombre d’actions, d’ou la dilution, ensuite reste à savoir si c’est parce qu’elle a fait une acquisition, ça reste acceptable si l’on est en phase avec la stratégie de l’achat, ou bien pour payer par exemple la dette ou le dividende et là ce serait un problème.
En tout cas ses Free cash flow sont négatif, c’est une boite qui actuellement ne gagne pas d’argent, pour ma part, elle ferait mieux d’utiliser l’argent du dividende pour ses investissements ou payer sa dette.
Amazon est un autre exemple intéressant, son Shareholder est de – 0,93%, ses free cash flow sont négatif mais cette boite a investi drastiquement et donc elle fait le pari de retrouver des marges importantes grâce à ces investissements.
Pour conclure je regarde presque exclusivement le vrai retour sur actionnaire (shareholder/yield), si il est négatif, je veux que ce soit pour une bonne raison, pas comme je l’ai vu sur Southern que je détenais avant de me rendre compte qu’elle augmentait son nombres de titres pour payer le dividende, le dividende ne doit être payé que par les FCF, et si possible l’entreprise doit racheter ses actions, ce qui est mieux qu’un dividende en fait fiscalement parlant, on retrouve ainsi un Shareholder plus important.

Mais je n’ai pas répondu à ta question complètement, la formule est:

Shareholder/Yield= (dividendes en espèces+rachat d’action+remboursement de la dette) divisé par la capitalisation boursière.

On se rend compte que cette formule te donne le vrai rendement pour un investisseur, c’est une bonne base de travail, en règle générale je regarde le Shareholder/Yield sur une médiane et pas une moyenne, de 5ans, et je veux que cette valeur soit supérieure à un rendement du dividende éventuel, si ce n’est pas le cas, je me pose la question du bien fondé de verser un dividende.
Si l’entreprise ne verse pas de dividende et que son Shareholder est négatif, je cherche à savoir pourquoi, comme par exemple Amazon ou je ne m’inquiète même pas un instant, même si elle perdait encore 30%, parce que ses investissements qui font que son rendement est négatif, porteront l’entreprise vers des sommets dans quelques années.

Je trouve qu’il serait même intéressant qu’une colonne soit consacrée au Shareholder/Yield dans le portefeuille dividendes aristocrats de Matthieu, on verrait ainsi le vrai rendement des actions.

Allez une petite dernière pour la fin, VERIZON, dividende rendement 6,52%(valeur actuelle), Shareholder/Yield 3,89%, belle entreprise qui investit massivement en ce moment (5G) et qui émet donc de nouvelles actions, d’ou une petite dilution, en médian 5 ans son Shareholder est de 5,39%;

Beau week-end

Gérard
Gérard
il y a 1 année
Répondre à  Gérard

Pour info, c’est très bien expliqué sur ce lien, c’est en anglais mais clic droit et traduire en Français, ça passe:

https://corporatefinanceinstitute-com.translate.goog/resources/equities/shareholder-yield/?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc

Jean
Jean
il y a 1 année
Répondre à  Gérard

Merci Gérard pour toutes c’est informations complémentaire apportée à la réponse de ma question 😉